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Navin Ramgoolam fait son «mea culpa»

23 décembre 2014

Regard en arrière. Analyse d’une  défaite. Navin Ramgoolam a fait son examen post-mortem lors d’un point de presse après le bureau politique (BP) du PTr, le vendredi 19 décembre. Lors de cette rencontre avec l’état-major des Rouges, il a soumis sa lettre de démission en tant que leader du parti. Néanmoins, le BP n’a pas accédé à sa requête. L’ex-Premier ministre conserve son leadership et affirme n’avoir aucun problème avec Arvin Boolell. Il souhaite aller de l’avant : «J’assume mes responsabilités. Nous étions overconfident. Je fais mon mea culpa.»

 


Pour Navin Ramgoolam, la débâcle du 10 décembre peut s’expliquer par de nombreux facteurs. Le premier étant que le PTr n’a pas vendu correctement son bilan économique : «La population n’a pas pris en considération ce que nous avons réalisé. Elle s’est concentrée sur ce que nous n’avons pas fait.» Ensuite, la IIe République et la perspective d’un Paul Bérenger comme Premier ministre n’ont pas fonctionné, dit-il : «L’électorat traditionnel du PTr a rejeté la IIe République et Paul Bérenger comme Premier ministre. L’électorat MMM aussi a rejeté l’alliance. Des deux côtés, il y a eu un rejet.»

 


Le leader du Labour Party avoue que l’électorat l’a rejeté également : «On a véhiculé beaucoup de faussetés sur mon compte. Et les gens ont écouté.» L’usure du pouvoir, l’impression d’arrogance et le manque d’un gestionnaire de campagne tel que Christian Rivalland – «Son absence s’est fait sentir» – pourraient également expliquer cette débâcle, estime Navin Ramgoolam.

 


Désormais, il se tourne vers l’avenir. Shakeel Mohamed sera le meneur des Rouges à l’Assemblée nationale. Une réorganisation du PTr, le congrès annuel en février et la mise sur pied d’un comité pour revoir toutes les structures et la constitution du parti sont prévus.

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