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Le «consent form» de la discorde

21 mars 2021

Rajesnarain Gutteea, Trou-aux-Biches : «Anticonstitutionnelles»

 

«Je comprends que la fiche peut paraître anti-citoyenne mais il n’y a pas lieu de politiser la chose. Toutefois, pour moi, les sections 3(a), 5 et 6 sont anticonstitutionnelles. De ce fait, les gens devraient signer le consent form under protest. Ils n’ont qu’à mettre une croix à certains endroits pour montrer qu’ils ne sont pas d’accord avec telle ou telle clause du formulaire ou alors trois points au lieu de leur signature. Car les Mauriciens ont droit à ce vaccin mais sans qu’aucune pression ne soit exercée sur eux.»

 

Nancy Laverdure, Plein-Bois : «C’est expérimental»

 

«Je n’approuve pas ce formulaire. La manière dont c’est stipulé et le fait qu’on oblige les gens à le signer pour se faire vacciner démontrent que c’est expérimental. Pourquoi ce n’est pas le cas pour les autres vaccins, par exemple ceux pour les bébés ? Le gouvernement prend-il le peuple mauricien pour cobaye afin de voir si le vaccin est efficace ou non ? On nous demande de faire le vaccin mais les autorités refusent d’endosser la responsabilité s’il y a des conséquences. C’est suffisant pour nous faire douter de l’efficacité de ce vaccin.»

 

Yousouf Bayjoo, Phoenix : «À la va-vite»

 

«Je suis conscient que nous avons besoin de nous faire vacciner pour sortir de cette crise et je l’ai fait. Mais je n’approuve pas la manière dont on nous impose ce consent form. On ne nous laisse pas le temps de le lire. C’est fait à la va-vite, vu qu’il y a beaucoup de gens qui attendent derrière. On a juste le temps de vérifier notre numéro de carte d’identité et de signer. J’ai parlé avec des amis avocats qui m’ont assuré que je n’avais rien à craindre car ce document ne tiendra pas en cour, si toutefois il faut y aller. J’ai fait le vaccin pour me protéger. J’ai eu des séquelles les deux premiers jours mais si nous prenons nos dispositions et suivons à la lettre les directives des médecins, il n’y a pas de danger. Je sais à quoi m’attendre et je me tiens prêt pour la deuxième dose.»

 

Emilia Babet, Beau-Bassin : «C’est normal»

 

«C’est tout à fait normal de signer une fiche de consentement pour ce vaccin. Car avant chaque procédure médicale, on requiert le consentement de la personne en lui faisant signer un formulaire. Donc, se faire vacciner ou non, le choix revient à l’individu. Car il est libre de signer pour se faire vacciner car c’est une procédure normale ou alors de ne pas être d’accord avec ce procédé et ne pas faire le vaccin.»

 

Jason Soobrayen, Piton : «Énorme doute»

 

«Ce formulaire devrait être renommé ''cobaye form'', puisque la seule chose qui différencie l’Homme des rats de laboratoire, c'est le droit. Or, ce consent form, à travers ses sections 5 et 6, enlève à tous les vaccinés, et ce pour toujours, tout droit de contestation légale et de réparation en cas d'effets indésirables. Ce faisant, l'État a créé un doute énorme dans l'esprit des Mauriciens. Au lieu de protéger son peuple, le gouvernement a choisi de protéger ardemment le fabricant du vaccin et le pays donateur, alors que ce nouveau vaccin n'a pas passé le test du temps. Pourquoi ? Les situations d'urgence ne devraient pas donner droit à l'immunité légale, l'excès et l'impunité à qui que ce soit. L'épisode d'achats onéreux de respirateurs inutilisables lors du confinement précédent n'a visiblement pas servi de leçon.»

 


 

Campagne de vaccination : C-Care et City Clinic prêtent main-forte

 

Ils ont rejoint le mouvement. Depuis le lundi 15 mars, des établissements hospitaliers privés ont été autorisés par le ministère de la Santé à intégrer le programme de vaccination contre la Covid-19. Les cliniques de C-Care et la City Clinic prêtent ainsi main-forte aux autorités pour accélérer les choses. «Pour l’heure, ce sont seulement les établissements du groupe C-Care et la City Clinic qui fournissent le service de vaccination contre la Covid-19. Pour les autres cliniques privées, cela viendra après», explique le Dr Dawood Oaris, président de l’Association des cliniques privées. Il apporte une précision importante : «La vaccination qui se fait en ce moment dans les cliniques n’est pas ouverte au grand public. C’est uniquement un détenteur du WAP qui peut en faire la demande ou sinon, c’est l’employeur qui fait la demande pour son employé.»

 

Ainsi, des nouveaux centres de vaccination, spécialement aménagés pour l’occasion dans des espaces dédiés et agréés par les autorités, ont été mis en place à la Clinique Darné à Floréal, au Wellkin Hospital à Moka, à C-Care Clinic Grand-Baie, à C-Care Clinic Cap Tamarin et à la City Clinic à Port-Louis. La direction de ces centres confirme qu’ils opèrent selon les directives strictes du gouvernement et que la vaccination sera proposée en priorité aux entreprises et aux Frontliners détenteurs d’un Work Access Permit (WAP) et sur réservation uniquement pour éviter les foules et une attente trop longue.

 

Les entreprises intéressées à faire vacciner leurs employés sont invitées à faire leur réservation entre 9 heures et 16 heures, selon les modalités suivantes : pour Wellkin Hospital ou la C-Care Clinic Grand-Baie, il faut appeler sur le 605 1111 ou aller sur le www.wellkinhospital.com/vaccination ; pour la Clinique Darné ou la C-Care Clinic Cap Tamarin, la réservation se fait au 601 2599 ou sur www.cliniquedarne.com/vaccination. Pour la City Clinic, appelez sur le 206 1600 pour votre réservation. Les personnes se rendant à ces centres de vaccination devront obligatoirement être munies de leur carte d'identité, de leur confirmation de rendez-vous et de leur WAP.

 

Par ailleurs, bien que le vaccin soit gratuit, une participation aux frais de Rs 300 sera demandée pour ce service, en accord avec les autorités.

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