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Nommée à un poste de responsabilité à ONU Femmes - Me Pramila Patten : «Je suis à fond sur le dossier afghan»

24 août 2021

Une nouvelle aventure : «Je ne m'attendais pas à cette nomination. En plus de la directrice exécutive d'ONU Femmes, il y a deux directeurs exécutifs adjoints et donc, je ne m'attendais pas à cette nomination. Je pense que le choix du secrétaire général s'est vraiment porté sur moi compte tenu de mes antécédents en matière d'égalité des sexes. Parmi les secrétaires généraux adjoints, je suis peut-être la seule personne avec ce genre de profil. Nous vivons toujours dans un monde et une culture dominés par les hommes. Je pense que la promotion effective des droits des femmes, et ça c'est ma vision pour ONU Femmes, doit vraiment être l'objet d'un pacte sociétal et politique sur les principes de l'égalité. Je ne reculerai devant rien. Je continuerai à me battre pour cette noble cause car pour moi, l'inégalité entre les sexes représente la pire des injustices.»

 

La situation en Afghanistan : «Mon rôle est d'abord d'assurer une transition en douceur en attendant la nomination du prochain directeur exécutif. Je suis aussi appelée au quotidien à implémenter des objectifs et priorités de l’ONU dont la responsabilité est de soutenir tous les États membres des Nations unies dans l'adoption des normes internationales pour parvenir à l'égalité des sexes. J'accède à ce poste dans un contexte très difficile et depuis mercredi, je suis à fond sur le dossier de l'Afghanistan et je suis en contact permanent avec le bureau de Kaboul parce que la situation sécuritaire est très grave. Ce mercredi, j'ai eu la lourde responsabilité de décider si ONU Femmes reste à Kaboul ou si on ferme le bureau. Après plusieurs réunions de consultations, j'ai donc décidé de garder le bureau à Kaboul mais avec un personnel réduit. Le message que j'ai envoyé aux filles et aux femmes afghanes avec cette démarche, c'est qu'ONU Femmes will stay et we will deliver, et je suis très inquiète de la situation des femmes et des filles, pour leurs droits à l'éducation, au travail et à la liberté de circulation. Aujourd'hui, ce que nous vivons est une tragédie inimaginable, de voir que les droits acquis par les femmes et les filles afghanes sont en train de leur être enlevés. J'ai aussi émis une déclaration appelant les talibans à éviter toute forme de discrimination et d'abus à l'égard des femmes et des filles, à préserver leurs droits et à garantir leur protection.»

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