Ryan Pynam : En chantant !
Le secret de sa constante bonne humeur ? «La musique», réplique Ryan Pynam qui a fait de la chanson son moteur dans la vie. À 11 ans seulement, le jeune habitant de Cité Mangalkhan, à Curepipe, a décroché la première place dans la catégorie chant, lors de la finale de l’émission Ti Mambo qui a mis fin, vendredi dernier, à plusieurs semaines d’aventure.
«Je suis comme dans un rêve», lâche le jeune garçon qui, entouré de ses parents – Laval qui travaille dans la construction et Sylviane, femme au foyer – et de ses frères Allan, 24 ans, et Hansley, 20 ans, savoure le bonheur d’avoir gagné le concours qui a rythmé sa vie ces derniers mois. «J’ai eu, certes, l’occasion de participer à des concours régionaux, notamment, dans la ville où j’habite, mais Ti Mambo est le premier concours du genre auquel j’ai eu la chance de participer. Cela a été pour moi un tremplin. J’ai eu l’occasion de faire ce que j’aime le plus dans la vie : chanter», confie le garçonnet qui est en Form I à la Forest Side State Secondary School.
Il fait la fierté de sa famille, notamment de ses parents et de ses deux frères.
Voilà plusieurs semaines que les spectateurs ont eu l’occasion de découvrir ce petit bout d’homme dont l’interprétation de SOS d’un terrien en détresse lors des préliminaires avait fait le buzz : «J’ai vécu des choses incroyables, que ce soit en tournage, sur scène, avec l’équipe de Ti Mambo ou encore avec les autres candidats.» Pour lui, Ti Mambo était un passage obligé : «Je suis dans la chorale de ma paroisse, je suis très actif dans une association qui s’appelle Vent d’un rêve. Je vais bientôt participer à un spectacle et, à chaque fois que je le peux, je chante. Ti Mambo était donc quelque chose que je devais tenter.»
Au final, il en ressort, dit-il, transformé : «Ça me fait beaucoup de souvenirs, de rencontres et je suis d’ailleurs très content d’avoir pu côtoyer des artistes comme Linzy Bacbotte, Alain Ramanisum ou encore Laura Beg.» Pour lui, chaque performance a été une façon de prouver de quoi il était capable. Pour le fan de Céline Dion ou encore de Mariah Carey qu’il est, les chansons à voix restent sa spécialité : «Certes, à certains moments du concours, j’ai stressé, mais une fois sur scène, tout s’envolait.»
Pour ses parents Laval et Sylviane, très fiers de leur petit chanteur, chaque prestation de Ryan était un événement. «On se préparait comme si on allait à un mariage. Il fallait avoir la bonne tenue, organiser le transport et il avait tout un fan-club derrière lui à chaque fois qu’il était sur scène au Mahatma Gandhi Institute, à Moka», confie Sylviane. «Une fois, on était même une soixantaine de personnes, tous des proches, à avoir fait le déplacement pour le soutenir», précise, pour sa part, Laval.
Bon élève, Ryan, qui fait tout pour que sa passion n’empiète pas sur ses études, rêve, dit-il, de pouvoir vivre un jour de la chanson : «Je me sens très bien quand je chante. C’est ce que j’aime le plus.» Mais il sait, et cela sur les conseils de son père, qu’il devra aussi tout faire pour réussir dans ses études. «Si ce n’est pas chanteur, je deviendrai animateur», réplique le garçonnet qui compte investir les Rs 50 000 reçues pour sa victoire dans son éducation. Quoi qu’il arrive, il sait qu’il ne conçoit pas sa vie sans musique…
Darshana Durga : Dancing queen
C’est plus fort qu’elle. À chaque fois qu’elle entend un peu de musique, elle ne peut pas rester en place. «Je dois constamment bouger, danser», lâche d’emblée Darshana Durga, 12 ans, lorsque nous lui demandons de nous parler de sa passion pour la danse. Et, pour elle, la première place décrochée dans l’émission Ti Mambo, dont la finale a été diffusée vendredi dernier, est comme un booster qui ne peut, dit-elle, que l’encourager à continuer dans cette voie : «Ça me donne envie de continuer encore et encore.»
Pour Darshana Durga, il n’y a pas à hésiter : «Quand je serai adulte, je serai une danseuse professionnelle.» Mais si la danse reste sa première option, son cœur balance aussi entre le football et les chevaux : «Comme la danse, j’aime le foot et les chevaux.» Maintenant, dit-elle, il ne lui reste plus qu’à prendre son temps pour faire son choix.
Si elle a pu démontrer l’étendue de son talent de danseuse lors des différentes étapes de Ti Mambo, Darshana, une curieuse invétérée et qui a une grande soif d’apprendre, sait qu’elle peut encore faire plus. «Je danse depuis toute petite. J’aime pouvoir exprimer des choses, comme mes sentiments, à travers des pas de danse», confie la fillette qui est en Form I au collège Hindu Girls. Darshana adore notamment la danse fusion. «J’aime bien mélanger les styles», dit-elle.
Pour ses proches, elle est une petite étoile dansante.
Sa passion, Darshana la partage avec toute sa famille : sa mère Asha, femme au foyer, son père Yeswan, policier, et ses deux frères Adarsh, 11 ans, et Tejash, 7 ans. Et depuis le début de l’aventure Ti Mambo, la fillette a tout vécu intensément : «J’ai eu beaucoup d’amis et on a eu le soutien de gens formidables qui étaient aux petits soins et surtout à l’écoute de tous les candidats. Je remercie beaucoup Odile Halbwachs et l’équipe de TrèsPIED Production.»
Conscients de son amour démesuré pour la danse, ses parents font tout pour lui permettre de cultiver sa passion, mais aussi pour qu’elle se perfectionne. «Quand on voit tout le temps qu’elle accorde à la danse et toute l’énergie qu’elle déploie, on ne peut que l’encourager à persévérer», avance Yeshwan. C’est ainsi qu’il n’a pas hésité une seconde à inscrire sa fille à l’école de danse de Stephen Bongarçon, à Palma.
Et même si elle doit souvent faire le déplacement de Souillac – où elle habite –, la famille sait que c’est pour le bien de Darshana. «Tous les parents veulent le meilleur pour leurs enfants», déclare, pour sa part, Asha, les yeux plein d’amour pour sa petite dancing queen.