Publicité

Policier tué en service : Guillaume et Virginie Darga marchent au nom de leur père

26 mai 2014

Virginie et Guillaume ont rendu hommage à leur père à travers une marche pacifique.

Ils avancent dans ses pas. Car même s’il n’est plus là physiquement, leur père est omniprésent. Dans tout ce que Guillaume et Virginie Darga font, il y a un peu de lui : un trait de caractère, une leçon de vie, un petit souvenir, un petit quelque chose qui les aide à oublier, du moins pour un court moment, le terrible événement qui, un 22 mai 2001, a carrément bouleversé leur vie.

Ce jour-là, alors qu’il était en fonction, leur père, Gabriel Darga, policier de son état, a succombé après avoir été passé à tabac par un groupe de personnes alors qu’il était venu contrôler un bar qui vendait de l’alcool après les heures ouvrables, à Goodlands. Depuis, plus rien n’a été pareil pour Guillaume et Virginie. Et le jeudi 22 mai, jour de ce 13e «triste anniversaire», c’est côte à côte, entourés de leurs proches et d’autres familles de policiers tués alors qu’ils étaient «on duty», qu’ils ont marché pour que la mort de leur père ne tombe pas dans l’oubli. Mais aussi, disent-ils, pour rendre hommage à un homme qui, jusqu’au bout, a été dévoué et passionné par son métier.

C’est ainsi que Virginie, 25 ans, se souvient de son père : «Il aimait son travail…» Et cet amour, en plus de quelques autres traits de sa personnalité comme «sa détermination» et sa «persévérance», Gabriel Darga a su le transmettre à son aînée. Aujourd’hui policière, la jeune femme est fière d’avoir embrassé la même profession que son père : «Je suis sûre qu’il aurait été fier de moi.» Et c’est en mettant en pratique toutes les valeurs reçues de son père que Virginie fait ses armes.

«Le manque se fait toujours sentir»

Lors de la marche jeudi, Virginie était épaulée par son frère Guillaume, 21 ans. Une victime de ce drame, qui a dû grandir sans l’amour et le support d’un père. «Dans mes souvenirs, je ne me souviens pas de lui se plaignant de son métier», confie le jeune homme qui, malgré le temps qui passe, souffre toujours d’un grand vide dans sa vie : «Le manque se fait toujours sentir. J’ai la chance d’avoir une famille bien soudée et surtout une mère exemplaire et une sœur formidable. Cependant, cela m’est toujours difficile quand je croise un père avec son fils. Je ne peux m’empêcher alors de ressentir un peu de jalousie.»

Pour Guillaume, on lui a privé d’une part de bonheur : «Il ne méritait pas de finir ainsi. Il ne faisait que son travail.» Et c’est pour cette raison que Guillaume a toujours suivi avec beaucoup d’attention tous les développements autour de ce drame, comme le procès des présumés accusés dans cette affaire. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a décidé de participer à cette marche, organisée par un collègue de son père, le sergent Jaylall Bhoojhawon, du Police Officers Solidarity Group.

L’objectif de cet événement est aussi de sensibiliser la population aux cas de violence à l’égard des policiers en service. Et c’est aussi pour cette raison que Guillaume et Virginie ont décidé de marcher… dans les pas de leur père.

Publicité