Publicité

Le Covid-19 décoiffe les coiffeurs

30 avril 2020

Le lockdown n'est pas une situation facile à gérer pour Christine, Soufian et toute l'équipe de Pat Kat.

On la voit tous les jours dans la glace. S’il y a bien quelque chose que cette pandémie change tous les jours, c’est notre tête, précisément notre coupe de cheveux qui n’a pas vu des ciseaux professionnels depuis des semaines ! Et pas pour son plus grand bonheur. Mais les coiffeurs non plus n’ont pas de cheveux (ou presque) sous la main depuis un moment en raison du confinement ! Comment font-ils pour survivre à la situation ? Trois d’entre eux dressent un portrait pas top top de la situation avec, quand même, de la place pour de la positivité.

 

Parce que tout d’abord, inévitablement, il a fallu fermer boutique. Christine a son salon de coiffure depuis plus de 45 ans aux arcades Sunassy, à Rose-Hill. Et cet arrêt forcé durant plusieurs semaines est une première pour elle : «C’est une situation inédite mais on ne va pas prendre de risques pour mon équipe et mes clients. Beaucoup m’appellent et j’essaie de les conseiller. C’est tout ce que je peux faire en ces temps très durs, en attendant que les choses reviennent à la normale. Mais là aussi, il faudra prendre beaucoup de précautions.»

 

Les choses ne tournent pas rond non plus pour Soufian Khooduruth qui manie les ciseaux depuis plus de 27 ans dans son salon à Belle-Rose : «On n’a pas d’autre choix que de fermer. Plusieurs me demandent de venir chez eux ou s’ils peuvent venir chez moi. J’ai dû refuser dans la plupart des cas. C’est un choix à faire. Je n’accepte que s’il s’agit d’un voisin ou d’un membre de la famille qui habite juste à côté. Je dois bien gagner ma vie non ?»

 

D’autres utilisent les dernières technologies pour ne pas perdre le nord ni les clients, à l’instar de Patricia Kathan qui gère son salon Pat Kat à Rose-Hill, depuis 8 ans, avec ses deux employées Jennifer et Clivina. Son truc, c’est de keep in touch : «Bien sûr, nous avons fermé en raison du confinement mais j’ai décidé de faire le suivi avec mes clientes via messenger ; je leur donne des conseils pour les cheveux et leur entretien. C’est pratique et aussi une façon de leur dire que je suis toujours là, avec mes employées, que je ne vais pas les abandonner non plus. Par contre, à la réouverture du salon, il faudra prendre des précautions.»

 

Voilà de quoi tenir un peu, en attendant des jours plus heureux pour vos cheveux…

Publicité