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Omicron, le mystérieux

10 décembre 2021

«Le monde est sur ses gardes et les gouvernements prennent toutes les mesures de précaution pour protéger leur population contre une nouvelle vague», confie le Mauricien Raj Ramrachia.

«C’est une situation Do or Die. Soyons responsables !» C’est en ces termes que le Mauricien Raj Ramrachia, installé en Afrique du Sud, nous parle de la situation concernant la présence du variant Omicron dans son pays d’adoption. Variant qui tient le monde entier en haleine.

 

«À l’ heure actuelle, le nombre de cas positifs est en augmentation, où au cours des dernières 24 heures (au mercredi 1er décembre), un total de 42 664 tests ont été effectués avec 4 373 nouveaux cas. Les Sud-Africains sont aussi inquiets que le monde entier et ils doivent l’être», nous confie notre compatriote qui, comme beaucoup de personnes, actuellement, suit la situation de très près.

 

Signalé officiellement en Afrique du Sud le 24 novembre, ce nouveau variant, décrit comme inquiétant, aurait commencé à se propager dans le monde des jours plus tôt. De nombreux pays sont ainsi sur le qui-vive. Les autorités sanitaires néerlandaises, par exemple, ont annoncé récemment qu’Omicron circulait déjà aux Pays-Bas le 19 novembre. Il semblerait ainsi qu’Omicron ait déjà fait le tour du globe : de l’Afrique au Pacifique, du Canada à l’Italie, en passant par l’Allemagne et le Royaume-Uni.

 

Dans un avis rendu le mercredi 1er décembre, l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS) a fait savoir que les risques de contracter une forme grave de la Covid-19 avec le variant Omicron étaient moindres. «L’efficacité des vaccins déjà sur le marché ne serait d’ ailleurs pas réduite», souligne l’avis.

 

Pour Raj Ramrachia, peu importe où on est dans le monde, il faut toutefois redoubler de vigilance. «Le monde est sur ses gardes et les gouvernements prennent toutes les mesures de précaution pour protéger leur population contre une nouvelle vague car l’histoire nous apprend que les troisièmes vagues ont toujours été les plus meurtrières. Prenons en exemple des dossiers sur la grippe espagnole 1917 - 1919 où, au pire, de nombreux scientifiques estiment que la grippe en question a infecté 500 millions de personnes dans le monde, ce qui représentait à l’époque environ un tiers de la population de la Terre. Plus de 50 millions de personnes sont mortes de la maladie dans le monde, dont 675 000 aux États-Unis. Déjà, en septembre 2021, le nombre de morts de la Covid-19 a dépassé celui de la grippe espagnole de 1918 aux États-Unis. C’est une grande préoccupation pour tout le monde. Et alors que le monde ferme ses frontières et impose des confinements pour sauver sa population, le nombre de nouveaux cas augmente», souligne notre compatriote.

 

Ainsi, l’OMS continue de dire de ne pas fermer les frontières, même si plusieurs pays ont, à mercredi, pris des mesures restrictives pour endiguer la propagation d’Omicron, alors que les recherches scientifiques s’enchaînent pour apprendre plus sur les caractéristiques et la dangerosité du variant et son éventuelle résistance aux vaccins actuels.

 

Dans l’attente de réponses, c’est donc la peur qui gagne du terrain à l’approche de la fin de 2021. De l’Afrique du Sud qui reste «sereine» face à l’émergence de cette nouvelle vague de coronavirus, Raj Ramrachia fait un appel à redoubler les gestes de sécurité face à l’ennemi public mondial du moment.

 

«Face à la nouvelle variante et son éventuelle dangerosité, il nous appartient désormais de nous protéger, nous et nos familles. Nous devons suivre les mesures de biosécurité, maintenir une distance sociale, éviter les déplacements inutiles, porter des masques, se laver et se désinfecter les mains régulièrement et éviter de rencontrer des amis et des familles. Le choix nous appartient. C’est une situation Do or Die. Soyons responsables !», conclut notre compatriote en parlant d’Omicron, le mystérieux.

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