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Période de confinement étendue : l’angoisse des Mauriciens

Avec la hausse des cas de personnes contaminées par le nouveau coronavirus et des décès qui y sont liés, le gouvernement mauricien a décidé d’étendre la période de lockdown jusqu’au 15 avril et l’inquiétude n’arrête pas de monter dans notre île. Parole à nos interlocuteurs…

Ruzia Allybokus, Phoenix : «C’est trop pour notre petite île»

 

«Malgré tous les efforts des membres du personnel médical, qui quittent leur famille pour travailler jour et nuit, c’est le Tout-Puissant qui est capable d’éradiquer cette pandémie. Je suis très triste pour les victimes et c’est déjà trop pour une notre petite île. Je prie Dieu pour que ceux qui sont malades puissent trouver la guérison et que le monde puisse retrouver un second souffle.»

 

Veda Krishna, Saint-Pierre : «Je suis bouleversé»

 

«À chaque fois qu’un nouveau décès lié au Covid-19 est annoncé, je suis bouleversé. C’est tellement triste et effrayant de voir ce qui se passe en ce moment. On a l’impression d’être impuissant face à une telle catastrophe. Le fait que le confinement ait été prolongé jusqu’au 15 avril est une bonne chose mais nous sommes dans le flou par rapport à sa durée. Tout ça fait peur et devient stressant. Ce virus est très contagieux, capable de tuer toutes les tranches d’âge. Nous devons continuer à nous protéger.»

 

Sarah Ferré-Lebon, Plein-Bois : «C’est stressant et angoissant»

 

«C’est stressant et angoissant. Cela me fait réaliser que cette situation va continuer encore longtemps. Ce n’est vraiment pas évident de rester confiné ainsi chez soi mais cela nous fait réaliser l’importance de tout ce que nous avons pris pour acquis avant.»

 

Tawheed Taujoo, Quatre-Bornes : «Je suis inquiet»

 

«Que ce soit le nombre de personnes contaminées ou le nombre de décès, les chiffres ne cessent d’augmenter. C’est triste que la population n’arrive pas à comprendre qu’il ne faut pas sortir pour éviter de propager davantage le virus. Je suis inquiet par tout ce qu’on entend tous les jours. Je suis choqué par le nombre de cas qu’il y a eu après une semaine de confinement seulement. Pour ma part, je ne sors pas de chez moi. Si les Mauriciens comprennent le message de rester chez eux, je pense que les chiffres vont baisser.»

 

Stéphanie How, Port-Louis : «On devient paranos»

 

«Je me sens très à risques vu le nombre de cas et de décès qui ne cesse d’augmenter. Pour un pays avec une si petite population, le taux de contamination est élevé. Même si le pays est en situation de lockdown, on devient super parano et on évite à tout prix les grandes foules.»

 

Samuel Oomar, Grand-Port : «Nous n’investissons pas assez dans notre bien-être»

 

«Le nombre de morts est en hausse, c’est inquiétant ! Je me demande ce qui nous attend encore. Quoi qu’il en soit, c’est un moment qui m’a permis de réaliser que nous investissons beaucoup dans le matériel et pas assez dans notre bien-être.»

 

Roubelen Ponen, Vacoas : «Certains Mauriciens continuent à ignorer les consignes»

 

«Les cas de décès ne cessent d’augmenter parce que certains Mauriciens continuent à ignorer les consignes de confinement établies par les autorités depuis l’annonce du couvre-feu sanitaire dans le pays. Certaines personnes sortent dans les rues sans raison apparente. Le pire, c’est qu’elles ne respectent pas non plus le port des masques de protection et le social distancing.»

 

Priscilla Parianen, Mont-Roches : «L’angoisse est permanente»

 

«La peur s’est bel et bien installée chez moi depuis que le nombre de cas a augmenté. Nous nous rendons vraiment compte de l’importance du confinement et les sorties sont limitées. Personnellement, je ne suis sortie qu’une fois depuis le lockdown. C’est mon père qui se charge des courses et il ne sort jamais sans bien se protéger, avec son masque et ses gants. L’angoisse est permanente, c’est à vous en faire perdre le sommeil.»

 

Danny Shiu, Rose-Hill : «La situation prend de l’ampleur de manière incontrôlable»

 

«C’est triste et effrayant, surtout que la situation prend de l’ampleur de manière incontrôlable et ça laisse entrevoir qu’il y a beaucoup de cas dans la nature. Le confinement est une bonne initiative mais il faut aussi faire plus de dépistage afin de repérer les personnes contaminées dans les plus brefs délais. Celui qui est porteur du virus ne le sait pas et est innocent mais en le repérant au plus vite, on arrivera à limiter les contacts avec d’autres personnes et à contenir la maladie. Sinon, le confinement va durer encore plus longtemps.»

 

Vimla Motah, Belle-Rose : «Soyons tous responsables !»

 

«Nous sommes conscients que ce virus invisible est dangereux et il est de notre devoir de prendre les précautions sanitaires nécessaires. Je pense que le gouvernement fait ce qu’il peut pour diminuer le nombre de cas liés au Covid-19. Soyons tous responsables et suivons les consignes.»

 

Veeraj Rajaysur, Quatre-Bornes : «La situation devient critique mais …»

 

«C’est triste de constater que le nombre de cas positifs ainsi que le nombre de décès augmentent de jour en jour. La situation devient critique mais n’est pas forcément hors de contrôle. Il y a toujours des moyens de montrer son patriotisme et sa solidarité, cela en étant responsables, en comprenant la gravité de la situation et en prenant les précautions nécessaires.»

 

Olivier Darbon, Lallmatie : «Nous devons rester chez nous»

 

«C’est une situation très difficile à vivre. Mais ces décès rajoutent un stress supplémentaire et c’est angoissant à vivre au quotidien. Je m’inquiète pour ma famille et de l’évolution de la situation. Pour notre sécurité à tous, nous devons rester chez nous.»