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21 janvier 2024 17:34
Les jours passent et ils n’arrivent toujours pas à se réveiller du terrible cauchemar dans lequel le cyclone Belal les a plongés. Du jour au lendemain, suite aux terribles inondations qui ont frappé l’île le lundi 15 janvier alors que la tempête évoluait dans nos parages, plusieurs personnes se sont retrouvées à terre, sans rien. En quelques minutes, une eau boueuse a envahi leur maison et a tout détruit dans son sillage : meubles, électroménagers, vêtements, nourriture... Et beaucoup n’ont eu que le temps de fuir pour sauver leur vie en laissant derrière eux tout ce qu’ils avaient.
Et depuis ce triste lundi, les images de désolation, de maisons endommagées par les inondations, entre autres destructions, se succèdent sur les réseaux sociaux. Avec les appels à l’aide et autres appels aux dons, il y a aussi les élans de solidarité qui se sont multipliés pour venir en aide aux victimes. Quincy Edley fait partie de ceux et celles qui ont été touché.e.s par le drame que vivent ces personnes qui ont tout perdu. Sensible aux malheurs de son amie Prisca, mère de trois enfants et actuellement enceinte, qui, avec sa famille, a dû quitter précipitamment sa maison qui prenait l’eau à Tranquebar, lundi, elle a lancé un appel à l’aide sur Facebook pour leur permettre de se remettre debout.
«Leur monde ne tourne plus car ils ont perdu tout ce qu’ils avaient. En ce moment, ils occupent une pièce chez un beau-frère qui a bien voulu leur tendre une main dans cette épreuve. Prisca va bientôt accoucher et la voilà confrontée à ce drame. Depuis ce jour, même moi je ne suis plus moi. Pou mwa personelman, ki li Prisca ou ki li enn lot dimounn, ami ou fami, mo pou ed zot parski mo mem mo ti pass dan bann moman difisil kot mo ti bizin dimounn kan mo lakaz ti brile completma. Enn linz mo pa ti ena pou mwa ek mo zanfan. Zordi pa posib ki mo res insensib a zistwar Prisca», nous confie Quincy qui invite ceux qui le souhaitent à prendre contact avec elle sur le 5718 5692 pour voir comment aider Prisca et sa famille à retrouver le sourire.
Durant la semaine écoulée, nombreux sont ceux qui ont marye pike, en se retroussant les manches pour nettoyer et déblayer les dégâts laissés par Belal. Gregory Batterie fait partie d’un groupe de volontaires qui s’est mobilisé pour remettre en état le centre de l’association La Fraternité Mauricienne des Malades et Handicapés (FMMH) à GRNW, après que celui-ci s’est retrouvé submergé par les flots. La FMMH offre une éducation gratuite et un transport adapté gratuit aux enfants handicapés vivant à GRNW et dans ses environs. Elle met également à la disposition des personnes handicapées des installations sportives adaptées et gratuites pour la pratique du basket-ball en fauteuil roulant (Champion 2019 de la Coupe des Clubs Champions de l’océan Indien), d’autres sports d’élite adaptés, de loisirs et d’activités récréatives.
En raison du soutien que l’ONG apporte aux personnes en situation de handicap, il est important pour Gregory et ses amis de vite remettre les lieux en état. «Nous devons tout reconstruire pour pouvoir continuer à soutenir tous les enfants et adultes en situation de handicap et membres de notre association. Nous demandons l’aide de tous afin de remettre notre centre sur pied pour que nos membres puissent à nouveau bénéficier des différentes activités qui les aident dans leur vie de tous les jours. Nous avons besoin de nettoyer le centre et d’enlever les déchets, de réparer les infrastructures endommagées, de remplacer les équipements endommagés, d’améliorer les conditions d’évacuation des eaux de pluie et d’améliorer les conditions de sécurité et sanitaires», précise Gregory Batterie, un habitant de Beau-Bassin.
Ceux et celles qui veulent aider pour que la FMMH retrouve son éclat d’avant peuvent le faire en contribuant sur le numéro de compte suivant à la Mauritius Commercial Bank (MCB) : 000011770945 . Gregory n’a pas hésité une seconde pour aller, pelle et balaie à la main, aider à mettre de l’ordre dans le centre. «C’est très important pour moi d’aider l’association, car cette démarche s’inscrit dans une relation profonde et significative. Cette association a été l’endroit où j’ai grandi et où j’ai trouvé une deuxième famille, depuis mes débuts en basket en fauteuil en 2015. Au fil des années, les liens que nous avons tissés avec les membres, les jeunes de l’école et les coéquipiers se sont étendus au-delà du domaine du sport. Quand j’ai appris que le centre avait été submergé par les eaux, c’était tout à fait normal pour moi de répondre à l’appel de solidarité. J’ai immédiatement contacté d’autres jeunes joueuses et joueurs de basketball pour qu’ils viennent nous prêter main-forte. Mes parents m’ont enseigné à toujours mettre en avant la solidarité et l’humanité dans mes actions», nous confie Gregory, qui, au lendemain du chaos, a décidé de retrousser ses manches pour aider ceux qui se retrouvent en difficulté après le passage de Belal...
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