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11 août 2014 16:04
Elle mène une lutte acharnée depuis 15 ans. Un combat au nom de son mari Khaleel Oodeen Sumodhee et des trois autres condamnés dans l’affaire l’Amicale : Sheik Imran Abdool Sumodhee, son beau-frère, Naseeb Keramuth et Shafick Nawoor. Car pour Rosina Sumodhee, tous les éléments sont réunis pour prouver l’innocence des quatre hommes. Après avoir essuyé plusieurs déceptions quant à leur remise en liberté, Rosina Sumodhee reprend maintenant espoir. Pour cause, la National Human Rights Commission a affirmé, dans un communiqué en date du 5 août, qu’elle examinera le dossier l’Amicale et que les travaux dureront six mois.
«Nous espérons que ce sera bientôt la fin du combat. Nous avons espoir que justice sera rendue à mon mari et aux trois autres qui ont été injustement condamnés dans cette affaire», déclare Rosina Sumodhee que nous avons rencontrée à son domicile à Vallée-Pitot. Ce nouveau développement de taille fait suite à une démarche entreprise par un groupe d’avocats mené par Me Rama Valayden. Ce dernier avait soumis un rapport intitulé Wrongfully convicted à la National Human Rights Commission pour que celle-ci l’étudie. Avant cela, le président de la République avait référé le dossier à la Commission de pourvoi en grâce qui n’avait pu se prononcer sur cette affaire.
«Nous avions eu un choc en apprenant que la Commission de pourvoi en grâce n’avait pu se décider. Aujourd’hui, nous espérons que la National Human Rights Commission rendra enfin justice à ces hommes. Mais au cas où, on va aller de l’avant avec nos démarches auprès du Privy Council. C’est une étape que nous voulions franchir depuis longtemps. Mais nous n’avions pas l’argent nécessaire. Maintenant que nous avons réuni la somme, notre avocat va se rendre à Londres dans les semaines à venir», explique Rosina Sumodhee qui remercie tous ceux qui l’ont aidée d’une manière ou d’une autre.
«Des gens que je ne connais même pas m’ont apporté leur aide, financièrement et humainement. C’est très touchant. C’est grâce à eux, au soutien de mes enfants et de toute la famille que je tiens toujours le coup. Mes enfants étaient encore petits quand leur père a été arrêté.» Sa belle-mère Moonira, maman des frères Sumodhee, a mis toute sa confiance en Dieu afin que justice soit rendue à ses fils. «Mo kouma enn sak vid. Mo nepli viv», lance-t-elle, désespérée.
Les frères Sumodhee, eux, veulent rester, selon leurs proches, forts et positifs malgré les 15 années difficiles qu’ils ont déjà passées en prison. «Lorsque j’ai appris que la Commission des droits de l’homme allait étudier leur dossier, je leur ai téléphoné pour leur annoncer la nouvelle. Mon mari était en larmes car il ne s’y attendait pas du tout», confie Rosina Sumodhee. Elle lance un appel à toutes les personnes qui ont des informations sur l’incendie criminel de l’Amicale afin qu’elles aillent déposer devant la National Human Rights Commission. Me Rama Valayden, lui, sera appelé à déposer devant cette instance le 26 août prochain.
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