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Leur fils malade a été opéré avec succès : «Hyaan, notre bébé tout neuf»

9 mars 2015

Après avoir perdu trois bébés, ils sont heureux que leur petit dernier soit guéri.

C’est leur enfant miracle. Un petit homme qui les a réconciliés avec le mot espoir. Après avoir perdu trois enfants (un garçon et des jumeaux) au fil des quatre dernières années – les trois sont nés prématurément –, ils ne croyaient plus pouvoir devenir parents. Mais le petit Hyaan, qui a vu le jour le 25 novembre dernier, leur a redonné le sourire.

 

Cependant, peu après sa naissance, les deux jeunes gens découvrent qu’il est né avec un trou dans le cœur. «Nous le voulions de toutes nos forces. Et j’ai subi un traitement pour pouvoir le mener à terme», explique cette jeune maman, enseignante de profession, qui arrive difficilement à détacher son regard de ce petit être. Il vient à peine de rentrer de l’Inde où il a subi une lourde intervention qui lui a permis de retourner guéri au pays. «Je vous présente notre bébé tout neuf», confie cette maman heureuse, mais surtout soulagée.

 

Autour du petit : beaucoup d’amour et un bonheur immense. «Au début, les médecins de l’hôpital où il est né nous ont dit que son problème n’était pas grave et que le trou qu’il avait au cœur se refermerait à mesure qu’il grandirait», explique la jeune femme. Elle note toutefois une détérioration dans l’état de santé de son enfant : «Lorsqu’il avait deux mois, j’ai constaté qu’il était souvent fatigué, qu’il n’arrivait pas à téter correctement et qu’il transpirait beaucoup.»

 

C’est alors que le couple décide de se tourner vers le privé. «On a fait une échocardiographie qui a révélé que son cas était grave. Un médecin d’une autre institution privée a confirmé le diagnostic, tout en précisant l’urgence que notre enfant se fasse opérer à l’étranger.» Le couple est alors perdu, paniqué, tourmenté. «Comme nous avions déjà perdu trois enfants, nous nous sommes dits que nous allions aussi perdre cet enfant», raconte-t-elle, sous le regard de son époux, également enseignant.

 

Installés dans leur salon, ils sont parfois interrompus par les pleurs de leur petit, dont les cris s’apparentent plutôt à une douce mélodie. «Nous sommes trop contents de le savoir hors de danger», s’exclame le père.

 

Si, à un certain moment, le désespoir les gagne, ces jeunes parents choisissent très vite de se battre. Mais voilà, l’argent pour permettre le déplacement à l’étranger est un obstacle. Ils se tournent alors vers les autorités pour obtenir les Rs 500 000 que l’État met à la disposition des personnes qui doivent se faire opérer à l’étranger. Mais ils apprennent qu’ils ne sont pas éligibles. «On nous a fait comprendre que, pour obtenir cette somme, les revenus d’une famille ne doivent pas dépasser Rs 50 000. Or, mon salaire et celui de mon mari atteignent la somme de Rs 50 100 et à cause de Rs 100, on n’a pas pu toucher cet argent», poursuit la jeune maman.

 

Alors qu’ils voient les chances de sauver leur enfant diminuer, une rencontre les réconforte. «C’est quelqu’un de la clinique où l’état de santé de notre fils a été confirmé qui, à un moment donné, nous a conseillé de nous tourner vers la Society for Aid to Children Inoperable in Mauritius», raconte la jeune femme. De là, tout va très vite. «C’était un jeudi, au début du mois de février. On a frappé à la porte de la Society for Aid to Children Inoperable in Mauritius et, en peu de temps, tout s’est enclenché. Le dossier de mon fils a été traité en priorité et toutes les démarches ont été faites pour que nous puissions nous rendre à Bangalore.»

 

Le lundi suivant, Hyaan et sa mère sont dans l’avion en partance pour la Grande Péninsule. «Nous n’avons rien eu à débourser. L’ONG s’est occupée de tout et mon fils et moi étions accompagnés du Dr Amrit Rajcoomar de l’association.» Arrivé à destination, le petit Hyaan est tout de suite pris en charge. «Le mercredi 11 février, il a subi une série de tests et, le lendemain, il a été opéré.»

 

Pour cette mère, cette étape est particulièrement difficile à vivre : «L’intervention a été très longue et pénible. Par la suite, il est resté trois jours aux soins intensifs. Quand je l’ai vu branché à tous ces tubes, je me suis sentie mal. J’étais pessimiste quand j’ai quitté Maurice. J’avais d’ailleurs dit à mon époux de regarder son fils pour la dernière fois.» Mais dans cette épreuve, son fils se montre très courageux : «C’est un petit battant.» Et quelques jours plus tard, le petit est tiré d’affaire, plus gaillard que jamais : «Je suis la maman la plus heureuse du monde.»

 

De retour au pays depuis le 24 février, la petite famille respire à nouveau. «Nous avons beaucoup prié. Nous remercions aussi la Society for Aid to Children Inoperable in Mauritius qui est une organisation bien rodée, qui a sauvé mon enfant et notre famille. Je ne savais pas qu’une telle institution existait. Mais à présent, je sais que mon fils a une deuxième famille. Les membres de l’organisation se sont occupés de tout et cela nous a beaucoup soulagés», confie cette maman heureuse, les yeux pleins d’amour pour son enfant miracle.

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