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L’assassin de sa fille plaide coupable aux assises - Mirella, la mère d’Eleana Gentil : «James Ramasawmy mérite la peine maximale»

30 septembre 2021

Mirella ne s'est toujours pas remise du décès tragique de sa fille Eleana.

Nul châtiment n’est pire que le remords, disait le philosophe Sénèque. Est-ce que ce sont les remords qui ont poussé James Ramasawmy à avouer le viol et l’assassinat d’Eleana Gentil six ans après les faits, alors qu’il avait toujours clamé son innocence ? Difficile à dire. Toujours est-il que cet habitant de Forest-Side a finalement plaidé coupable lors de la première audience de son procès en Cour d’assises le jeudi 23 septembre. Le juge Aujayeb a fixé deux audiences, les 4 et 5 octobre, pour juger l’assassin de cette fillette qui habitait la Résidence Anoska, à 16e Mille.

 

L’aveu de James Ramasawmy constitue un développement de taille dans cette affaire qui avait défrayé la chronique en 2015. Et cela ne laisse évidemment pas insensible Mirella, la mère de la victime. «James Ramasawmy mérite la peine maximale», martèle cette jeune femme 35 ans, toujours aussi brisée par la mort tragique de sa fille. Eleana Gentil, 11 ans, a connu une fin atroce en avril 2015. Elle avait disparu lors d’une fête dans son voisinage et ce n’est que 11 jours plus tard que la police avait découvert son cadavre dans un buisson, en bordure de route, à Nouvelle-France. L’enquête avait révélé qu’elle avait succombé à une fracture du crâne et avait été agressée sexuellement. James Ramasawmy avait été arrêté trois mois plus tard après que son ADN avait été retrouvé sur le sous-vêtement de la fillette.

 

Ce qui avait encore plus choqué l’entourage d’Eleana, c’était que le jeune homme, alors âgé de 26 ans et cousin éloigné de Mirella Gentil, avait participé aux battues pour retrouver la fillette portée disparue et à la marche pour lui rendre hommage et réclamer justice. «Ki Bondie exkiz mwa me mo pa pou kapav pardonn li zame apre seki linn fer mo tifi. Kouma linn kapav fer sa apre li vinn donn nou koudme rod mo tifi ? Mo latet ankor mari fatige ziska ler akoz tousala. Mo anvi kone kifer linn res trankil tou sa lane-la. Kifer dan lasiz ki li pe vinn pled koupab ?» s’interroge la mère d’Eleana.

 

Elle pense également que James Ramasawmy n’a pas encore dit toute la vérité dans cette affaire. «Je pense qu’il essaie de couvrir quelqu’un. Comment a-t-il pu agir seul ? Comment s’y est-il pris pour transporter seul la dépouille de ma fille de la Résidence Anoska à Nouvelle-France où on l’a retrouvée ?» La police avait arrêté un premier suspect deux jours après la découverte macabre. Il s’agissait d’Arnaud Boodram, un professeur de danse qui était déjà fiché à la police pour un cas d’abus allégué sur une fillette de 12 ans. Le suspect était en liberté conditionnelle au moment des faits.

 

L’enquête policière avait toutefois pris une autre tournure lorsque les résultats des tests ADN prélevés sur plusieurs suspects avaient démontré que celui de James Ramasawmy était présent sur le sous-vêtement d’Eleana. Il avait alors été arrêté et le premier suspect relâché. Depuis, l’habitant de Forest-Side n’avait cessé de nier les faits, y compris durant l’enquête préliminaire. Mais contre toute attente, il a plaidé coupable en Cour d’assises. Il sera fixé sur son sort dans quelques jours.

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