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Le Dr Catherine Gaud : «Aidez-nous, nous pouvons encore gagner la bataille»

14 mars 2021

Les derniers chiffres donnés lors de la conférence de presse du National Communication Committee sur la Covid-19 font état de 127 cas locaux au total. À hier matin, 25 nouveaux cas locaux avaient été recensés. 24 d'entre eux sont issus du contact tracing et 1 d’un covid testing centre. Parmi, cinq cas sont liés au cluster Curepipe College, 11 à la famille Gungah, deux au cluster Surat et six cas sont toujours en voie d’identification. À savoir que le cas détecté dans le covid testing centre est aussi lié au cluster Curepipe College.

 

À 16 heures, de nouveaux résultats pour 736 cas sont tombés. De ceux-là, trois sont positifs et neuf sont en attente d’un deuxième test. Parmi, deux étaient en quarantaine. L’autre a été détecté lors de l’exercice de contact tracing, en lien avec le cluster Curepipe College.

 

Ces résultats, a souligné Kailesh Jagutpal, proviennent des tests PCR sur plus de 2 000 personnes suite au contact tracing. Cet exercice a eu lieu dans les covid centres et dans d’autres régions. 400 Frontliners ont aussi subi des tests qui se sont révélés négatifs. Aujourd’hui, des 127 cas actifs, 21 sont issus du cluster Surat, 49 du cluster Gungah, 35 du Curepipe College, 19 de la zone rouge et 3 font toujours l’objet d’investigation.

 

Tous les patients actifs, a confirmé le Dr Catherine Gaud, se portent bien, y compris la dame de 80 ans et le bébé. «Il y a juste une dame que nous surveillons mais qui va bien aussi.»

 

Un travail de fourmi. C’est en ces termes que le Dr Catherine Gaud a qualifié le travail fourni par les équipes du ministère de la Santé, qui sont à pied d’œuvre depuis la détection d’un nouveau cas local. «Le contact tracing est fait par des professionnels. On met toutes nos forces dans la bataille. C’est un travail de fourmi, un travail que nous savons faire et qui paie.» Le ministre de la Santé a, lui, rappelé que l’exercice de détection des cas se fait selon trois catégories : les covid testing centres, le contact tracing et les tests sur les Frontliners. Il a aussi rappelé que les résultats des tests effectués tombent à trois reprises dans la journée. «Avant de déclarer un résultat, on doit tout vérifier. Parfois, le chiffre final tombe tard dans la soirée et c’est donc pour cela qu’on le communique le lendemain matin.»

 

Un appel à la coopération. Le ministre Kailesh Jagutpal et le Dr Catherine Gaud ont une fois de plus insisté là-dessus. Pour empêcher la propagation du virus, tout le monde doit y mettre du sien. «La situation est préoccupante et c’est pour cela qu’il y a des mesures drastiques. Il est primordial que les gens limitent au maximum leurs mouvements. Le virus ne va pas s’envoler dans l’air», a lancé le ministre qui a insisté sur le respect des gestes barrières pour casser la chaîne de transmission. Le Dr Catherine Gaud, elle, dit avoir remarqué un certain relâchement de la part des Mauriciens. «La situation actuelle est tout aussi dangereuse que l’épidémie précédente. Chaque Mauricien est un soldat. Si on n’est pas disciplinés, on ne peut pas gagner la guerre. Mettez votre masque correctement sur le nez et la bouche, lavez-vous bien les mains.»

 

Une bataille qu’on peut encore gagner. «On peut encore contenir l’épidémie. Il faut que les Mauriciens nous aident», a lancé le Dr Catherine Gaud. «C’est très difficile car à chaque fois qu’il y a un cas, on se rend compte que la personne a eu contact avec plusieurs autres personnes mais nous pouvons encore gagner la bataille.» Aujourd’hui, plus que jamais, il faut faire attention. «Nous sommes à un moment charnière. Soit on y arrive, soit on n’y arrive pas. Les Mauriciens ont un choix à faire. Soit agir comme une seule et même nation et ne faire qu’une, ou pas. Toute l’île Maurice doit être dans cette bataille.»

 

Les Frontliners auront priorité. C’est la décision que le High Level Committee a prise pour les Frontliners afin qu’ils puissent faire leurs achats. «Ils pourront faire leurs courses de manière prioritaire sans avoir à faire la queue et suivre l’ordre alphabétique. Nous savons qu’ils travaillent beaucoup pour protéger la population et qu’ils n’ont pas le temps de se rendre au supermarché», a déclaré Kailesh Jagutpal.

 

Signalez-vous. Si vous avez été en contact avec une personne positive, que vous avez un doute, il contactez le ministère de la Santé. La hotline 8924 est disponible. Selon le ministre, 2 500 appels ont été passés entre le 12 et le 13 mars. «Parmi, 23 cas ont des symptômes grippaux. Nous allons donc aller chez eux pour faire les tests.»

 

Un nouveau calendrier de vaccination sera rendu public par les autorités aujourd’hui. Le programme de vaccination va débuter lundi, selon toutes les mesures sanitaires requises. De tous ceux qui se sont fait vacciner jusqu’ici, a lancé le ministre, tout le monde se porte bien. Concernant les réticences et les interdictions de certains pays au sujet du vaccin AstraZeneca, le ministre a déclaré que Maurice suivra les recommandations de l’OMS et continuera à utiliser ce vaccin. En ce qui concerne le vaccin chinois Sinovac, le Dr Catherine Gaud a expliqué que toutes les données ne sont pour l’instant pas disponibles et que le vaccin n’est donc pas encore autorisé par l’OMS. «On a des lots d’AstraZeneca pour vacciner encore un certain temps. La donation chinoise n’est pas pour tout de suite.» En ce qu’il s’agit des appareils de séquençage, le ministre a fait savoir qu’ils sont déjà arrivés et que le ministère attend désormais les réactifs. En attendant, les tests vont en Afrique du Sud pour définir s’il s’agit d’un variant ou pas.

 

Les étudiants qui sont en quarantaine et qui doivent prendre part aux examens devront d’abord finir leur traitement. C’est ce qu’a déclaré Kailesh Jagutpal. Pour les enfants en quarantaine, une réunion entre la ministre de l’Éducation et les autorités concernées aura lieu lundi pour dégager un plan d’action.

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