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Mort de Siddick Chady : un homme secoué mais «courageux»

Cela faisait tout juste deux mois qu’il avait été libéré après avoir passé huit mois en prison. Siddick Chady, docteur et ancien ministre, est décédé à l'âge de 73 ans, le dimanche 23 juin, à la clinique Artemis à Curepipe. Médecin de profession, il a connu une longue carrière politique faite de hauts et de bas. Une carrière qui débute en 1991 lorsqu’il se présente aux législatives dans la circonscription no 19 sous la bannière de l’alliance PTr-PMSD. Bien qu’il ne soit pas élu, il est nommé à l’Assemblée nationale en tant que Best Loser. 

Quatre ans plus tard, il est cette fois élu dans la même circonscription avec l’alliance PTr-MMM et occupe par la suite le poste de ministre de l’Environnement. En 2000, il pose au n° 3 et entre de nouveau au Parlement sous la bannière du MSM-MMM avant de démissionner en 2004. En 2005, Siddick Chady tente à nouveau sa chance dans la même circonscription avec l’Alliance sociale, mais n’est pas élu. C’est à cette période que débuteront les déboires de l’ancien ministre qui est, à ce moment-là, président de la Mauritius Ports Authority.

 

Siddick Chady se retrouve accusé de corruption en 2006 lorsqu’un contrat de dragage dans le port est offert à la compagnie Boskalis. Jugé coupable en novembre 2019, il écope d’une peine d’emprisonnement de neuf mois, qui sera augmentée à 15 mois par la Cour suprême après l’appel du Directeur des poursuites publiques en 2021. Prakash Maunthrooa, également condamné dans cette affaire, est, lui, blanchi. La demande d’appel de Siddick Chady est rejetée et il se retrouve alors derrière les barreaux avant d’être libéré après huit mois d’incarcération pour cause de bonne conduite. À sa sortie de prison, Siddick Chady, qui n’a eu de cesse de clamer son innocence, avait accordé une interview exclusive à Radio Plus, expliquant qu’il souhaitait redorer son image en logeant une nouvelle affaire en cour.

 

Depuis son décès, les hommages n'ont cessé d'affluer. Plusieurs politiciens ont aussi fait le déplacement pour assister à ses funérailles et lui rendre un dernier hommage. Parmi, Arvin Boolell. «Nous étions à l’université ensemble et dans le même parti. Il a eu un parcours de combattant. Il avait le courage et il a osé», a-t-il déclaré. Shakeel Mohamed a, lui, évoqué un homme dont la vie est «une leçon pour de nombreux politiciens» : «Vous avez la loyauté, la trahison, l’hypocrisie, le back stabbing et un homme meurtri. C’est ça la vie d’un politicien. Vous êtes entouré de plein de monde et souvent ceux qui sont les plus proches de vous sont les plus grands traitres.»

 

Goolam Chady, le frère aîné de l'ancien ministre, a, pour sa part, relaté le parcours d’un fils qui a fait la fierté de ses parents en devenant médecin et d’un «bosseur au grand courage» qui a su rester digne face aux épreuves : «C’était très dur pour lui et pour sa famille.»