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Par Yvonne Stephen
16 mars 2015 05:40
Un corps à cœur avec la nature. Le regard vers les étoiles qui s’éteignent une à une. La mélodie silencieuse de l’eau, qui caresse l’embarcation, envahit l’espace. Un instant de paix avant que les doigts orangés du soleil ne s’étirent sur le ciel d’un nouveau jour. Qu’il trace des traits lumineux et éclaire la journée qui s’étire avant de s’éveiller. Un rendez-vous intime entre l’homme et l’animal qu’il traque en rythme avec le va-et-vient de l’océan. Steeve Chan Chu est à l’affût.
Il s’est réveillé ce matin-là à 4 heures, a préparé son équipement et a pris la mer à 5 heures. Il s’est frayé un chemin entre les vagues à l’aide de ses bras pour trouver, enfin, le lieu où il peut assouvir sa passion. C’est un pêcheur d’un genre nouveau. Il n’a pas de pirogue. Il ne se tient pas fièrement debout, sur un grand bateau. Il est assis paisiblement dans son kayak.
Pêcher en dehors du lagon en utilisant cette fragile barque. Ramener des prises de plusieurs kilos à la force de ses bras tout en s’accommodant des caprices de la nature. Garder son équilibre alors qu’on ferre le poisson et qu’il a décidé de ne pas se laisser faire. Ces sensations intenses sont garanties par la pêche en kayak, une discipline peu connue à Maurice, mais qui a de nombreux amateurs à travers le monde. De l’Australie à Hawaï, ce sport (et oui ! il faut être fit) passionne. Vous voulez le découvrir en live et même y participer ? Ne ratez pas la première compétition organisée par Mautiyak Fishing les 21 et 22 mars (voir hors-texte).
Sport-loisirs
Steeve a hâte que les nuages s’enfuient, que le ciel s’entrouvre au bleu et que le mauvais temps se déboutonne afin de pouvoir reprendre la mer. Avec ses amis, il a créé, il y a quelque temps, un petit groupe, le Mautiyak Fishing (pour les rejoindre sur Facebook, cliquez sur http://on.fb.me/1EdHmIv). Ces passionnés de la mer et de la pêche ont vite vu leur «famille» grossir comme des vagues en temps d’alerte forte houle.
Pour pratiquer ce sport-loisirs, il faut, bien sûr, un kayak, un moyen de communication en mer, un gilet de sauvetage, de quoi pêcher, un GPS et une bonne condition physique si on veut tenter l’aventure en dehors du lagon (offshore). «Je fais de la musculation et du crossfit. C’est vrai que c’est une activité assez physique», confie ce Project Executive de 42 ans. Par contre, le kayak fishing à l’intérieur du lagon (inshore) est beaucoup moins éreintant : «Mais les prises sont moins grosses, évidemment.»
D’ailleurs, Steeve organise des sorties pédagogiques gratuites en week-end afin de partager sa passion. Le matériel ? Pas de souci, il s’occupe de tout et cela grâce au soutien de firmes privées telles que Nabridas ou encore Fishing World. Ce passionné de pêche en kayak a découvert ce monde merveilleux il y a quelques années. C’était après avoir visionné un documentaire à la télé.
Cet amoureux de la pêche et de la plongée a été pris dans les filets de cette discipline. Il s’est lancé, a découvert une communauté de kayak fishers à travers le monde et ne s’est plus arrêté depuis. En plus de lui permettre de se dépenser, il fait du bien à la nature et à son portefeuille : «Inutile de s’acheter un bateau et de prévoir du carburant. En plus, cette pratique préserve l’écosystème marin.»
Alors, dès qu’il le peut, Steeve s’offre un petit corps à cœur avec la nature.
Place au concours
Envie de pagayer ? Mautiyak Fishing organise une compétition le samedi 21 mars et le dimanche 22 mars de 6 heures à 11 heures : la Mautiyak/Nabridas Kayak Fishing Competition. Pour vous inscrire, faites un tour sur sa page Facebook ou sur celle de son événement (cliquez sur http://on.fb.me/1C9m2q1). Le premier jour de la compétition se tiendra à l’intérieur du lagon de La Preneuse. Le second aura lieu en dehors. Cinq prix seront remis ! Il faudra ramener le plus gros poisson, le poisson le plus lourd ou le plus long, le plus grand nombre de poissons ou encore le poisson le plus bizarre. Plusieurs prix sont à remporter. Inscrivez-vous dès aujourd’hui ! C’est le dernier jour pour participer à la compétition. Par contre, pour assister au spectacle, il n’y a pas de date limite.
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