«Il n’y a aucune indication d’une menace.» C’est ce qu’a déclaré Mario Nobin lors d’une rencontre avec la presse le vendredi 22 janvier. «La police maîtrise la situation à 100 %. Il n’y a pas lieu de se laisser gagner par la peur», a souligné le commissaire de police.
Le patron des Casernes centrales tenait à rencontrer la presse après que le Prime Minister’s Officea reçu un courriel anonyme évoquant un éventuel acte terroriste sur le sol mauricien. Il se voulait rassurant envers la population mauricienne, la chancellerie étrangère et les touristes.
Ses hommes resteront mobilisés sur le terrain, soutient Mario Nobin : «Nous sommes sur le qui-vive depuis le 13 novembre, soit depuis les attentats en France. Nous procédons en trois volets. Le premier, c’est l’enquête sur la provenance du mail. Le second volet concerne la collecte d’informations par la cellule antiterroriste. Interpol a été alerté, mais jusqu’à présent, il n’y a aucune information sur les menaces. Le troisième volet concerne le déploiement de nos hommes sur le terrain.»
Toutes les informations glanées sont analysées et transmises au National Security Serviceet à la cellule antiterroriste, précise le patron de la police mauricienne. La Cyber Crime Unitdu Central Criminal Investigation Departmentenquête, pour sa part, sur le courriel en provenance d’Allemagne, signé Yogen Sundrun, un Mauricien qui se fait appeler Ismail et qui aurait rejoint les rangs de Daech. «Nos actions seront faites dans la durée, avec la collaboration de plusieurs unités, notamment la Special Mobile Force et la National Coast Guard, dans les zones économiques exclusives du pays», soutient Mario Nobin.
Il invite également le public à communiquer tout mouvement suspect en appelant au 148. Il s’agit de la ligne verte de la police où les appels sont traités anonymement. C’est d’ailleurs grâce à un appel sur cette ligne que la police a pu procéder à l’arrestation de quatre personnes armées de sabres à Rose-Hill. Le commissaire de police précise : «Le déploiement de la force policière se fait en fonction des informations recueillies. La police s’est préparée à toute éventualité.»