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Les Flore : une petite famille, une grande rencontre

8 septembre 2019

Jacqueline, Elie, Anabella, Thierry et Therry sont impatients d'accueillir le pape.

Leur modeste maison est située au bout d’un sentier rocheux bordé d’arbres et à Camp-Bangladesh, Tranquebar. Un quartier pauvre où vivent majoritairement des squatters. Jacqueline Flore, 32 ans, couturière, et son époux Therry, 35 ans, menuisier, nous accueillent, tout sourire, dans leur jolie petite maison faite de tôle. Nous entrons dans un petit salon simple et d’une propreté irréprochable, peint dans une couleur jaune coquille d’œuf. Le mur de la pièce est joliment mis en beauté par des tableaux décoratifs. Les trois enfants du couple, Thierry, 10 ans, Elie, 8 ans, et Anabella, 4 ans, sont également présents et tout aussi chaleureux. Ils tiennent difficilement en place tant ils ont hâte que le grand jour arrive. Cette petite famille peine toujours à croire qu’elle rencontrera le pape en personne le lundi 9 septembre, sur le parvis de la cathédrale, à Port-Louis.

 

Jacqueline répond d’emblée à notre première question, avec une excitation palpable. Comment ont-ils été choisis pour aller à la rencontre du pape ? «C’est la responsable du groupe de prière avec lequel je chemine qui m’a contactée. Elle m’a confié que le père Labour était à la recherche d’une famille de squatters pour accueillir le pape à la cathédrale et d’un enfant pour lui remettre un bouquet. J’ai tout de suite dit oui.» Lorsque son mari rentre à la maison ce jour-là, elle s’empresse de lui annoncer la nouvelle, ainsi qu’à ses enfants.

 

Et là, raconte Jacqueline Flore dans un fou rire, ça a été tout de suite l’effervescence dans la maisonnée, avec des questions fusant de toutes parts. «La première question que mon mari et moi nous sommes posés a été : pourquoi nous ? Comment avons-nous pu avoir une grâce pareille ? Car nous sommes des gens modestes et ne vivons pas dans le grand luxe. Mon mari pensait même que le pape allait venir chez nous. Je pense que c’est l’excitation et le stress qui l’ont embrouillé», avance-t-elle, en lançant un regard tendre à son époux.

 

Depuis, les Flore ont pu avoir d’eux-mêmes quelques réponses. «C’est après ces questions que nous avons réalisé que c’est justement notre situation qui nous permet de vivre cette expérience. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir rencontrer un grand homme comme le pape. C’est une joie immense qui nous habite en ce moment», nous confie une Jacqueline toute souriante, sous l’œil approbateur de Therry.

 

Ce dernier, toujours stupéfait par ce qui arrive à sa famille, rajoute : «C’est comme si nous avions gagné à une loterie. C’est un mélange de sentiments qui nous anime car ce n’est pas quelque chose que beaucoup auront l’occasion de vivre dans leur vie. Moi, j’avais 5 ans et j’étais toujours à Rodrigues lors de la visite du pape Jean Paul II. J’ai des souvenirs de cette visite et demain, ma famille et moi nous allons créer d’autres souvenirs avec le pape François. Nous ferons tout pour vivre ce moment à fond.»

 

D’ailleurs, Jacqueline et Therry soulignent que la venue du pape et la chance qu’ils auront de le rencontrer en personne animent les conversations familiales depuis l’annonce de la nouvelle. Surtout que les enfants seront également présents à cette occasion. «C’est un moment que nous sommes appelés à vivre en famille. Elie, notre cadet, remettra le bouquet et c’est une décision prise en famille. Depuis, les enfants s’intéressent à tout ce qui concerne le pape. Ils ont commencé à faire des recherches sur lui et nous en discutons souvent», souligne Jacqueline.

 

La famille Flore ne cache pas sa joie et trépigne d’impatience en attendant le moment de vivre cet événement qui marquera sa vie à jamais. «C’est une grande fierté pour notre petite famille. Nous venons d’un milieu peu aisé et ce sont nos conditions de vie qui nous permettent de vivre cette belle rencontre. C’est un cadeau inestimable qui nous a été fait», disent en chœur Jacqueline et Therry Flore. Le couple espère que, grâce à cette rencontre, sa famille deviendra un phare et un trésor comme le souhaite à chaque fois le pape François lors des Rencontres mondiales des familles.

 


 

Roger Alexis : «J’ai hâte de le rencontrer»

 

 

Il n’arrive toujours pas à y croire… C'est lui qui a été choisi pour remettre les offrandes au pape durant la messe à Marie-Reine-de-la-Paix. Lui, c’est Roger Alexis, 64 ans et d’origine chagossienne. «Je suis heureux de pouvoir, avec ma femme Florise et mon fils Kenzel, représenter la communauté chagossienne lors de cette messe. Car le pape est une personne qui a à cœur le bien-être de tous et il vient pour le peuple dans son ensemble», confie-t-il, d’une voix remplie d’émotion.

 

Roger Alexis se souvient encore parfaitement de la venue du pape Jean Paul II, à Maurice, il y a 30 ans. «J’avais assisté à la messe. C’était un moment très émouvant et inoubliable, même si je le voyais de loin. C’est pour cela que cette fois, j’attends impatiemment la venue de ce pape car ma famille et moi, nous avons la chance de participer à la messe en lui amenant l’offrande. Je compte les heures car j’ai hâte de le rencontrer.»
 

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