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10 janvier 2023 14:39
«Cette situation découle de la passivité de la population et de ses dirigeants face à un problème qui dure depuis des décennies. L'assèchement actuel des réservoirs est une occasion pour fouiller les zones sèches en profondeur et augmenter leur capacité. Sur le court terme, une campagne ultra-agressive pourrait mener à l’identification et la réparation les fuites d'eau au plus vite. À plus long terme, tous gouvernements devraient agir au lieu de faire de vaines promesses. La construction de barrages sur certaines rivières est une solution viable, annoncée tous les ans lors du Budget, mais non-concrétisée. Le directeur actuel de la CWA pense que le projet de dessalement de l'eau est trop coûteux. Mais l'accès à l'eau potable est un droit et la vie n'a pas de prix.»
«En réduisant notre consommation d'eau domestique, nous réduisons le besoin de puiser de l'eau de nos réserves. Si chacun y met du sien par de petites actions, cela pourrait aider. Les autorités concernées doivent, eux aussi, avoir des plan d’actions plus concrets et les mettre en pratique pour que tous puissent avoir accès à l’eau.»
«On attend la concrétisation des projets tels que le Rivière-des-Anguilles Dam qui a eu un financement de plusieurs milliards. Mais, à part une première pierre, il n’y a pas eu la réalisation du projet. Et il y a d’autres projets dont des budgets ont été votés pour que nous ayons une amélioration dans la distribution d’eau, mais aussi de nos réserves, en vain.»
«On pourrait améliorer la distribution par la construction de structures hydrauliques visant à réguler l’approvisionnement en eau et à transporter l’eau jusqu’au consommateur, ou augmenter la distribution avec des eaux usées traitées ou dessalées et des transferts entre bassins. La lutte contre la pollution devrait également être une option car elle augmente la quantité d’eau disponible pour des utilisations efficaces et pour les transferts entre bassins.»
Ils étaient dans la rue. En cette période de sécheresse, la Central Water Authority (CWA) est bien évidemment sous pression en ce qui concerne la distribution d’eau. Et le vendredi 6 janvier, ce sont des habitants de Morcellement Beau-Climat, à Amaury, qui sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol concernant la distribution d’eau qu’ils jugent inéquitable en ce moment dans leur localité.
D’autre part, le Premier ministre Pravind Jugnauth a présidé une réunion, le vendredi 6 janvier, pour s’enquérir de la situation. Le constat reste très critique pour les réservoirs, qui accusaient un taux de remplissage de seulement 30,1% à l’heure où nous mettions sous presse.
Sinon, la météo prévoit, dès ce dimanche, des pluies localisées sur l’ensemble de l’île et des plus grosses pluies accompagnées d’orages vers la mi-janvier. Une période pluvieuse qui va durer jusqu’à fin avril selon la station météorologique de Vacoas. Patience…
Valérie Dorasawmy et Stephane Chinnapen
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