Publicité

Les jumelles siamoises séparées | Marie-Hélène Papillon : «Je rentre à Maurice pour enterrer ma petite Cléa»

25 mars 2019

Marie-Hélène rentre au pays ce mardi pour enterrer sa petite Cléa. Son autre fille reste avec son père en Inde en attendant de prendre de forces.

Ils y ont cru jusqu’au bout. Cela, même si les médecins les avaient prévenus qu’une seule de leurs jumelles siamoises – Marie-Cléa et Marie-Cléanne – allait survivre à la lourde opération qu’elles ont subie, le lundi 18 mars, en Inde, où elles se trouvent depuis janvier. L’intervention qui a séparé les petites s’est hélas achevée sur une triste note : Marie-Cléa, celle qui était la plus fragile des deux de par la disposition de ses organes, ne s’est pas réveillée après l’opération. Marie-Cléanne, de son côté, s’accroche à la vie et se remet lentement. Pour les parents, Marie-Hélène et Ian Papillon, il s’agit maintenant d’accepter la réalité après plusieurs longues semaines à attendre et à espérer.

 

«Je rentre à Maurice pour enterrer ma petite Cléa», confie Marie-Hélène qui se trouve aux côtés de son époux Ian à Bangalore où ils ont affronté ensemble cette épreuve. C’est ce mardi 26 mars que les funérailles de leur «petit ange» sont prévues. «On est encore sous le choc. Nous sommes bien évidemment très tristes, même si les médecins nous avaient déjà prévenus de ce qui risquait d’arriver. La journée de lundi a été pour nous angoissante. Nous avons beaucoup prié. En plus, l’intervention a eu lieu le jour de l’anniversaire de ma mère Marie-Claire», raconte Marie-Hélène avec émotion.

 

Elle le sait, elle n’oubliera jamais sa petite Marie-Cléa qui vivra toujours, dit-elle,  avec Marie-Cléanne : «Son état est stable. Elle va bien, Dieu merci. Elle a ouvert les yeux. Elle est trop adorable.»  Quand elle la regarde, elle ne peut pas s’empêcher d’afficher un grand sourire : «Je suis heureuse de l’avoir. C’est très difficile d’accepter ce qui est arrivé. Le Bon Dieu a pris une de mes filles mais m’en a laissé une. C’est sa volonté.»

 

Ian, le père de Marie-Cléanne, se dit aussi «soulagé», même s’il a le coeur encore meurtri. Marie-Hélène et lui ne manqueront pas de raconter à Marie-Cléanne toute son histoire : sa naissance, sa sœur rattachée à elle ou encore les moments passés en Inde. C’est lui qui restera en Inde auprès de Marie-Cléanne en attendant qu’elle récupère, alors que Marie-Hélène rentrera au pays pour offrir des funérailles à son bébé décédé. C’était important pour elle de ramener sa fille au pays afin qu’il y ait une cérémonie et des funérailles comme il se doit pour Marie-Cléa.

 

À Maurice, la famille de Marie-Hélène et de son époux se prépare pour ce triste moment. «On s’attendait au départ de Marie-Cléa mais c’est triste de savoir qu’elle n’est plus là», confie Kersley, le frère de Marie-Hélène, qui, avec ses proches, préparent les funérailles de sa petite nièce. Celles-ci se tiendront ce mardi à 16 heures. La cérémonie religieuse aura lieu en l’église de Vieux-Grand-Port et la petite sera enterrée au cimetière de Mahébourg. «On partage tous la douleur de Marie-Hélène. Pour une mère, ce n’est pas évident de vivre une telle épreuve», ajoute Kersley qui, comme sa sœur, sait que Marie-Cléa veillera toujours sur Marie-Cléanne…

Publicité