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Nigeria vs Côte d’Ivoire : un dernier combat pour le sacre

11 février 2024

Deux nations qui ne déposent pas les armes si facilement vont se livrer un ultime affrontement.

Confirmation ou revanche ? Le dernier match de l'édition 2023 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sera disputé ce soir, avec la finale mettant aux prises le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Deux grosses cylindrées du football africain qui ont su se frayer un passage jusqu'à cet ultime combat, prévu ce soir, en Côte d’Ivoire. Les deux nations s'étaient déjà rencontrées en poules, pour une victoire 1-0 du Nigeria, mais ce sera un nouveau match qui aura lieu avec la finale.

 

En rejoignant une finale de la CAN pour la huitième fois de son histoire, le Nigeria a l'occasion de rallier le Ghana à la 3e place des nations les plus titrées d'Afrique. À l'issue d'un parcours exemplaire, les Super Eagles sont les seuls à n'avoir encore jamais perdu dans la compétition. Depuis la première journée où ils ont concédé le match nul face à une surprenante formation de Guinée Équatoriale (1-1), les Verts ont confirmé leur statut de co-favori en empochant quatre victoires.

 

Avec la meilleure défense de l'édition (3 buts encaissés), les hommes de Peseiro ont d'abord écarté le Cameroun en 8e (2-0), avant de briser le rêve angolais en quarts de finale (1-0). Mais le parcours qui semblait si tranquille a bien failli s'arrêter face à l'Afrique du Sud en demies. Alors qu'ils pensaient mener 2-0 à la 85e minute, les Nigérians ont vu leur second but refusé, et dans la foulée, l'égalisation sud-africaine. Heureusement, le gardien Nwabili s'est mué en héros de toute une nation lors de la séance des tirs au but, sortant deux penalties et qualifiant à lui seul son équipe.

 

Dix ans après sa victoire en Afrique du Sud, le Nigéria peut continuer de marquer le football de son empreinte, à l'image d'un collectif solidaire pour lequel les statistiques individuelles ne passent qu'au second plan.

 

Qui aurait cru voir la Côte d'Ivoire en finale de sa Coupe d'Afrique des Nations après le fiasco des phases de groupes, marqué par la lourde défaite subie face à la Guinée Équatoriale (4-0) ? Et pourtant, les Eléphants se sont frayé un chemin pour tenter de remporter la 3e CAN de leur histoire. Repêchés troisièmes de leur groupe avec 4 points au compteur, amputés de leur entraîneur Jean-Louis Gasset et drôlement fâchés avec leur public, c'est finalement à partir des phases finales que les Ivoiriens ont fait renaître l'espoir de toute une nation.

 

Sous les ordres d'Emerson Faé, les Orange ont d'abord renversé le Sénégal au terme de la séance des tirs au but, à la surprise générale. Le miracle s'est ensuite prolongé face au Mali. Réduits à dix dès la pause, les Ivoiriens ont finalement été capables de s'imposer tout au bout des prolongations dans une rencontre où ils avaient subi la majorité de la partie (2-1). En demi-finale, Sébastien Haller a délivré tout un peuple dans une rencontre de haute intensité face à la République Démocratique du Congo (1-0), permettant à la Côte d’Ivoire de remporter son premier match dans le temps réglementaire depuis quatre rencontres.

 

La finale de ce soir promet d'être un affrontement épique entre deux nations fières et talentueuses. 

 


 

Le duel : Osimhen vs Haller

 

Le Nigérian et l’Ivoirien font partie des meilleurs attaquants africains de leur génération. Durant leur carrière, ils se sont croisés qu’une seule fois, c'était il y a six ans et n'étaient pas encore des stars. C'était le 20 janvier 2018 en Bundesliga lors d’un match entre Wolfsburg et l’Eintracht Frankfurt avec une victoire de celle-ci (1-3). Ce jour-là, Sébastien Haller avait ouvert la marque pour l'équipe victorieuse à la 18e alors que Victor Osimhen est entré en jeu pour l'équipe hôte à la 85e. Et depuis, Sébastien Haller a rejoint l’Ajax Amsterdam puis West Ham avant d'atterrir au Borussia Dortmund. Victor Osimhem est parti à Charleroi SC en Belgique puis à Lille avant d'exploser avec le club italien de Naples.

 

Victor Osimhen (Nigeria), le roi

 

Il ne reste que celui que son collaborateur Ahmed Musa appelle «le Roi d'Afrique», Victor Osimhen. Ses dauphins au Ballon d'Or africain n’ont pas fait long feu, l'Égypte de Mohamed Salah et le Maroc d'Achraf Hakimi n'ont pas dépassé les 8es de finale. Le buteur de Naples n'est plus qu'à une marche de sa mission sacrée. «Si je gagne la CAN, alors j'aurais tout réussi», disait-il à l'AFP en début de tournoi. Il n'a marqué qu'un but, mais s'est mis au service de l'équipe, avec une passe décisive et deux pénalités provoquées. Ses deux jours d'arrêt maladie avant la demi-finale, qui ne l'ont finalement pas empêché de la jouer, ont mis le Nigeria en émoi.

 

Sébastien Haller (Côte d’Ivoire), le revenant

 

Un symbole. L’attaquant de Dortmund est le joueur le plus en pointe de cette équipe qui était, il y a encore si peu, au bord du gouffre. Arrivé blessé à la CAN, il a été soigné, choyé, et n'a commencé à entrer en jeu que contre le Sénégal en 8e de finale. Il est monté progressivement en régime et a apporté une pierre de plus en plus grosse à l'édifice : il a marqué son tir au but à son premier match (1-1, 5 tab à 4), a joué un rôle précieux de conservation de balle seul devant en infériorité numérique contre le Mali en quarts (2-1 ap) et, enfin, a marqué le but de la demi-finale contre la RD Congo (1-0).

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