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Lancement du «Road Eye Project» : Les examens de conduite passés à la loupe

19 octobre 2014

Rashid Ally Bheekun, responsable de la Traffic Branch, expliquant les modalités du projet-pilote.

Cette mesure a, selon la Traffic Branch, été prise dans l’intérêt du public avant tout. En effet, désormais, les examens de conduite seront effectués sous caméra vidéo, pour plus de transparence. Ce projet-pilote, baptisé Road Eye, a été lancé le jeudi 16 octobre, aux Casernes centrales. 

 

D’aucuns avancent que des pots-de-vin seraient remis à des instructeurs pour qu’ils remettent le permis de conduire à des élèves, bien que ces derniers aient échoué à leurs examens. En outre, des candidats auraient fait part de leur mécontentement quant au verdict de leur examinateur auprès de la Traffic Branch. Ce sont autant de raisons qui ont poussé cette unité à venir de l’avant avec le Road Eye Project

 

L’étude de ce projet-pilote, explique Rashid Ally Bheekun, responsable de la Traffic Branch, a été faite par des moniteurs d’auto-écoles, entre autres. «L’acquisition de six caméras vidéo a été faite, dans un premier temps, pour mener à bien ce projet. Une caméra coûte Rs 15 000. À l’heure actuelle, nous disposons d’une trentaine d’examinateurs. Nous avons également étudié tous les paramètres légaux de ce projet et sommes en possession de tous les accords nécessaires pour aller de l’avant avec le Road Eye Project», soutient-il. 

 

Dans la pratique, ce projet donne quoi ? «Cinq itinéraires sont proposés aux candidats et c’est un tirage au sort fait par le candidat lui-même qui déterminera le parcours qu’il va entreprendre. L’examinateur devra respecter ce parcours à la lettre. Mais avant de commencer le test, il est de son devoir d’informer le candidat que l’épreuve se déroulera sous caméra vidéo et de lui donner les raisons de cette pratique. Cependant, si cela n’intéresse pas le candidat, il peut refuser, car il s’agit encore d’un projet-pilote», précise Rashid Ally Bheekun. 

 

Dans le cas d’un examen de conduite sous caméra vidéo, les images seront stockées dans une base de données pendant 28 jours. «Durant cette période, le candidat peut demander à visualiser la vidéo contre paiement de Rs 100. Si jamais le candidat n’est pas satisfait des erreurs qui lui ont été reprochées lors de son test, la vidéo sera déterminante. Cet exercice se fera en la présence d’une tierce personne», explique notre interlocuteur. 

 

Au bout des 28 jours, ajoute-t-il, «les images seront détruites si le candidat ne fait aucune demande de visualisation. Mais si une vidéo vient démontrer qu’il y a matière à poursuite, soit en cas d’agression ou d’abus de pouvoir, les images seront sauvegardées et deviendront des pièces à conviction»

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