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21 avril 2016 03:07
Ils sillonnent les quartiers les plus défavorisés de Pointe-aux-Sables, identifient les enfants non-scolarisés ou en difficulté scolaire. Cela, afin de leur tendre une main, de les aider à découvrir leur potentiel, leur talent, de les encadreret de donner une nouvelle direction à leur vie. Eux, ce sont les membres de l’ONG Lakaz Zen qui oeuvre au coeur de Cité Firinga, à Pointe-aux-Sables.
En jours de semaine, de 8h30 à 18 heures, environ 70 enfants sont accueillis au centre Lakaz Zen, où ils participent à plusieurs ateliers comme la danse, la musique, le sport, l’alphabétisation, la pâtisserie, la peinture, la bijouterie, la menuiserie, pour ne citer que cela.
Patricia Arnachelum, la présidente de l’ONG Ensam, qui gère Lakaz Zen, nous en dit plus :«On accueille des enfants de la région âgés de 7 à 18 ans. De 8h30 à 14h30, on accueille ceux qui ne sont pas scolarisés. On leur offre des cours d’alphabétisation, de rattrapage et on leur redonne le goût à l’éducation. Actuellement, deux jeunes ont repris le chemin de l’école et s’appliquent grâce à ce qu’ils ont appris ici. Et dans l’après-midi, les enfants qui reviennent de l’école sont accueillis et participent aux différents ateliers proposés. Les élèves ont droit à un déjeuner tous les jours et ceux qui viennent dans l’après-midi ont un goûter.»
Le centre travaille également en étroite collaboration avec d’autres ONG et fédérations, explique, pour sa part, Rosy Arlanda, la coordinatrice de Lakaz Zen. Cela, dans le but d’offrir un meilleur avenir à ces enfants. «Par exemple, on travaille avec le MITD pour l’inscription de nos jeunes aux différents cours qui y sont proposés, ainsi qu’avec la Fondation Espoir et Développement. On n’encadre pas seulement les enfants, mais aussi leurs parents pour qu’ils s’intéressent davantage à ce que font leurs enfants.»
C’est là que Jean-Claude Emilien, de Lakaz Zen, et Marie Anne Arlanda, tous deux travailleurs sociaux, entrent en jeu. Étant sur le terrain sur une base régulière, ils connaissent de près la réalité à laquellefont face les habitants les plus vulnérables de la région. «La plupart des enfants qu’on accompagne ont perdu l’autorité parentale. Certains ont été renvoyés de l’école à cause de leur comportement jugé inacceptable, d’autres qui étaient sur la liste de la CDU ont pu échapper aux foyers grâce à notre aide. On leur apprend à devenir responsables et à se rendre compte de leurs erreurs par eux-mêmes», souligne Jean-Claude Emilien.
Si pour le moment Lakaz Zen tient ses activités dans une petite maison, l’association compte construire son propre centre afin que chaque activité proposée ait sa salle de classe. «Notre rêve est d’avoir un terrain et de lancer la construction», précise Rosy Arlanda. Mais pour l’heure, c’est dans la petite maison du bonheur, au cœur de la cité et avec l’aide de sponsors et donateurs, qu’ils mènent à bien leur mission.
Une quête nationale est prévue du 7 au 9 août. «On a aussi besoin de bénévoles. S’il y a des gens de la région ou d’ailleurs qui veulent nous aider, ils peuvent nous contacter», indique Marie Anne Arlanda. Pour ce faire, un numéro est à votre disposition : le 234 2921.
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