Publicité

Ougadi : Au cœur des traditions

16 mars 2015

Le Muggu est une décoration florale faite à base de riz coloré qu’on retrouve dans la cour des dévots.

Entre traditions et valeurs. Samedi, les Mauriciens de foi télougou célébreront Ougadi, la nouvelle année selon leur calendrier. Depuis quelques jours, les préparatifs vont bon train. Au programme : grand nettoyage de la maison et achat de vêtements neufs. Le jour de la fête, les dévots se lèvent tôt pour prendre un bain purificateur, le Mangala Snaanam, à base d’huile parfumée et de céréales. Ensuite, toute la famille se réunit pour décorer la maison. «Le père installe le Toranaalu, une rangée de 18 feuilles de manguier, et deux bananiers à l’entrée. La mère, elle, décore l’entrée avec des dessins de différentes couleurs, communément appelées Muggu» explique Narainsamy Sanyasi, président du Telugu Cultural Centre Trust.

 

Les offrandes, dont des gâteaux – l’Ariselou ou encore l’Ougadi Pacchadi –, sont ensuite préparées avant que la famille ne se recueille pour le Puja. Selon la tradition, les enfants se prosternent aux pieds de leurs parents pour leur demander leur bénédiction afin que la nouvelle année leur apporte bonheur et prospérité. «Après cette prière, la famille se rend au temple, le Devaalayam, où elle participe à des prières spéciales et écoute les prédictions astrologiques, le Panchanga Sravanam. Tous les dévots se souhaitent Ougadi Subhaakaankshalu, c’est-à-dire bonne année en télougou.»

 

Le rituel le plus important est la cérémonie du Panchanga Sravanam, la lecture du livre sacré par le prêtre, le Panchangam. Ce livre donne des indications sur le temps, l’agriculture, la santé, la situation politique et économique du pays pour l’année et prédit les événements importants dans le monde et dans la vie de chacun, selon son signe astrologique.

 

Après cela, l’Ougadi Pacchadi est distribué. «Ce mets reflète les joies et les difficultés vécues au quotidien avec un mélange de six ingrédients représentant six saveurs : amère, aigre, douce, salée, acre et forte», dit Narainsamy Sanyasi. Puis, la famille se réunit autour d’un déjeuner. Au menu : des plats typiques comme le Sambar, le Pulihora, le Rasam, l’Appalam ou le Payasam. De nombreuses familles se rendent aussi aux spectacles organisés au niveau national.

 

Aujourd’hui, ils pourront notamment se rendre à Moka et à Curepipe. Le Moka Telegu Regional Committee et le Moka District Council, avec la collaboration du Mauritius Telegu Maha Sabha, du Mauritius Telegu Cultural Centre Trust et de la Telegu Speaking Union, organisent un spectacle à 14 heures au Moka District Council Hall. Alors que la municipalité de Curepipe, aidée de plusieurs collaborateurs, présente un spectacle à partir de 14 heures à l’Hindu Girls Complex.

 

Le samedi 4 avril, un spectacle aura également lieu place Raymond-Chasle à Rose-Hill, de 11 à 13 heures. Ces spectacles de chant et de danse, souligne Narainsamy Sanyasi, illustrent les différents aspects de la riche culture télougou : «Ces valeurs fortes existent encore aujourd’hui chez les plus jeunes et seront transmises aux futures générations.»

Publicité