Publicité
17 octobre 2022 23:02
Ancien haltérophile professionnel, Shirish Rummun, 51 ans, médaillé d’or aux Jeux des îles de 1998, a vu sa vie être chamboulée quand le cancer s’y est invité. Comme la plupart des malades, il s'est demandé «pourquoi» mais n'a jamais baissé les bras. Depuis, il s'est fait connaître pour son combat afin que les malades aient le choix d’opter pour une méthode de traitement naturelle, notamment avec le cannabis thérapeutique. Il a d’ailleurs logé une plainte en cour pour demander l’autorisation d’être soigné avec le cannabis. Il nous raconte son histoire...
Mon face-à-face avec la maladie : «Mon cancer du sein a été détecté en 2018. Quand j'ai appris cette nouvelle, la première chose que je me suis dit, c'est “pourquoi ?”. Je l'ai eu. Avant moi, ma mère l'avait eu, tout comme ma grand-mère et mon grand-père. Je vis aujourd'hui un jour après l'autre et je remercie l'univers pour chaque jour de plus. Je ne sais pas ce que demain me réserve mais mo ankor solid, mo ankor for physiquement et psychologiquement, et j'avancerai jusqu'où je pourrai aller. Je puise ma force dans ma famille, mes amis qui m'aident beaucoup spirituellement. Ce qui m'interpelle en ce mois rose, c'est l'impuissance qu'un patient peut avoir. Pas par rapport à la maladie mais par rapport à l'impossibilité pour les malades d'opter, à cause de certaines lois, pour un soin en particulier afin de mettre plus de chances de leur côté de rester plus longtemps auprès de leurs proches. C'est notre corps et on n'est pas libres d'avoir recours à des soins de notre choix, comme à travers des plantes et des huiles naturelles. It is my body, it is my choice. C'est ce qui me marque le plus en tant que personne ayant un cancer du sein et en étant dans l'incapacité d'opter pour un traitement. C'est documenté, le CBD et le THC ont fait leurs preuves. Il y avait des gens qui avaient été condamnés, à qui on avait donné seulement trois mois à vivre et qui sont toujours là. Aujourd'hui, ça fait neuf ans ! Je souhaite bon courage à toutes les personnes qui sont dans le même bateau que moi. Avant de me jeter dans ce combat, j'ai bouquiné. Je suis entré en contact avec des chercheurs en Amérique. Il a été prouvé que le THC peut tuer le cancer. Je suis aussi entré en contact avec des personnes malades au Canada et même en Asie. En utilisant ces produits naturels, ces personnes sont toujours là des années plus tard. We deserve to be able to chose what we think is good for us. La croyance à l’effet que l'huile du cannabis est une drogue est dépassée.»
Vivant en France, le Mauricien Mikel Séblin a fait de la lutte contre le cancer du sein son cheval de bataille. Et là où il peut – dans les conférences, sur les réseaux sociaux ou encore dans les médias français –, il en parle pour informer et sensibiliser. Il nous ouvre son coeur...
Mon histoire : «J'ai eu un cancer du sein en 2011. En fait, j'ai eu un pré-cancer. J'avais ce qu'on appelle une gynécomastie. Le gynécosmatie, c'est un homme qui a des seins. Ça arrive. C'est un développement des glandes mammaires. Ici, en France, c'est reconnu et c'est pris en charge par la Sécurité sociale. Mon médecin m'a dit que je devais me faire opérer. C’est une simple intervention ; on enlève le surplus de graisse et on reprend une vie normale. Dans mon cas, quand le médecin a enlevé le surplus de graisse, il a vu que j'avais des cellules cancéreuses des deux côtés. Il m'a alors appelé pour m'annoncer qu'il fallait tout enlever. J'ai donc fait une deuxième opération. À ce moment-là, j'ai cherché des informations sur ce que j'avais et c'était compliqué d'en avoir. Tous les ans, j'entendais parler de l'octobre rose et on ne mentionnait que les femmes. Après mon intervention, j'ai aussi essayé de faire de la chirurgie réparatrice. Mais j'ai des cicatrices chéloïdes et je n'ai pu le faire. À l'époque, je n'avais pas toutes ces informations. C'est pour cela que depuis, j'essaie d'apporter mon aide pour informer sur le sujet. Ça concerne 1 % des hommes mais on ne peut pas oublier ces 1 %. Le cancer du sein existe chez les hommes. Il faut en parler. Beaucoup d'hommes disent, c'est une maladie féminine, je suis très loin de ça. Mais non, pas du tout ! La chance de le choper est très faible mais elle est là. Souvent, j'entends dire que c'est plus facile pour un homme d'accepter, de faire face, mais moi, je n’entre pas dans ce débat. On le vit différemment. C'est bien évidemment très dur pour la femme de faire face à une telle épreuve. C'est toute sa féminité qui est en jeu mais je n’entre pas dans le débat de la comparaison. C'est aussi très compliqué pour un homme. On peut dire que ça se voit moins mais là aussi je n’entre pas dans ce débat. Un homme vit cela mal aussi parce qu'il a une maladie féminine. Il ne faut pas oublier cela. Depuis que j'ai fait mon coming out concernant mon cancer du sein, sur les réseaux sociaux, c'est plus les femmes qui viennent me parler. Les hommes ont du mal avec cela, ils se cachent. À travers mes actions, je veux informer sur le sujet et dire qu'il faut en parler.»
Un engagement : Depuis son face-à-face avec la maladie, notre compatriote s'est engagé à faire de la prévention sur le cancer du sein à travers plusieurs actions ces dernières années. «Ça fait maintenant quatre ans que j'ai commencé à en parler. Je me demande toujours pourquoi j'ai mis autant de temps avant d'en parler mais je me dis aussi que j'ai eu la meilleure thérapie au monde en faisant une photo et en la publiant sur le Net. Ma vie a changé. Je le vis aujourd'hui très bien», précise Mikel Séblin. Cette année, il participe ainsi au concours Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2022 dont le thème est «An Eye for Beauty» (photo ci-contre). «Cette année, dans le cadre de l'octobre rose, j’ai voulu participer au concours Estée Lauder en sollicitant l'exceptionnel photographe Alberico Bortolin. Notre photo a été retenue parmi les “40 photographies et leurs histoires” sélectionnées par le jury de la 11e édition de ce concours. Le vote du public déterminera la photo qui remportera le prix. Je vous invite à voter et à faire voter votre entourage pour notre photo si vous le souhaitez, et ce jusqu'au 17 octobre ! Pour voter, allez sur le lien https://prixdupublicteva-pinkribbonphotoaward.fr/ et choisissez ma photo pour ensuite cliquer sur le cœur. Je vous remercie et vous embrasse», lance celui qui a aussi un compte Instagram, @mikelseblin (Vivre Avec Nos Cicatrices), consacré au cancer du sein masculin.
Une bonne action pour une cause juste. «Octobre est le mois de la sensibilisation au cancer du sein, nous vous invitons à nous rejoindre pour une Zumba Party à ne pas rater ! Cet événement spécial, ouvert à tous, est organisé en association avec 1Cybercity (MaxCity Group) et Link to Life ! Vos dons sont les bienvenus», nous explique Giovanni Ramos, moniteur de Zumba à Ennoia. Pour bouger pour la bonne cause, retrouvez-le ce mercredi 19 octobre de 18 à 19 heures sur la Piazza de 1Cybercity à Ébène. Dress code : rose. Réservez en appelant sur le 468 6787 ou par mail sur hello.ebene@ennoia.club. «Venez nombreux vibrer, danser et vous éclater sur les rythmes latinos», conclut Giovanni Ramos.
Publicité