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Olivier Bancoult : «Ma priorité, c’est que les Chagossiens rentrent au pays»

31 mai 2016

Olivier Bancoult : «Ma priorité, c’est que les Chagossiens rentrent au pays»

Son combat, qui est également celui de beaucoup de Chagossiens, est revenu au-devant de la scène il y a quelques jours. Ce qu’ils réclament : leur droit de retourner sur leur île natale.

 

Le dossier des Chagos est revenu sur le tapis suite à une Private Notice Question(PNQ) du leader de l’opposition sur le sujet le 17 mai. Paul Bérenger a ainsi interrogé sir Anerood Jugnauth au sujet de la souveraineté de Maurice sur les Chagos et sur l’archipel de Tromelin. Une PNQ suite à laquelle le Premier ministre a lancé un appel au gouvernement britannique, jusqu’à fin juin, afin que celui-ci communique une date exacte du retour de l’archipel sous le contrôle effectif de Maurice.

 

Lors de cette séance parlementaire, SAJ a aussi laissé entendre qu’il n’est pas contre le fait que Diego Garcia continue à servir de base militaire aux Américains. Se disant même prêt à leur accorder un bail de 60 ans contre le paiement d’un loyer, tant que l’archipel revient à Maurice.

 

Interrogé à ce sujet, le leader du Groupement Réfugiés Chagos, Olivier Bancoult, a déclaré qu’il ne souhaite qu’une chose, c’est qu’on prenne en considération qu’il y a un peuple «ki finn derasine de zot zil natal» : «En tant que représentant de la communauté des Chagos, je tiens à faire passer un message aux personnes concernées et aux partis politiques afin que nous ne soyons pas mis à l’écart dans quelconque décision prise au sujet des Chagos.» Pour Olivier Bancoult, toutes les décisions prises autour des Chagos demeurent «notre priorité afin que nos droits ne soient pas bafoués. C’est un droit de vouloir vivre sur cette terre», poursuit-il.

 

En ce qui concerne l’octroi d’un bail de 60 ans aux Américains, «le Premier ministre devrait se demander ce que la communauté des Chagos y gagnera. On est en droit de savoir». Pour Olivier Bancoult, Maurice a le droit de se battre pour sa souveraineté mais il est impossible d’oublier la souffrance de la communauté des Chagos : «Nul ne peut oublier ce drame humain. Maurice a été le premier pays à reconnaître notre souffrance. Nous faisons un appel à tous ceux qui croient aux droits de l’homme à rendre à César ce qui est à César

 

La priorité, maintient Olivier Bancoult, est que le peuple des Chagos retourne sur sa terre natale et ne subisse plus d’injustices.

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