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Noces de diamant : Jacqueline et Alan Tan Yan : leur secret d’amour

14 février 2016

C’est le 24 janvier que les amoureux ont fêté leurs 60 ans de vie commune, entourés de leurs enfants et petits-enfants.

Ils se connaissent comme les deux doigts de la main. Et n’ont pas de secret l’un pour l’autre. Voilà plus de 60 ans que Jacqueline et Alan Tan Yan se connaissent. «On s’est rencontrés sur les bancs de l’école primaire», confie Jacqueline, 81 ans, en regardant son époux dans les yeux. Il y a deux semaines, soit le 24 janvier, le couple a fêté ses noces de diamant. Une étape de plus pour ces tourtereaux qui, au fil des années, ont construit leur petite famille.

 

C’est dans leur maison à Baie-du-Tombeau que nous rencontrons le couple qui, pour ses enfants, est un véritable exemple d’amour et de courage. Sur le mur de la salle à manger, des photos des amoureux racontent les différentes étapes de leur vie. S’appuyant chacun l’un sur l’autre, ils coulent aujourd’hui une paisible retraite, le cœur léger, disent-ils, et satisfaits d’avoir fait ce qu’il fallait au cours de leur vie pour arriver là où ils sont aujourd’hui. «Quand nous nous sommes connus, nous étions encore des étudiants. Nous avons certes appris à nous connaître mais c’est une fois adultes que les choses sérieuses ont commencé», raconte Jacqueline.

 

À l’époque, son amoureux, un grand sportif, excelle dans l’haltérophilie et dirige une salle de sport. «J’ai à trois reprises représenté Maurice aux jeux du Commonwealth, notamment en Jamaïqueen 1966, à Édimbourg, en Écosse, en 1970, et en Nouvelle-Zélande en 1974», déclare, pour sa part, Alan, 84 ans. Ils comprennent très vite qu’ils sont faits l’un pour l’autre, partageant beaucoup de points communs, étant des «bosseurs»et des «fonceurs». Ils choisissent alors de se fiancer pour ensuite embarquer pour l’aventure de la vie à deux en 1956. «Comme j’étais orpheline de père et de mère, et que j’étais issue d’un milieu modeste, on a fait un petit mariage et la réception a eu lieu dans la salle de sport», se rappelle Jacqueline. Depuis, la vie aux côtés d’Alan a été, dit-elle, faite d’épreuves, de sacrifices et de beaucoup de volonté.

 

Tous deux choisissent alors de se mettre à leur compte. «C’est ainsi qu’on a ouvert un pensionnat à Baie-du-Tombeau, l’Arc-en-ciel. C’était en 1971», lâche Alan. Lui s’occupe de l’administration du petit hôtel qui comptait alors neuf chambres. Elle se chargeait du reste : l’accueil, l’entretien et la cuisine, entre  autres.

 

Si entre-temps, la famille s’agrandit avec l’arrivée de leurs quatre enfants – Margaret, Laura, Joe et Johnny –, Alan et Jacqueline investissent davantage pour agrandir le business familial. «On a très vite fidélisé des clients, notamment ceux qui viennent de La Réunion ou encore d’Europe», raconte Alan. Au fil des années, il a vu son pensionnat se transformer en Harbour Side Resort : «Tout s’est modernisé et nous comptons aujourd’hui plus d’une vingtaine de chambres.»

 

Heureux grands-parents de huit petits-enfants (cinq filles et trois garçons), Jacqueline et Alan, qui s’appellent mutuellement Popo et Koung Koung, sont fiers du chemin parcouru. «On a tout fait pour permettre à nos enfants de réussir dans la vie. Margaret est assistante de dentiste et vit à La Réunion. Laura est experte-comptable, Joe est cuisinier et habite en Angleterre, et Johnny est architecte», témoigne Jaqueline.

 

Elle était, dit-elle, la femme la plus heureuse du monde lors de la fête organisée par ses enfants pour ses 60 ans de vie commune avec Alan. «Toute la famille s’était réunie au restaurant City Orient et tous mes enfants avaient fait le déplacement pour l’occasion. C’était un moment unique», confie Jacqueline. Si la force d’un couple, dit-elle, réside dans son aptitude à faire face aux obstacles, son conseil aux jeunes serait que chacun mette de l’eau dans son vin. «Tout ne peut pas être parfait, mais il faut savoir faire des concessions», dit-elle, sous le regard de son Alan.

 

Tous deux sont heureux d’ajouter de nouvelles pages à l’histoire de leur vie à deux.

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