Le temps d’un pèlerinage en Afrique

8 septembre 2019 14:55

8 heures 30 minutes chrono ! C’est le temps que passera le pape François sur notre sol ce 9 septembre. Pour son périple africain, qui l’emmène chez nous, après son passage au Mozambique et à Madagascar, le pape a choisi de mettre à l’honneur les jeunes et les périphéries. Entre novembre 2015 et mars 2019, il a effectué trois précédents voyages dans la région africaine qui l’ont emmené de l’Ouganda au Maroc, en passant par le Kenya, la République centrafricaine et l’Égypte.

Le mercredi 4 septembre dernier, il a entamé son quatrième voyage apostolique en Afrique, en commençant par le Mozambique. Acclamé par la foule à son arrivée, salué le long des routes par une population enthousiaste, il a été accueilli par le président Filipe Nyusi, avant de recevoir les honneurs militaires en tant que chef d’État. Il a, par la suite, eu la joie d’apprécier les prestations de nombreux groupes de danseurs dans une ambiance festive et chaleureuse.

La visite du pape François dans ce pays du sud-est africain intervient après la signature d’un traité de paix historique entre le gouvernement de Maputo et la Renamo, ancienne rébellion devenue le principal parti d’opposition au Mozambique. La guerre civile dans ce pays avait pris fin il y a 27 ans, mais la Renamo n’avait jamais désarmé.

Au Mozambique, où la visite était placée sous le thème «Espérance, paix et réconciliation»,  le pape a fait part de la sollicitude de l’Église envers l’un des pays les plus pauvres au monde. Le pays, récemment touché par un cyclone, est également sous l’emprise d’une épidémie de choléra et est encore fragilisé par des années de guerre civile. Ce voyage était très attendu par les Mozambicains parce que c’est la première fois qu’un pape les visite depuis Jean-Paul II, il y a 31 ans. Dans une allocution, le Saint-Père a appelé à un renforcement de «cette réconciliation fraternelle», «seule espérance pour une paix solide et durable».

Le pape s’est ensuite rendu à Tananarive, à Madagascar. Le thème de cette visite : «Semeur de paix et d’espérance», est fortement lié à «deux semeurs d’espérance» : Victoire Rasoamanarivo, première bienheureuse malgache dont, à l’heure où nous mettions sous presse, il prévoyait de visiter la tombe, et le père Pedro qui a fondé le village de l’amitié à Akamasoa.

Dans quelques heures, le Saint-Père sera chez nous pour continuer son pèlerinage de paix. C’est à 10h40 qu’il débarquera à l’aéroport de Plaisance. Après la cérémonie protocolaire sur place, une voiture l’emmènera à la cathédrale Saint-Louis, à Port-Louis, via l’autoroute, en passant par la Place d’Armes. Le public est invité à saluer le passage du cortège aux ronds-points sur l’autoroute. À la cathédrale, à 11h40, il prendra place dans la papamobile qui empruntera les rues Labourdonnais et Mgr Leen pour rallier Marie-Reine-de-la-Paix où a lieu la messe, un point fort de son pèlerinage sous le ciel mauricien.