Ce mardi, Women in Politics (WIP) organise une conférence autour du thème «Comprendre les propositions du White Paper sur la réforme électorale pour y contribuer en tant que citoyens». Pourquoi un tel forum ?
Je suis tout à fait pour ce genre de rencontre. Le White Paper est un document assez technique qui n’est pas à la portée de tous. Certes, on en entend parler sur toutes les radios ou encore dans la presse, mais il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas ce que cela implique. Comme la conférence de WIP s’oriente vers une démarche explicative, je trouve que c’est un très bon moyen pour permettre à tout le monde de comprendre ce qu’il en est pour le pays et les citoyens.
En ce moment, avec l’actualité politique qui est très riche, on entend beaucoup parler de réforme électorale, mais aussi de deuxième République. Ce sont deux choses distinctes qu’il ne faut pas mélanger.
À qui s’adresse cette rencontre ?
Je ne serai qu’une invitée à ce forum. Mais je pense que toutes les personnes qui s’intéressent à la politique, plus encore qui s’intéressent à la réforme électorale, peuvent venir à cette rencontre qui s’adresse à tout le monde, sans distinction, hommes et femmes, professionnels ou pas. Mon intervention tournera autour d’une explication sur le White Paper dans un langage simple et clair pour que le public en général puisse comprendre les tenants et aboutissants de ce document. J’aborderai aussi l’aspect des critères d’une bonne réforme qui devrait, par exemple, prendre en considération la question de la bonne gouvernance ou encore du financement des partis politiques, entre autres.
Je parlerai, en outre, sur l’élimination du Best Loser System, le rôle de la femme en politique et la mise en place d’un Gender Neutral Quota. Sur cet aspect d’ailleurs, il y a beaucoup de personnes qui pensent que cela ne protégera que les femmes. Or, ce n’est pas le cas.
Pourquoi les Mauriciens devraient-ils venir à cette conférence ?
Je travaille avec les jeunes et je vois qu’il y a un «concern» sur tout ce qui concerne la politique. C’est très important pour un citoyen de suivre l’actualité politique de son pays. Le manque d’intérêt en général sur tout ce qui touche à la politique vient surtout d’une absence de connaissance du sujet. Certains voient des scandales et autres choses auxquelles ils n’adhèrent pas et cela contribuent à les faire s’éloigner de ce sujet.
La politique, ou l’histoire de la politique de notre pays, devrait être enseignée à nos enfants dès leur plus jeune âge. À l’âge de 10 ans, par exemple. À mon avis, c’est ainsi qu’on pourrait susciter leur intérêt, une fois adultes, mais également les aider à mieux comprendre notre système électoral qui est actuellement très flou pour beaucoup de Mauriciens.