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Krishna Pentayah : «C’est triste que plusieurs personnes oublient de prendre soin de l’environnement»

C’est l’histoire d’un groupe de jeunes qui s’est formé pour se battre pour la protection de la nature. Krishna Pentayah du collectif Sov Lanatir nous en dit plus sur cette initiative…

Comme descriptif, l’organisme Sov Lanatir souligne qu’il se compose d’un groupe de jeunes qui veut se battre contre la pollution «in an unconventional manner». Qu’est-ce que cela veut dire ?

 

Nous utilisons l’art – Nou Lar pou Sov Lanatir -, le sport – la randonnée pédestre pou Sov Lanatir –, la poésie pour inspirer les autres à embellir leur esprit, la vidéographie, la photographie et bien plus encore ! En gros, nous nous attaquons à tous les facteurs susceptibles d’affecter l’état d’esprit des jeunes de nos jours.

 

Pourquoi pensez-vous que vous allez y arriver ?

 

Parce que, non seulement, la force des jeunes Mauriciens et Rodriguais enthousiastes est avec nous, mais aussi parce qu’il y a la force divine de la nature et ses ondes positives qui nous guideront toujours vers la bonne voie, tant qu’on fera les actions qu’il faut.

 

Quelle est l’idée derrière le groupe ?

 

La créativité et l’éducation holistique travailleront de concert avec l’homme pour sauver la nature. Sov Lanatir essaiera d’amener cette dimension de créativité et d’éducation holistique. Il y a un problème à Maurice actuellement. On devient tous aveugles par rapport à ce qui se passe avec la nature. C’est triste que plusieurs personnes oublient de prendre soin de l’environnement et, par conséquent, de leur mère. C’est fort de ce constat qu’est né Sov Lanatir Mauritius, un groupe qui se bat pour dire non à la pollution.

 

Quelles sont les actions que vous avez menées ?

 

Nous avons déjà planté 20 arbres. Sov Lanatir a aussi lancé une campagne sur Internet dans laquelle ses membres invitent les artistes à soumettre un travail pour montrer à quel point notre planète souffre. La campagne qui était sur Instagram a été un succès et a aussi été relayée dans les médias. Une marche pacifique avec comme thème «Morisyin, Anou Sov Nou Natir» a aussi été organisée. L’organisme avait, par ailleurs, invité les Mauriciens à venir déposer leurs déchets : papiers, bouteilles, cannettes et objets en plastique dans le centre de jeunesse de Flacq, et ce jour-là, beaucoup de déchets ont été récoltés pour être recyclés. Sov Lanatif avait aussi été invité à parler de la situation concernant notre environnement, avec plusieurs experts, lors du National Youth Forum. Tout récemment, un hike avait été organisé pour que les participants puissent profiter de la beauté de notre nature. Une petite équipe s’était ainsi chargée de nettoyer l’environnement.

 

Des ONG qui militent pour l’environnement, il y en a beaucoup. Pourquoi pensez-vous que Sov Lanatir peut faire la différence ?

 

«Lame dan lame, ansam nou pou fer la diferans». Nous, les membres de Sov Lanatir, nous croyons fortement qu’on ne pourra pas mener le combat seul. Si Sov Lanatir peut faire une différence, ce sera «lame dan lame» avec les autres têtes pensantes et ONG. Pour sauver la nature, on ne pense pas à faire la différence mais à prôner la solidarité. L’union fait la force.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre projet 1 milyon pie pou 1 milyon dimoun avan 2030 ?

 

Dans une vidéo de slam et de poésie en kreol morisien – langue que nous soutenons de tout cœur comme une mission parallèle de protéger notre culture mauricienne – sur notre page, il y a la citation «si twa si to senti nou soufrans e to pre pou Sov Lanatir, ansam anou plant enn milyon pie pou enn milyon dimoun avan 2030». Le groupe compte déjà 250 membres, y compris des Rodriguais. Tous les membres sont prêts à planter un arbre chez eux. Nous essaierons aussi de travailler avec d’autres ONG qui travaillent déjà sur des programmes de reboisement. Nous présenterons notre plan d’action après que nous nous serons procurés les plantes et semences nécessaires. Nous donnerons la priorité aux arbres endémiques qui contribuent de manière importante à la biodiversité de Maurice et également aux arbres qui libèrent de l’oxygène nuit et jour.

 

Comment opérez-vous ?

 

Nous communiquons via Whatsapp, Instagram et Facebook. Les membres exécutifs qui viennent des quatre coins de l’île font souvent des meet-ups pour organiser nos futurs événements. Nous inspirons les autres à travers l’art.

 

Quel est votre sentiment par rapport à ce qui se passe en Amazonie ?

 

Nous avons éprouvé de la mélancolie spirituelle, suivie d’une révolte mentale qui nous a forcés à agir instantanément, juste après avoir offert nos prières aux victimes des flammes.

 

Que pensez-vous du combat de Greta Thunberg ?

 

Elle est une vraie source d’inspiration.

 


Bio express

 

Krishna Pentayah est l’un des membres fondateurs de Sov Lanatir Mauritius. Il est en troisième année d’ingénierie mécanique à l’université de Maurice. «Je suis moi-même une âme connectée spirituellement à la nature», dit-il.  «La nature est tout sans Krishna Pentayah, mais Krishna Pentayah n’est rien sans la nature. J’ai pour but, comme artiste et poète, de faire comprendre cela à une humanité en souffrance…»

 

En quelques mots…

 

 

C’est sur la page Sov Lanatir Mauritius que la bande d’amis invite les Mauriciens à les rejoindre pour les aider dans leur lutte. Sur leur blog, ils postent leurs actualités et dévoilent leurs initiatives. Ils sont joignables sur le numéro suivant : 5948 8564