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4 juillet 2016 05:03
Despetits gazouillis qui sonnent à ses oreilles comme une douce musique. Un chant mélodieux qu’elle ne se lasse pas d’écouter, qui la comble de bonheur et lui rappelle encore et encore «ce moment incroyable»qui a précédé l’arrivée de son bébé et qui ne ressemble en rien à un accouchement conventionnel.
«J’ai accouché dans une voiture, avec l’aide de ma mère et avec mon médecin au téléphone», nous confie Natasha Cahoolessur-Sebaluck, 29 ans, bercée par les petits cris de sa petite Ishanee et toujours dans l’émotion de cette naissance pas comme les autres. Du soleil dans la voix, elle vit un bonheur sans nuage depuis qu’elle a senti le battement régulier du cœur de son enfant contre sa poitrine le 17 juin.
Pourtant, les heures qui ont précédé sa naissance ont été riches en rebondissements. «Je me suis réveillée très tôt ce matin-là, en ressentant des douleurs. Il était alors 5h30»,raconte la jeune femme, une habitante de Terre-Rouge qui, depuis sa grossesse, habite chez sa mère, Ameeta Cahoolessur, à Bon-Accueil. Très vite, les choses ont commencé à s’accélérer. «15 minutes après les premières douleurs, j’ai commencé à ressentir des contractions qui devenaient de plus en plus persistantes. Même si mon accouchement était programmé pour le 28 ou le 29 juin, je sentais que l’arrivée de bébé était imminente. J’étais arrivée à ma 39e semaine de grossesse et me basant sur mon premier accouchement, je m’attendais à accoucher pratiquement à la même période»,raconte Natasha, comptable chez CIM Global. Elle avait été hospitalisée à sa 36e semaine de grossesse après avoir ressenti quelques douleurs : «C’était alors une fausse alerte !»
Mais les contractions persistantes du 17 juin n’avaient rien d’une fausse alerte, se souvient celle qui est également maman d’un petit Laksh, âgé de 4 ans et demi :«Avec ma mère, on a vite compris qu’il fallait se rendre à la clinique Fortis Darné, à Curepipe, où j’étais suivie.»Toutefois, les deux femmes se retrouvent à faire face à quelques imprévus :«Mon époux Rishi n’étant pas là (NdlR : Natasha était chez ses parents), il nous a fallu appeler mon père Sunil, self-employed, qui n’était pas à la maison à ce moment-là, pour qu’il vienne nous récupérer. Au même moment, on avait aussi averti mon gynécologue, le Dr Praveen Ramdaursingh,de la situation.»
Plus les heures s’écoulaient, plus je sentais que le moment de l’accouchement approchait : «J’en ai d’ailleurs eu la confirmation quand j’ai perdu les eaux vers 6h20.»Si sa mère, devant l’urgence de la situation, a tenté en vain de mettre la main sur un taxi, son père Sunil est entre-temps rentré. Et dès 6h30, avec sacs (et tout le nécessaire qui était déjà prêt) et serviettes, Natasha et ses parents se mettent en route pour Curepipe : «Ma mère était à mes côtés et mon père faisait le maximum pour qu’on arrive vite à Curepipe. En contact au téléphone avec mon médecin, on a essayé de gérer la situation. Mais à un certain moment, j’ai vite compris que l’accouchement était imminent quand j’ai senti la tête de mon enfant. J’ai tout de suite eu le réflexe de prendre une position debout pour ne pas mettre en danger mon bébé. Il est alors sorti instantanément. Il était aux alentours de 6h45. Tout s’est passé très vite, mais j’ai vu que ma fille, qu’on avait emmaillotée dans une serviette, allait bien quand je l’ai entendu crier. Je m’étais un peu renseignée sur YouTube, entre autres, pour voir comment cela pouvait se passer.»
Grâce à son gynécologue qui était au téléphone, Natasha et sa mère comprennent qu’il leur faut presser le cordon ombilical des deux côtés en attendant leur arrivée à la clinique. Arrivée peu de temps après dans l’établissement médical, c’est le personnel soignant qui a pris le relais. Mais Natasha avait déjà fait le gros du travail : «Quand on y repense ! On ne peut pas ne pas dire que ce qui est arrivé est incroyable. Je ne sais pas d’où j’ai puisé ma force, mais j’ai tenu le coup. Ce qui n’était pas forcément le cas lors de mon premier accouchement où, à un certain moment, je m’étais retrouvée à bout de forces. C’est ma petite Ishanee qui m’a aidée à ne pas céder à la panique. Depuis que je sais qu’elle est apparue dans ma vie, tout semble s’éclairer pour moi. D’ailleurs, j’ai commencé un nouveau boulot alors que je ne savais pas que j’étais déjà enceinte. Sa venue dans notre vie est une surprise et, depuis, tout semble aller pour le mieux pour nous.»
C’est d’ailleurs en hommage à la déesse Durga Ma que Natasha et son mari ont choisi de lui donner le prénom d’Ishanee. «Elle symbolise la force»,souligne Natasha. Rishi, manager de l’audit chez Deloitte, est lui aussi admiratif devant ce que son épouse a accompli : «Elle a été très courageuse et a permis à ce que notre fille naisse en bonne santé malgré les conditions de son arrivée.»Tous les deux, avec leur fils, n’ont aujourd’hui d’yeux que pour leur «petit bébé miracle».Avec sa petite bouche en cœur, son visage tout rond et ses cheveux noirs, elle est au cœur de toutes les attentions. Elle qui a déjà écrit quelques longues et belles lignes à l’histoire de sa vie.
Aujourd’hui, Natasha imagine déjà, dans son cœur de mère, les années à venir. Les premiers pas de sa princesse, ses premiers mots... Des instantanés d’une vie, avec lesquels son époux, son fils aîné, leur petit ange et elle vont remplir l’album de leur existence.
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