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26 mai 2014 13:22
Les coups s’enchaînent. On dit souvent que l’élève peut dépasser le maître. Pour cela il faut se surpasser pour être meilleur et faire mieux que celui qui enseigne le savoir. Il faut beaucoup de boulot et de dur labeur pour arriver à un tel objectif. Ce n’est pas Jorano Philippe et Ikesh Sebaruth qui nous contrediront. Deux jeunes qui veulent écrire leur légende en s’inspirant de leur mentor, James Agathe.
Ce dernier vient une nouvelle fois de confirmer sa réputation en remportant la médaille d’or chez les -81 kg lors de la Coupe du monde de kick-boxing, qui s’est tenue la semaine dernière en Hongrie. Un nouveau succès mondial qui vient étoffer un peu plus son palmarès déjà bien garni, avec, en effet deux Coupes du monde, un Championnat du monde, deux Championnats d’Afrique et un Sportsman of the Year. Une discipline qui n’a pas de secret pour James Agathe, âgé de 32 ans
Sur son passage, parsemé d’honneur, les gens le saluent et continuent à le féliciter. C’est donc un champion totalement accessible et jovial qui partage sa connaissance avec les plus jeunes. Cela se passe dans son gym (Share Sport and Fitness Club géré en compagnie de son épouse Monika Treneva) à Grand-Baie, où il dispense des cours de kick-boxing entre autres, et où on rencontre deux jeunes assoiffés de connaissance et ambitieux.
Jorano Philippe, âgé de 14 ans, nourrit des grands rêves avec le kick-boxing. Une discipline qu’il pratique depuis l’année dernière sous la férule de James Agathe. Un potentiel que nous avons pu constater en attendant de le voir bientôt dans des compétitions nationales.
« Je pratiquais le taekwondo avant de faire le kick. James Agathe nous enseigne beaucoup de techniques. C’est un grand champion qui nous rend fier. C’est un grand honneur de pouvoir s’entraîner avec lui et j’aimerais connaître le même succès que lui », estime cet habitant de Grand- Baie.
Franchir un autre palier
Une passion qu’il a aussi transmise à son ami Ikesh Sebaruth. « C’est Jorano qui m’a encouragé à rejoindre le gym de James Agathe. Donc, depuis l’année dernière je suis tombé amoureux de cette discipline. J’adore le kick-boxing et j’ai très envie d’atteindre le haut niveau. Je suis très content pour James qui est notre modèle », avoue ce dernier. « N’oubliez pas que les études sont aussi importantes », ajoute James Agathe au beau milieu de la conversation. «Oui il nous conseille toujours de ne pas négliger nos études», reprend Ikesh Sebaruth, étudiant à la MITD comme son ami de gym.
Le champion entouré des ses poulains.
Deux poulains parmi tant d’autres que façonne James Agathe. Ce dernier se consacre à sa passion pleinement depuis qu’il a pris un congé de la Special Mobile Force (SMF). Un partage de connaissance au Share Sport and Fitness Club en attendant que James Agathe vole vers d’autres objectifs.
Cela se prépare lentement mais sûrement en vue de franchir un autre palier dans la carrière de ce sportif. Une participation au prestigieux Final Fight Championship est fortement envisageable pour cette année. D’ailleurs Tin, venant de la Slovénie qui s’est lie amitié avec notre champion, l’aide à passer cette étape. C’est une compétition réunissant la crème de la crème des combattants et hautement médiatisée.
«C’est un niveau plus élevé et qui se déroule en circuit au niveau professionnel. La différence avec le kick-boxing c’est que les combattants sont sans casque de protection, entre autres. James Agathe n’a plus rien à prouver au niveau de la Coupe du monde et des Championnats du monde. Il mérite sa place parmi le plus haut niveau et je suis là pour l’aider à franchir ce cap. Cela nécessite beaucoup de travail», nous dit ce combattant.
Avez-vous un rituel avant de monter sur un ring?
Non pas vraiment. J’aime bien marcher avant de monter sur le ring pour enlever le stress, tout en pensant à Dieu. Mais ce n’est pas vraiment un rituel.
Quelque chose de sérieux mais qui vous fait rire ?
Rien de particulier
Dans la rue une belle femme passe, vous- vous retournez ?
