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Le cri du cœur d’une famille de Pointe-aux-Sables

25 avril 2016

Marie Lourdes et Georgy devant ce qui reste de leur maison.

Ils n’ont nulle part où aller. Le mardi 19 avril, la maison des Bengali, construite sur un terrain qu’ils occupaient depuis plus de 43 ans à Pointe-aux-Sables, a été détruite et leurs effets personnels mis à la rue suite à un Evacuation Order servi en décembre 2015 par une société coopérative qui détient le bail de ce terrain de l’État.

 

Cette maison, faite de tôle et de bois, comprenait cinq pièces. Marie Lourdes et son époux Georgy y vivaient avec leur fils, l’épouse de ce dernier et les deux enfants du couple, âgés de 8 et 4 ans. Les parents de Marie Lourdes ont travaillé comme gardiens sur ledit terrain pendant 43 ans. Mais sa mère est décédée en janvier 2015 et l’époux de cette dernière a rendu l’âme il y a deux ans. Marie Lourdes et les siens ont, eux, continué à occuper la maison.

 

Cette travailleuse sociale très active explique avoir déjà entamé des démarches en vue d’obtenir un contrat pour la portion du terrain qu’occupaient ses parents, sans que celles-ci n’aboutissent. Elle avait notamment été recommandée, à l’époque, par l’ancien ministre James Burty David.

 

N’empêche, les Forces vives de la localité ne sont pas restées insensibles à sa détresse. Des travailleurs sociaux se sont mobilisés pour ériger une marquise sur ce terrain de l’État afin de sauver ce qui leur reste de meubles et d’effets personnels. Des volontaires leur apportent également de la nourriture.

 

Mercredi dernier, des bénévoles ont tenté de rencontrer le ministre Showkutally Soodhun pour lui faire part de la situation de cette famille. En vain. Marie Lourdes et les siens veulent, eux, bénéficier de ce lopin de terre. Ils lancent donc un appel à l’aide au ministre du Logement et des terres, et au ministre de l’Intégration sociale et de l’autonomisation économique, Pradeep Roopun.

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