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La National Human Rights Commission reconstituée : Son président, Dhiraj Seetulsingh : «Notre priorité est de faire respecter les droits humains»

23 juin 2014

La nouvelle équipe de la National Human Rights Commission en compagnie de Kailash Purryag, président de la Réplique.

Un président, trois adjoints et six membres. C’est ainsi que se compose la nouvelle équipe de la National Human Rights Commission (NHRC), reconstituée à l’initiative du président de la République, Kailash Purryag, le mercredi 18 juin. Avec à sa tête, Dhiraj Seetulsingh, ancien juge de la Cour suprême, en tant que président, épaulé par ses trois adjoints, Soocramanien Vithilingem, Marie-Lourdes Li Ying Lam Hung et Hervé Lassémillante.

Les six autres membres qui ont été nommés par le président, en accord avec les recommandations du Premier ministre Navin Ramgoolam et après consultation avec le leader de l’opposition, Paul Bérenger, sont : Samioullah Lauthan, Rosemary Elizabeth Winifred Anodin, Dr Satish Gowry, Marie Désirée Ariane Oxenham, Anishta Babooram-Seeruttun et Vijay Ramanjooloo.

À peine constituée, la nouvelle équipe de la NHRC s’est attelée à la tâche. Quoi de plus normal avec 850 dossiers à gérer. «Dans la plupart des cas, les enquêtes ont été complétées.  Il s’agit maintenant d’étudier les dossiers pour arriver à une décision finale ou organiser une audition, dépendant des cas», explique Dhiraj Seetulsingh. «Pour ce qui est des plaintes contre la police, il faut décider si l’affaire doit être référée au directeur des poursuites publiques, s’il y a matière à poursuite, à la Disciplined Forces Services Commission pour des mesures disciplinaires ou si l’affaire doit être classée. La commission est aussi tenue de faire des séances de conciliation si les parties sont d’accord», a-t-il ajouté. Selon lui, l’étude des dossiers devrait se terminer avant la fin de l’année. «Mais l’audition des plaignants, des témoins et des policiers pourrait prendre plus de temps», fait valoir le président de la NHRC.

Le jeudi 19 juin, les membres de la commission ont eu une première prise de contact lors d’une réunion au sein même de l’institution. «La première rencontre était plutôt un briefing sur la commission et ses nouvelles divisions (la Human Rights Division (HRD), la Police Complaints Division (PCD) et la National Preventive Mechanism Division (NPMD)», souligne Dhiraj Seetulsingh. «La PCD, par exemple, va convoquer les “plaignants” et les policiers pour une audition concernant les plaintes contre les policiers. La NPMD va, de son côté, établir un programme de visite dans les prisons et les lieux de détention dans les postes de police et les centres de détention de Moka, de Vacoas et du Line Barracks. Et la HRD aura pour tâche d’étudier le dossier de l’Amicale», a-t-il déclaré.

Comme la priorité de la NHRC est de faire respecter les droits humains à Maurice, l’organisme va mettre toutes ses ressources en œuvre afin de réduire au minimum les plaintes contre la police, en convaincant les policiers récalcitrants de mieux se comporter envers le public, à ne pas utiliser de langage abusif et à aucun moment avoir recours à la brutalité. Pour ce faire, l’organisme va miser sur l’éducation, que ce soit dans les écoles, dans les Youth Centers, dans les Citizens Advice Bureaux, la Police Training School ou à travers les médias.

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