Oui, c’est dans notre nature (rires)
Monika a raté une cuisson, quelle est votre réaction ?
Ça n’arrive pas parce qu’on mange la plupart du temps à l’extérieur à cause de notre emploi du temps. Mais, il m’arrive de rentrer fatigué à la maison et que Monika a préparé quelque chose que pour elle.
Pizza ou lasagne ?
Pizza.
Dholl puri ou farata ?
Farata.
Jus ou alouda ?
Alouda
Le plus beau compliment que vous ayez reçu ?
J’en reçois plein il m’est difficile d'en mentionner un.
Si vous avez à choisir entre Rodrigues d'où vous êtes originaire ou la Macédoine d’où vient votre épouse ?
Etant originaire de Rodrigues, je choisirai cette île sans hésitation. Mais je dois dire que les autorités rodriguaises m’ont grandement déçu ces derniers temps. Vous savez, à chaque fois, j’ai une pensée spéciale pour Rodrigues, et je sais que les Rodriguais sont derrière moi.
Mes parents ont été bousculés lors de mon accueil dans l’île après ma victoire aux championnats du monde de kick-boxing au Brésil. Et là, je viens de remporter la Coupe du Monde et aucune autorité ou responsable rodriguais ne m’a appelé pour me féliciter. Ca fait mal au cœur ce genre d’attitude.
La St-Valentin ou Noël ?
La Noël car c’est une fête familiale et chaleureuse alors que la St-Valentin c’est plus commercial sur un jour. On peut s’aimer chaque jour sans la St-Valentin
Si vous aviez pu jouer un rôle dans un film ?
Un personnage d’art martial dans un film d’action.
Si vous étiez un animal?
Tigre ou lion.
Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’aurai 42 ans et peut-être encore en compétition. Il y a des sportifs de haut niveau encore à cet âge, comme le combattant Anderson Silva.
Meilleur conseil de votre mère ?
De rester humble et de ne pas oublier d’où l’on vient.
La première chose que vous faites en vous reveillant ?
Je me brosse les dents
Une soirée réussie pour vous c’est quoi ?
Le plus important c’est lorsqu’on va se coucher, on se dit oui on a passé un bon moment peu importe si c’est avec mon épouse, des parents ou des amis
Est-ce que vous chantez «I gotta a feeling» de Black Eyed Peas ?
(Rires). C’est une chanson qu’on me chante toujours. «Agathe a feeling».
Un objet inséparable ?
Je ne m’attache à rien.
Sms ou appel?
Les deux.
Une phobie ?
C’est une question que je me suis posé mais valeur du jour je n’en trouve pas.
Une rose ou orchidée ?
Une rose.
La plage ou la forêt ?
La forêt car je suis plus côté nature
Liverpool ou Man United ?
Je ne suis pas très fan de football mais j’opterai pour Liverpool parce que mon père est supporteur des Reds.
Coupe du monde ou Championnat du monde ?
L’enjeu est le même. Cependant la Coupe du monde nous sert de tremplin pour les Championnats du monde et nous aide à découvrir le haut niveau.
Les victoires amènent les récompenses. La belle performance de nos compatriotes à la Coupe du monde a été saluée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Devanand Ritoo. La moisson a été bonne, outre la médaille d’or de James Agathe, le pays a remporté une médaille d’argent (Burtland Simiss) et deux médailles de bronze (Facson Perrine et Fabrice Bauluck).
Ils seront récompensés prochainement, annonce le ministre Ritoo, qui ajoute que le Cash Prize alloué pour un tel exploit sera revu à la hausse. À titre d’exemple, l’année dernière une médaille d’or de la Coupe du monde équivalait à Rs 100,000, une médaille d’argent Rs 75,000 et Rs 35,000 pour le bronze.
Notons que l’équipe mauricienne à la Coupe du Monde 2014 était aussi composée de Boris Brissonnette qui n’a pas eu la même chance que ses coéquipiers mais ce n’est que partie remise. Puisque la Fédération mauricienne de kick-boxing espère ramener cinq médailles d’or, voire plus, lors de la prochaine édition. Jérémie Rousseau, président de la Fédération devait remercier le ministère, le Trust Fund for Excellence in Sports et Omnicane, City Sport et La Sentinelle Ltée pour leurs précieuse aide.
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