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Kalpana Devi Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité du genre et du bien-être de la famille : «La question de la violence envers la femme est prise au plus haut niveau»

9 mars 2020

Nous sommes à peine au troisième mois de l’année et déjà au moins cinq drames sont liés à la violence domestique. Comment réagissez-vous face à cette triste réalité ?

 

Vous l’avez dit, c’est une bien triste réalité. Cela me révolte de voir autant de violences faites aux femmes. Cela me révolte en tant que ministre responsable de l’égalité du genre et du bien-être de la famille mais cela me révolte aussi en tant que femme.

 

Le Premier ministre a présidé, le 19 février, un comité de haut niveau sur l’élimination de la violence sexiste à Maurice mais aussi de toutes formes de violence à l’égard des femmes. Pourquoi pensez-vous que ce comité va apporter des résultats alors que plusieurs avant celui-ci ont essayé de renverser la tendance concernant la violence à l’égard de la femme ?

 

Le combat contre la violence ne peut être mené uniquement au niveau de mon ministère. Ce qui est différent cette fois, c’est que la question est prise au plus haut niveau du gouvernement. C’est le Premier ministre lui-même qui préside cette réunion. Pas moins de 11 ministères sont engagés. Les interventions se feront donc à plusieurs niveaux. Nous pouvons ainsi nous attendre à ce que la solution ou les solutions trouvées soient encore plus efficaces. 

 

Quelle est votre priorité en ce qu’il s’agit de ce problème ?

 

La protection des femmes et des enfants. Le bien-être et l’épanouissement de la famille. Une famille heureuse et unie est la base pour une bonne société et un pays prospère.

 

5-Plus dimanche offre un Violantomet dans l’édition de cette semaine. Que pensez-vous de cette initiative ?

 

C’est une excellente initiative. Je félicite vraiment ceux qui y ont pensé. La violence domestique concerne toute la société. Nous pouvons et devons tous y contribuer. Personnellement, je ne crois pas que travailler en solo puisse apporter un quelconque résultat. Je crois fermement que nous arriverons à atteindre notre objectif si nous réunissons nos forces, nos idées et nos capacités.

 

Quel est votre message pour les Mauriciens et Mauriciennes dans le cadre du 8 mars ? 

 

Il est important que tous comprennent que lorsque nous parlons d’égalité du genre, nous ne cherchons pas à diminuer la contribution des hommes. Au contraire, l’idée, c’est que tous comprennent que les femmes et les hommes ont les mêmes droits. Ils doivent avoir les mêmes chances dans la vie. Ils doivent avoir accès aux mêmes opportunités. Donc, mon message pour les hommes et les femmes, c’est de travailler tous ensemble. Nous sommes complémentaires. C’est ainsi que nous contribueront au progrès de notre société.
 

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