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Marie-Thérèse et Michel Sungaren : Un amour de diamant

17 août 2014

Le couple s’est marié en 1954, à Mahébourg.

L’amour, avec un grand A, ils le vivent au quotidien. Et malgré le temps qui passe, cet amour n’a pas pris une ride. Marie-Thérèse Sungaren, 78 ans, et son époux Michel, 84 ans, célébreront leurs
60 ans de vie commune lors d’une cérémonie religieuse à l’église Saint Patrice, à Plaine-Magnien, le samedi 23 août.

Si le couple, qui habite Plaine-Magnien, s’apprête aujourd’hui à fêter ses noces de diamant, la vie à deux n’a pas toujours été de tout repos. Il y a, bien sûr, eu des moments de joie, mais aussi des épreuves difficiles. «Lavi ti dir sa lepok la. Nu finn fer buku sakrifis pu nu bann zanfan. Zordi nu fyer», rassure Michel qui a travaillé dans le domaine de la maçonnerie. Marie-Thérèse, elle, est femme au foyer. C’est avec amour et patience qu’elle s’est occupée de ses cinq filles et de son fils. Aujourd’hui, son époux et elle sont les heureux grands-parents de 12 petits-enfants. Ils ont également cinq arrière petits-enfants et l’arrivée d’un petit dernier est prévue pour bientôt.

Une famille nombreuse, est-ce donc là le secret du bonheur ? Il y a surtout l’amour et la patience, avancent Marie-Thérèse et Michel. «Il ne faut jamais baisser les bras, mais toujours penser aux enfants. Les parents ont le devoir de donner le bon exemple. Fode pa zot separe kan gagn konye. Zalouzi osi enn move zafer sa. Si ou montre li ki ou kontan li ek donn li se ki li bizin, li osi li pu fer parey ek ou», soutient Marie-Thérèse.

«Le respect du conjoint est aussi primordial», soutient, pour sa part, Michel. Un sourire, un regard, un coup d’œil affectueux facilitent la vie à deux, dit-il. En 60 ans de vie commune, son épouse et lui ne se sont séparés qu’en cas de maladie. «Nu ansam partou, kan al bazar, kan al lames. Zis kan enn parmi nu malad ek admet lopital ki nu separe. Sinon tou lezur nu lev ansam ek dormi ansam. Nous prions ensemble et nous sommes actifs au sein du groupe charismatique, du groupe Légion de Marie et du groupe La vie montante qui est un mouvement pour les personnes âgées», souligne Marie-Thérèse.

La vie de couple des Sungaren est un exemple de fidélité et de courage pour leur entourage. Leurs enfants semblent d’ailleurs marcher sur leurs traces. Leur fille aînée Christiane et son époux Cherdey célèbrent leurs 35 ans de mariage cette année, et leur benjamine Véronique et son époux Roddy ont, eux, célébré leurs noces d’argent l’année dernière.

Complices et unis, Marie-Thérèse et Michel le sont depuis l’enfance. «Nous avons des liens de parenté. Un jour, j’étais chez lui en compagnie de ses deux sœurs lorsqu’il m’a offert une bague en argent. À l’époque, j’avais 7 ans. Je pense qu’il avait déjà sa petite idée en tête. On s’est, par la suite, perdu de vue car il a été mobilisé en tant que soldat pour la Seconde Guerre mondiale en Égypte et en Syrie. C’était en 1948. Sur place, il a rencontré mon frère Joseph et lui a demandé une de mes photos, tout en précisant qu’il avait des sentiments pour moi. Il est rentré au pays en 1952. Une semaine après son arrivée, il est venu voir ma mère pour lui demander ma main. Nous nous sommes mariés deux ans plus tard à l’église de Mahébourg. Lui était de St Aubin. J’avais 18 ans à l’époque. J’ai accouché de mon premier enfant un an et demi plus tard», se souvient Marie-Thérèse.

Au fil des années, Michel et elle ont appris à se connaître davantage. Et leurs 60 ans de vie commune sont un exemple de courage, de sacrifice et d’amour, bien évidemment. Marie-Thérèse a d’ailleurs un petit conseil à donner aux jeunes pour une vie de couple durable et sans anicroche : «Il vous faut persévérer en mettant l’orgueil et l’égoïsme de côté.»

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