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Pride Parade : de la joie, des sourires, des couleurs et de la fierté

22 octobre 2023

Les rues de Rose-Hill s’étaient parées de couleurs pour le retour de la Marche des Fiertés.

Et pour l’occasion, les personnes de la communauté LGBTQAI+ et tous ceux qui ont à cœur la cause des homosexuels, comme des chefs d’entreprises, des représentants du corps diplomatique, des jeunes, des moins jeunes, des enfants ou encore des familles s'étaient donné rendez-vous sous le thème «Together Always : United in Diversity» pour dire non à la discrimination, à l’intolérance, aux critiques, aux commentaires haineux et autres regards interrogateurs envers les membres de la communauté LGBTQIA+. Et également pour rappeler  qu’il est primordial d’en finir avec des discriminations liées à l’orientation sexuelle. Au programme de cette marche pas comme les autres : de la musique, des couleurs, et un Ryan Ah Seek, (président du CAEC) très en forme. Car, cette année, c’est avec un sentiment très particulier qu’il a marché très fièrement, comme tous les membres de la communauté. «Chaque année, la marche pour moi, que ce soit en tant que président du  Collectif ou en tant que personne, est particulière.  C’est toujours spécial pour moi de marcher pour revendiquer nos droits humains. Tout le monde a sa place dans l’île et dans le monde. Cette année, marcher pour la pride parade a été encore plus spécial, car dans le sillage du procès qu’on vient de remporter stipulant que la section 250 de la Constitution est inconstitutionnelle (et décriminalisant, par la même occasion, la sodomie entre adultes masculins consentants), la marche a été l’occasion, en quelque sorte, de fêter cela. Je le dis toujours, la marche, ce n’est pas juste une fête ou un carnaval. C’est vrai que c’est fait de façon très festive, mais ça reste une revendication. C’est une marche qui prône la liberté, la diversité et le respect, pour que tout le monde puisse jouir des mêmes chances, des mêmes droits», nous confie-t-il.

 

Et c’est dans la bonne humeur que tous ont défilé. «Nou la mars, nou fierte !» C’est en scandant ce slogan ou en mettant en avant des messages comme «Don't hate, educate» ou encore «Stop Hate» que les marcheurs ont fait résonner leur voix. «C’est important de montrer qu’on est là et qu’on existe. Même si les gens savent qu'on existe, c'est important de leur rappeler qu'on est là, qu'on est des êtres humains et qu’on a des droits et que ces droits doivent être respectés. Ce n’est pas parce qu’on nous accepte que nos droits ne doivent pas être respectés. Respecte-moi en tant que personne, mais respecte aussi les droits», nous confie Ludovic Lebon qui était présent à ce rassemblement, important pour lui.

 

Il y avait ceux qui soutiennent le mouvement, mais il y avait aussi ceux qui ont manifesté contre et pour qui ce genre d’événement est synomyme de «malédiction» ou de «Sodome et Gomorrhe», comme l’a crié un opposant à la cause sur le passage du défilé. «Nous sommes des citoyens à part entière de ce pays, et il est de notre devoir de rester unis et engagés pour faire avancer nos droits en tant que citoyens égaux. (...) Restons mobilisés et unis pour la reconnaissance des droits des personnes transgenres, que ce soit au niveau du statut civil, de l’accès aux soins ou de l’accès à l’emploi. Permettons aux personnes de même sexe d’envisager une union civile», a déclaré Jean-Daniel Wong, directeur du Collectif Arc-en-Ciel, dont les couleurs ont bien flotté lors d’une pride parade très festive.

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