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15 novembre 2021 13:07
Une véritable bataille
«Avec toute la psychose ambiante liée aux informations qui fusent, "untel est mort de la Covid sans comorbidité", "les morts de la Covid sont de plus en plus jeunes"..., on passe par plusieurs phases : on se sent un peu malade mais on espère que c’est un coup de froid ou une petite grippe, on essaie de repousser le test antigénique parce qu’au fond, on ne veut pas vraiment la réponse. Quand le résultat du test est finalement positif, on se projette dans toutes les issues : on n’aura pas beaucoup de symptômes et ça va s’arrêter à cette petite fièvre/fatigue ou alors, ça peut s’aggraver et qu’est-ce qu’on fait si vraiment on ne peut plus tenir à la maison ? Il faut que j’arrive à tenir bon au cas où l’autre personne sous mon toit soit plus faible… Mais il faut qu’un professionnel puisse effectuer un suivi si jamais il y a des constantes à surveiller auxquelles on n’est pas attentives. Et puis le temps passe, les symptômes filent et défilent, et nous sortons de cette expérience encore plus prudentes et méticuleuses qu’auparavant. Autant avant, on faisait déjà attention aux gestes barrières, mais on redouble désormais de vigilance : masque + distance + sanitizer + pièces ouvertes.»
Ma vie de non-vaccinée
«N’étant pas vaccinée, j’avais le choix entre faire un test PCR par semaine pour la somme de plus de Rs 2 000 ou prendre un leave without pay (elle est enseignante). J’ai finalement choisi la seconde option pour tenter de me lancer en tant que créatrice de contenu. Je touche du bois mais jusqu’à l’heure, cette option m’a plutôt réussi...»
Pourquoi j’ai partagé mon expérience
«C’est vrai qu’en règle générale, on ne partage jamais nos "déboires" (rires). Mais là, c’était notre façon de sensibiliser notre entourage, ça n’arrive pas qu’aux autres, on est tous concernés, il ne faut pas baisser notre vigilance. Et c’était aussi notre humble opportunité de remercier les quelques personnes qui ont été présentes quand on était au fond de notre lit.»
Après la maladie
«Dans l’immédiat, on a encore quelques "restes". On se fatigue beaucoup plus vite, on a besoin de beaucoup de sommeil, on est essoufflées pour pas grand-chose, on mange moins, on a les pieds gonflés pour aucune raison apparente. Mais chaque jour qui passe nous permet de retrouver un peu plus de force.»
Quelques petits conseils...
«Pour moi, voici les bons réflexes : prendre du Doliprane dès qu’il y a de la fièvre, ça apaise vraiment. Avoir un oxymètre de pouls et un thermomètre à domicile pour surveiller très régulièrement la température et l’oxygénation du sang. Se forcer à manger des vitamines en quantité ; même si on n’a plus le goût, même si on n’a pas l’appétit, même si on est faible, c’est la base ! Se forcer à s’hydrater, boire beaucoup d’eau. Ne pas paniquer ; si on n’a pas de comorbidité sévère, il n’y a aucune raison que ça ne passe pas après quelques jours. Ne pas essayer de lutter ou se fatiguer trop, il faut écouter son corps et se reposer. Garder sous le coude le numéro d’un médecin à domicile si jamais les choses se dégradent rapidement et si vous êtes seul chez vous, donnez un rendez-vous téléphonique à une tierce personne deux fois par jour pour partager votre état, votre ressenti.»
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