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La mère de Mundolene Vosloo : «Il m’est difficile de croire qu’elle m’a été enlevée»

10 octobre 2016

A once in a lifetime holiday… Des vacances de rêve qui devaient être inoubliables. C’est ainsi qu’Antonet Nietti Muller voyait le séjour de sa fille Mundolene, 17 ans, et de son fils Miguel, 14 ans, à l’île Maurice. Ces derniers étaient arrivés chez nous le mardi 4 octobre en compagnie de leur père Mike Vosloo, de la seconde épouse de celui-ci, Marietjie, et de leur fils de 11 ans. Mais les vacances de cette famille recomposée venant d’Afrique du Sud a viré au drame à l’hôtel Riu, au Morne, où elle avait posé ses valises.

 

Le mercredi 5 octobre, Mundolene Vosloo s’est effondrée au sol, morte. Un peu plus tôt, sa belle-mère avec qui elle avait eu une vive altercation lui aurait asséné plusieurs coups à la tête. Le médecin de l’établissement a essayé de la ranimer pendant plusieurs minutes, en vain. Arrêtée, Marietjie Vosloo a fini par avouer avoir frappé sa belle-fille.

 

La mère de l’adolescente a débarqué à Maurice en catastrophe, le vendredi 7 octobre, en compagnie de son frère pour s’occuper du rapatriement du corps de sa fille. Ils séjournent actuellement dans un hôtel de la capitale. Complètement effondrée, elle témoigne de sa douleur sur sa page Facebook. «Je ne peux pas croire que ma fille m’a été enlevée. Elle me manque terriblement », confie Antonet Nietti Muller sur le réseau social. Elle confie aussi ne plus pouvoir fermer l’oeil la nuit tant elle est affectée par cette tragédie. «Je suiscomplètement dévastée. Mon monde s’est écroulé. Je voulais juste offrir des vacances de rêve à mes enfants. Ils étaient tellement excités à l’idée de faire ce voyage. Mais maintenant tout a viré au drame.»

 

Belle-mère jalouse

 

Antonet Nietti Muller a été entendue par les enquêteurs qui sont allés à sa rencontre dans sa chambre d’hôtel. Elle a expliqué aux hommes du surintendant Shyam Bansoodeb que la relation entre sa fille et l’épouse de son ex-mari n’étaient pas au beau fixe. Ce que nous confirme une source bien informée. «Marietjie ne voyait pas d’un bon oeil la complicité qui unissait Mundolene à son père. Dans sa tête, elle se disait qu’ils entretenaient une relation incestueuse», souligne notre interlocuteur. D’ailleurs, dans sa déclaration à la police, Mike Vosloo a aussi affirmé que son épouse ne voyait pas d’un bon oeil sa relation avec Mundolene. «Ma femme était jalouse de ma fille », a-t-il laissé entendre aux enquêteurs. C’est ce qui aurait finalement conduit au drame du mercredi 5 octobre.

 

Ce jour-là, profitant pleinement de ses vacances et du doux soleil de ce début d’été, la famille Vosloo prend ses quartiers auprès de la piscine. Toutefois, la situation devient tendue entre la belle-mère et la belle-fille lors de l’attribution des serviettes. Il n’y en a que trois alors que les Vosloo sont à cinq. «Elles se sont disputées à propos des serviettes. Jeleur ai demandé d’aller en prendre deux autres», a expliqué Mike Vosloo à la police, affirmant que cette histoire avait pu être réglée. Mais le calme n’est pas pour autant revenu au sein de cette famille. Au contraire.

 

«Mundolene se tenait à mes côtés au bord de la piscine. Ma femme n’a pas apprécié», relateMike Vosloo, dans sa déposition. C’est ainsique Marietjie aurait lancé le quartier decitron qui se trouvait dans son cocktail en direction de Mundolene. Et ce, au vu et au su des autres vacanciers qui se trouvaient au bord de la piscine à ce moment-là. Elle aurait ensuite carrément balancé son verre sur l’adolescente avant de regagner sa chambre d’hôtel.

 

«Je lui ai dit d’arrêter de faire des scènes en public, en la menaçant de mettre un terme à nos vacances», soutient Mike Vosloo. Il ajoute que sa fille Mundolene et son frère Miguel se sont écartés de leur belle-mère. Mais plustard, dans la chambre, une autre dispute aurait éclaté entre Mundolene et Marietjielors de laquelle la belle-mère aurait violemment cogné sa belle-fille à la tempe à plusieurs reprises. Peu après, Mundolene s’est écroulée sur le sol.

 

Paniqué, le jeune Miguel, qui a assisté à toute la scène, est allé à la recherche de son père, absent au moment des faits. «À mon retour, le médecin de la police prodiguait les premiers soins à ma fille. Elle était inconsciente. On a essayé de la ranimer pendant 30 minutes», raconte Mike Vosloo. Les différends entre sa fille et sa femme étaient récurrents, dit-il.

 

L’homme confie que son épouse n’arrêtait pas de harceler sa fille pour des raisons futiles. Et qu’à chaque fois, il devait dire à sa fille de ne pas porter attention à sa belle-mère. «Mundolene always tried to avoid any areas of conflict with her. Even the two boys and myself have told Marietjie on numerous occasions to stop hassling Mundolene and to leave her in peace as she was obviously not doing anything to her», souligne le père de la jeune fille.

 

Entre le décès tragique de sa fille Mundolene et l’arrestation de sa femme, Mike est un homme perdu. Et pas seulement lui. Son fils de 11 ans, dit-il, s’est retrouvé privé du jour au lendemain de sa sœur qu’il affectionnait tant mais aussi de la présence de sa mère qui est incarcérée depuis. Les témoins ont participé à une reconstitution des faits à l’hôtel Riu  le dimanche 9 octobre alors que la suspecte participera au même exercice à une date ultérieure. Le corps de la victime sera rapatrié en Afrique du Sud le mardi 11 octobre. L’existence de cette jeune fille remplie de vie s’est arrêtée brutalement lors de ce qui devait être des vacances de rêve. Des vacances qui ont viré au cauchemar. Laissant une famille brisée de douleur.

 

Tyron Bothma, le petit ami de la victime :«Tu me manqueras à jamais»

 

Originaire de Johannesburg, Tyron Bothma, le petit ami de Mundolene Vosloo, rend hommage à celle-ci sur sa page Facebook. «Tu me manqueras à jamais», écrit-il tristement. Et dans une chanson composée spécialement pour elle, il lui confie sa peine et toute son affection. «So I’m not a good piano player but i wrote this to my girlfriend from my heart so I’d like to share it», souligne celui qui a aussi publié un poème qu’il avait écrit pour sa bien-aimée de son vivant.

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