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Mairie de Port-Louis vs MTC-MTCSL : un procès déterminant pour la MTCSL

9 mai 2022

La juge Aruna Devi Narain, après avoir écouté toutes les parties jeudi, a mis son jugement en délibéré. On se souviendra que la mairie de Port-Louis avait décidé, le mercredi 27 avril, de mettre un terme, avec effet immédiat, au contrat le liant avec la Mauritius Turf Club Sports And Leisure. D’où la décision prise par la MTCSL d’avoir recours à la justice pour demander un ordre intérimaire contre cette décision des autorités.

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que tous les stakeholders ainsi que le public turfiste, pressés que les courses reprennent, restent suspendus à cette décision.

 

Les professionnels du giron ne savent pas de quoi l’avenir sera fait, car il est clair que ce jugement tant attendu pourrait avoir de grosses répercussions sur les courses de chevaux à Maurice.

 

Si une décision favorable est rendue en faveur de la MTCSL, on peut s’attendre à ce que les courses puissent éventuellement reprendre dans deux voire trois semaines, mais au cas où ce verdict va à l’encontre de la MTCSL, il va sans dire que le Club Bicentenaire se retrouvera alors dans une situation compliquée. Si elle se retrouve sans hippodrome, la MTCSL verra sa situation financière, déjà précaire, s’empirer davantage.

 

C’est un fait que même si une autre entité a vu le jour et aurait déjà signifié son intention d’organiser les courses de chevaux à Maurice, la Mauritius Turf Club Sports And Leisure reste, à ce jour, le seul racing organiser à pouvoir organiser les courses dans l’immédiat. Le risque d’une éventuelle inertie est colossal.

 

Un fin observateur du domaine hippique est d’avis que les choses peuvent devenir très compliquées si jamais la MTCSL n’arrive pas à conserver les installations d’un hippodrome.

 

Le temps que l’appel d’un éventuel jugement défavorable soit entendu, nous explique notre interlocuteur, les choses deviendront plus difficiles. Pour lui, un dégel des relations, tendues à certains niveaux, pourrait changer bien des choses.

 

Il est bon de souligner que les hommes de loi des deux parties ont soumis les plaidoiries par écrits vendredi, et, selon nos renseignements, le temps que la juge Aruna Devi Narain rende son jugement, après avoir pris en compte tous les faits, peut prendre quelques jours. Entre-temps, l’excitation du début de saison d’antan a déserté l’hippodrome pour céder place à l’inquiétude et au doute.

 

Naseeb Koreeawa

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