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20 avril 2020 01:32
Que se passera-t-il après le 4 mai ? Notre île s’achemine-t-elle réellement vers un déconfinement à cette date ? C’est probable si la situation reste stable. En tout cas, les interrogations se bousculent en ce moment dans toutes les têtes. Beaucoup se demandent comment se déroulera l’après-confinement, quelles nouvelles habitudes il faudra adopter, si la reprise se fera selon certaines normes, comment se passera le redémarrage des opérations dans certains secteurs, ce qu’il en sera de la situation économique du pays et de la réouverture des écoles, entre autres.
L’Attorney General Maneesh Gobin (photo) a donné quelques pistes lors du point de presse du National Communication Committee (NCC) sur le Covid-19, le jeudi 16 avril. Il a expliqué que le gouvernement travaille actuellement sur un projet de loi pour l’après-confinement, avec la participation de tous les ministères, afin que la reprise se fasse en douceur. Ainsi, il est beaucoup question de «soft lauch», de déconfinement «par phases», en «douceur» et d’exercice «structuré». «On travaille sur l’après, quand il y aura la reprise, quand le confinement pou termine», a-t-il déclaré.
Dans son allocution, Maneesh Gobin a fait référence aux manquements et lacunes notés durant cette période de lockdown, tout en soulignant que le pays doit en tirer des leçons. «Ce projet de loi vise à renforcer notre arsenal légal pour ne pas répéter les mêmes erreurs, les mêmes manquements, les mêmes failles à la reprise», a déclaré Maneesh Gobin, précisant que le gouvernement est en train de voir tout ce qui se fait dans ce sens au Royaume-Uni et à Singapour. Il a aussi précisé que la priorité du gouvernement est la santé des Mauriciens : «De tout temps, la sécurité des citoyens et la santé publique ont été primordiales. En conséquence de la crise mondiale, la santé publique est devenue une priorité.» Les amendements proposés concerneront, entre autres, le secteur financier, la fiscalité, les lois du travail, la discipline, l’ordre public et les lieux publics ainsi que les peines et les amendes jugées trop faibles. Car selon l’Attorney General, certaines personnes ne respectent pas les consignes de sécurité. «Pour ce qui est des peines à être infligées, je dois dire que nous avons certaines lois qui sont encore archaïques. Dimounn na pa pe respekte. Nou pe travay la lwa-la pou mintenir lord piblik, sirtou pou le fitir», a ajouté Maneesh Gobin, tout en insistant sur le fait que «ena 2-3 rekalsitran ki pa oule konpran».
Selon lui, ces changements concernent plusieurs secteurs pour maintenant et pour le futur : «Notre législation doit s’adapter à la situation. Dans ce contexte, des consultations seront menées avec toutes les parties concernées. Lorsque le projet de loi sera ficelé, il y aura des consultations pour rappeler le Parlement et il pourra être présenté à la chambre.» Maneesh Gobin a précisé que les normes de sécurité seront aussi appliquées au Parlement : «Nous devrons trouver un moyen lors du rappel du Parlement pour faire respecter la distanciation sociale (...) Dekonfinnman, li pa enn zafer sinp, li pa enn badinaz. Li bizin striktire.»
L’Attorney General a également tenu à rappeler aux Mauriciens l’importance de la discipline en cette période difficile : «Si pena disiplinn, sa pei-la pou koule ! Nou bizin reflesi : eski nou anvi sorti dan sa kriz-la ou nou anvi ki nou pei koule ?» Répondant à une question de la presse, Maneesh Gobin s’est aussi attardé sur la question de work from home, une pratique que des entreprises de différents secteurs ont mis en place ces derniers temps pour continuer d’opérer : «Nous devrons inclure le work from home dans le cadre légal. Dans des situations urgentes, nous l’avons fait. Un des secteurs nécessitant des amendements, c’est le travail. Les amendements qui seront apportés à la législation comprendront le work from home.» Voilà quelques débuts de pistes qui donnent quelques réponses aux Mauriciens concernant un futur déconfinement, même si cela ne répond pas à toutes leurs questions.
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