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Les D'Unienville : leur incroyable challenge solidaire contre le cancer

15 février 2022

Les d'Unienville tenteront d'arriver au sommet du Kilimandjaro en huit jours.

Un nouveau défi pour une cause chère à leur cœur. Une fois de plus, la famille D’Unienville surprend et inspire. En 2020, Amélie, Laurent et leurs deux enfants, Raphaël, 11 ans, et Victor, 9 ans, avaient fait parler d’eux lorsqu’ils avaient entamé un tour de l’île à pied au profit de l’association Link to Life qui apporte aide et soutien aux patients atteints de cancer et leur famille. Pour servir cette cause importante à leurs yeux – Laurent a été diagnostiqué en 2015, il est aujourd’hui en rémission –, ils avaient réussi, après 27 jours de marche et 342 km parcourus, à récolter plus de Rs 1 million. Presque deux ans plus tard, la famille remet ça mais cette fois, elle s’est lancé un défi encore plus incroyable.

 

Eh oui ! Afin de récolter le maximum de fonds pour l’association et la cause qu’ils soutiennent, les D’Unienville ont mis le cap sur le Kenya avant de poser leurs bagages en Tanzanie où ils vont bientôt tenter l’ascension du Kilimandjaro. Un défi incroyable qu’ils devaient entamer le samedi 12 février, après un mois à parcourir ces deux pays, à découvrir leurs cultures et leurs peuples. À pied ou dans un 4x4, la petite famille a parcouru des milliers de kilomètres, traversant village après village, raconte Amélie. «Ça nous a fait beaucoup de bien de nous retrouver en famille, sans distanciation sociale, sans masques et de vivre plus normalement. Les enfants se sont faits beaucoup d’amis partout où ils allaient. Ils ont joué avec les enfants des villages. Il n’y avait plus de barrières. C’est magique de voir nos enfants vivre cette insouciance qu’ils n’ont pas pu vivre depuis deux ans à cause de la Covid-19.»

 

Il y a aussi des moments plus durs où ils sont confrontés à la réalité de ces femmes et de ces enfants qui vivent dans l’extrême pauvreté, dépourvus de tout confort. Sur leur page DunienZîl Blog, les D’Unienville partagent quotidiennement des moments forts de leur voyage, comme cette fois où un petit garçon a attrapé la main de Laurent et lui a dit : please adopt me ! Une image qui restera longtemps gravée dans leur esprit. «On a eu, sur notre route, des enfants à qui on donne des cahiers et des crayons, et qui nous les rendent en nous disant : "No ! Water, food !» Comment vivre avec cette image quand nous nous mangeons à notre faim, buvons à notre soif, prenons des douches et gaspillons ces ressources ? J’espère que nous arriverons à nous en souvenir toute notre vie et vivre sans gaspillage, ou du moins avec moins de gaspillage !» écrivent-ils sur leur blog.

 

Levée de fonds

 

C’est avec tout cela en tête qu’ils se lancent désormais dans l’étape la plus dure de leur expédition. Laurent, Amélie, Raphaël et Victor ont pour ambition de se rapprocher au maximum du sommet du Kilimandjaro, qui fait 5 895 mètres, et cela en huit jours. Le challenge est de taille et l’exercice promet d’être ardu physiquement et mentalement mais c’est motivée à bloc que la famille s’est lancée dans cette aventure sportive et sociale extraordinaire. À travers cela, ils espèrent sensibiliser la population à la cause qu’ils défendent mais surtout récolter Rs 300 000 dans un premier temps, somme qui sera reversée à Link To Life.

 

Autre particularité de ce périple, le jeune Victor, qui a 9 ans, s’apprête à réaliser un exploit. «Pour pourvoir effectuer l'ascension du Kilimandjaro, il faut avoir au minimum 10 ans. Victor a 9 ans. Notre guide a donc fait une demande particulière pour Victor, qui a été acceptée. Dans des cas très exceptionnel, ils acceptent pour des enfants de moins de 10 ans. Il sera donc, je pense, le plus jeune Mauricien à toucher le toit de l’Afrique», lance Amélie.
Pour le garçonnet, l’excitation est à son comble. «Je suis trop content de faire l’ascension du Kilimandjaro avec mes parents et mon frère. Je n’ai pas peur du tout. J’ai hâte d’arriver au sommet pour jouer dans la neige.»

 

Raphaël, son grand frère, partage le même enthousiasme : «Je suis très excité. J’adore cette sensation de froid et de savoir que je pourrai toucher la neige à la fin, c’est génial. À Maurice, on fait beaucoup de marche, de vélo, de montagne. Donc, je n’ai pas très peur. Je suis un peu entraîné quoi. On n’a pas pu se préparer comme on le voulait au Kenya parce que ma maman s’est blessée mais je suis en forme quand même.»

 

En effet, Amélie s’est récemment blessée au tendon d’Achille, menaçant la suite de l’aventure pour elle. Heureusement, après les soins nécessaires et beaucoup de repos, la mère de famille va mieux. «J’appréhende beaucoup l’ascension parce que je ne suis pas sportive. On a rencontré des Français ici qui sont devenus des amis. L’un d’eux est médecin et m’a beaucoup aidée.» Tenter l’ascension du Kilimandjaro est, pour Laurent, un rêve qui se réalise. Le faire au nom de la lutte contre le cancer est d’autant plus fort. «Pouvoir le réaliser est incroyable et le faire en famille l’est encore plus. La levée de fonds pour Link To Life nous tient énormément à cœur parce que d’abord, la cause me touche personnellement. Lorsque j’ai été diagnostiqué en 2015, notre vie a totalement basculé et nous avons décidé de vivre à partir de là tous nos rêves en donnant à nos enfants une éducation saine, basée sur l’essentiel, le partage, la découverte, les rencontres.»

 

Ce sont ces valeurs qui ont guidé Laurent, Amélie et leurs deux enfants durant ces dernières semaines. Alors qu’ils sont en route pour accomplir cette mission incroyable, leur moral est plus fort que jamais. «Nous ne sommes pas des athlètes de haut niveau mais nous avons fait notre préparation physique sur place, au Kenya et en Tanzanie, afin de nous acclimater sur place. On est confiants pour la suite.

 

Pour Laurent, toute cette aventure serait vaine sans l’aide et le soutien de ceux qui, comme lui, croient en cette cause. «Je fais une fois de plus appel à votre générosité. Je sais que la situation actuelle n’est pas facile mais le cancer est une maladie qui n’attend pas. Ce que vous pouvez donner, ça compte beaucoup. Merci encore pour votre soutien.» C’est l’appel que sa famille et lui lancent aux Mauriciens.

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