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13 avril 2017 19:29
Plus d’une trentaine de morts depuis le début de 2017. Comment faut-il interpréter ces chiffres ?
Cela suggère que nous sommes en train de contenir les accidents à travers la sensibilisation et certaines mesures telles que la multiplication des alcotests, l’augmentation de l’effectif des motards affectés au contrôle de la conduite et du trafic, et autres lois contre la conduite en état d’ivresse. Cependant, si nous voulons voir une chute significative des accidents et du nombre de morts, il faudrait être encore plus percutant, courageux, créatif et agressif dans la lutte.
Pourquoi y a-t-il toujours des morts sur nos routes ?
Soyons réalistes ! Lorsque nous disposons d’un parc de véhicules de plus d’un demi-million, dont 40 % sont des deux-roues motorisés, un scénario de zéro mort est presque utopique. Dans certaines contrées, comme à Hong Kong, ils ont pu contrôler le nombre de fatalités de manière exceptionnelle. Maurice dispose de 1,26 millions d’habitants, de plus de 500 000 véhicules, 1 million de touristes à l’année mais elle regrette une moyenne de 140 fatalités par an sur les routes. Alors que Hong Kong, qui abrite 7,3 millions de citoyens, accueille 61 millions de touristes et dispose de 750 000 véhicules, déplore, lui, une moyenne de 100 décès par accident routier.
Quelle est la démarche de votre association en allant de plus en plus à la rencontre des jeunes ?
C’est un vrai plaisir de travailler avec les jeunes, ils sont réceptifs et ouverts à un changement de comportement du moment où vous gagnez leur confiance. De plus, les jeunes sont surreprésentés dans le nombre de victimes des accidents de la route. Il est important de se focaliser sur ce segment car la tranche des 15-29 constitue 40 % des victimes (blessés et morts confondus). Depuis le début de l’année, en collaboration avec la force policière, nous avons touché environ 2 000 collégiens à travers des ateliers de travail créatifs et pédagogiques.
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