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La dysmorphophobie : comme dans un miroir déformant

Se regarder. Et se perdre dans le flot de ses propres pires critiques. Se trouver moche, horrible. Ne pas être en accord avec celui.celle avec qui vous passez et passerez toute votre vie, ça a de quoi donner le blues. S’il peut arriver qu’à certains moments de nos vies, nos complexes prennent plus d’espace, il ne s’agit pas d’un état constant.

La dysmorphophobie, par contre, est un trouble psychiatrique où il est question de «préoccupation excessive et dérangeante», comme l’explique la thérapeute Valérie Grumelin. C’est un message de Frédéric, 55 ans, qui nous pousse à nous pencher sur cette thématique, cette semaine (voir son témoignage plus bas : «Je ne peux plus regarder mon visage»). La Life Coach Pallavi Jagessur, rappelle, elle, l’importance d’apprendre à s’aimer soi-même et donne des pistes pour y arriver.

 

«Je ne peux plus regarder mon visage.»

 

Un mail. Un cri du cœur. Celui de Frédéric : «J’ai 55 ans. Je suis en pleine forme mais je ne peux plus regarder mon visage via mon appareil photo. Je n’y arrive plus. J’ai l’impression d’être l’homme le plus moche de la planète. Pouvez-vous m’aider à retrouver confiance en moi ?» Avec le temps, les choses changent, tout comme son visage. Qui se pare de caractéristiques auxquelles on a du mal à se faire. Des petits boutons apparaissent. Les traits s’empâtent. Les ridules s’installent et prennent de plus en plus de place ; c’est le cycle de la vie et on peut l’accueillir avec bienveillance et amour. Tous ces changements sont des traces muables de tous ces moments heureux, ou pas, qui ont fait partie de notre existence. Mais, il n’est pas toujours facile de les accueillir. Pour Frédéric, en tout cas, ça ne l’est pas…

 

Pallavi Jagessur, Life Coach : «Parlez à votre subconscient avec amour et tolérance»

 

Bonjour Fred, je suis désolée d’apprendre cela. Pour commencer, je vous conseillerais de trouver la cause de vos émotions. Faites un tour dans les souvenirs de votre enfance/adolescence ; avez-vous vécu un événement où vous vous êtes senti victime de bodyshaming ? Avez-vous été souvent l’objet de comparaisons ? Par exemple, au sein de votre famille, où on vous comparait peut-être à vos frères/sœurs ou cousins/cousines ? Ou alors qu’on les flattait, contrairement à vous (si vous êtes brun et eux.elles plus clairs.es) ? Ça arrive dans de nombreuses familles ; mais cela ne veut pas dire que ça vous est arrivé. Mais c’est un scénario qui vous met en position de ne pas vous trouver à la hauteur dans le regard des autres. Ça vous permettra de faire le point sur votre situation et de voir si vous avez déjà vécu ce sentiment. Maintenant que vous avez tenté d’identifier les situations/les émotions qui pourraient être à l’origine de votre mal-être, il est temps de voir ce que vous pouvez faire pour y remédier. Il est temps de travailler sur vous afin de retrouver votre confiance en soi ; apprenez à vous aimer. Faites du self-love une façon de vivre. Parlez à votre subconscient avec amour et tolérance : «Je suis beau, je suis bien comme je suis, mon corps est en bonne santé et c’est important.» Faites-le tous les jours et à plusieurs reprises. Vous pouvez trouver d’autres affirmations positives liées à votre physique qui vous parlent le mieux. N’oubliez pas : chaque personne, chaque vie sur la Terre est belle. N’hésitez pas à entreprendre des activités qui peuvent améliorer votre self-love et votre self-confidence comme participer à un photoshoot organisé par un professionnel.» 

 

«Préoccupation dérangeante concernant une imperfection.»

 

Un nez énoooooorrmmeuuuh, alors qu’il a des proportions tout à fait normales. Des paupières tombantes qui annihilent votre regard, alors qu’en fait, vos paupières sont des paupières toutes simples, toutes banales. Se voir avec un regard négatif, exagérer ses «défauts» et en faire une obsession, ça pourrait bien être un trouble psychiatrique. Il s’agit de la dysmorphophobie, comme l’explique la thérapeute Valérie Grumelin sur son site Internet : «La dysmorphophobie, également connue sous le nom de trouble dysmorphique corporel (TDC), est un trouble mental caractérisé par une préoccupation excessive et dérangeante concernant une imperfection imaginaire ou mineure de l’apparence physique. Les personnes atteintes de dysmorphophobie ont tendance à se concentrer de manière obsessionnelle sur leurs défauts perçus, ce qui peut entraîner une détresse significative et des altérations de leur qualité de vie.»

 

Paola Scemama Ittah, coach neuro-émotionnelle en leadership, neuropsychologue, psychologue clinicienne et psychothérapeute, évoque ce trouble sur France-Info : «C’est un trouble psychiatrique et non une maladie. D’ailleurs, dans ce qu’on appelle le DSM-5, ce qui est le manuel diagnostique où on va répertorier toutes les maladies mentales, eh bien, c’est classé, catégorisé comme étant un trouble, à la fois un trouble anxieux, mais aussi un trouble obsessionnel compulsif»,
explique-t-elle. 

 

Pouvoir mettre un nom sur ce qui vous travaille peut-être, c’est très important. Selon la professionnelle, dans ce trouble, il y a divers facteurs biologiques, psychologiques (traumatismes et «pression sociale») et environnementaux : «Quand il y a quelqu’un qui souffre de dysmorphophobie, on peut le voir chez d’autres personnes de cette même famille. Et puis, au niveau cérébral, il va se passer plusieurs choses. D’abord, il va y avoir potentiellement des altérations de certaines zones cérébrales, donc celles qui s’occupent du visuel, et donc de la perception de soi, mais aussi au niveau de la régulation de l’humeur, la façon dont on régule nos humeurs, comment on se sent et notre estime de nous et notre anxiété.» La thérapeute rappelle que pour se faire aider, il est essentiel de commencer une thérapie et de s’accrocher.

 

Vous pouvez la contacter  : Pallavi Jagessur, Life Coach, peut vous accompagner dans toutes les situations de votre vie. Vous pouvez la contacter via WhatsApp (aux heures ouvrables) sur le numéro suivant : 5812 8766. Ou par mail : thehappybutterflylifecoaching@gmail.com.