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Quand le Covid-19 parle aux enfants

22 avril 2020

Le coronavirus, c’est moi

 

En ce moment, je suis le roi du monde. Eh oui ! On ne parle plus que de moi. Je suis d’abord apparu à Wuhan, en Chine, en décembre 2019. Je suis un tout petit microbe, ce qui fait qu’on ne peut pas me voir à l’œil nu. C’est seulement derrière un microscope que j’apparais. J’ai des petites couronnes un peu partout sur moi, c’est pour cela qu’on m’appelle corona qui veut dire couronne en latin. On m’appelle aussi Covid. Co pour corona, Vi pour virus et D pour disease (maladie en français).

 

Ils sont tous contre moi

 

Ils ont bien compris mon manège, alors ils ont fait quoi ces humains pour contrecarrer mes plans ? Eh ben, ils ne sortent plus. Tu as sans doute dû le remarquer. Depuis plusieurs semaines, il n’y a plus d’école et plus de travail aussi. Tu fais les classes chez toi. Tes parents sont là aussi, sauf s’ils sont médecins, infirmiers, policiers, pompiers, employés de supermarché ou travaillent dans un autre service essentiel. Ils appellent ça le confinement ou le lockdown en anglais. En plus des gants, des masques et des lavages de mains fréquents, ils ne se touchent plus le visage et utilisent leurs coudes quand ils doivent tousser ou éternuer. Du coup, moi je n’atterris pas sur leurs mains et j’ai moins de chances de me répandre.

 

Le savon, mon ennemi

 

Il ne faut pas beaucoup pour m’éliminer. Du savon et de l’eau, on frotte pendant au moins 20 secondes et ça signe mon arrêt de mort. Quelle horreur ! Les humains ont développé de nouvelles techniques pour se débarrasser de moi. Ils se lavent les mains plusieurs fois par jour, ce qui ne me laisse pas le temps de m’installer. Ils ne se voient plus, ne se font plus de bisous ou d’accolades. Ils mettent des masques et des gants pour éviter que j’entre en contact avec leur peau. Ils désinfectent même les produits qu’ils ramènent du supermarché car ils savent que je peux rester sur les surfaces pendant quelque temps. Ah, ces humains !

 

Je fais le tour du globe

 

J’adore voyager. Après la Chine, j’ai visité plusieurs pays d’Asie d’abord, comme la Corée et Singapour. Ensuite, je suis allé du côté de l’Europe, notamment en France, en Italie et en Espagne, où j’ai fait des ravages. Ils ne s’attendaient pas à ce que je vienne. Ça a été une visite surprise. Je suis du côté de l’Afrique aussi depuis quelque temps et chez vous, à Maurice. En ce moment, ce sont les États-Unis qui cassent tous les records avec plus de 582 000 cas.

 

Je ressemble à mon ami la grippe

 

La plupart des gens qui m’attrapent ont de la fièvre, toussent, ont le nez qui coule et sont très fatigués. Ce sont des symptômes qui ressemblent à ceux de la grippe mais il y en a d’autres aussi, comme la perte de l’odorat et du goût. Souvent, les gens ne savent même pas que je suis là. Je reste quelques jours, puis je pars, chassé par leur système immunitaire qui me mange tout cru. Je n’aime pas trop les enfants. Par contre, j’adore les personnes fragiles comme les personnes âgées ou celles qui sont déjà malades. Comme elles sont plus faibles, elles développent alors des complications. J’attaque les poumons et elles ont du mal à respirer. Je t’avais dit que j’étais un méchant.

 

Tout le monde a peur de moi

 

Comme je ne peux pas marcher, j’ai besoin de quelqu’un qui puisse me transporter. Attention, je ne suis pas gentil, gentil. La meilleure des maisons, c’est le corps de l’être humain. J’adore ça ! Une fois que j’y suis, je m’y accroche de toutes mes forces. J’entre par sa bouche, son nez, ses yeux et je me cache à l’intérieur de lui. Ensuite, comme je suis très contagieux, je me propage et je me multiplie. À chaque fois que l’humain éternue ou tousse, mes petits amis sortent pour trouver d’autres humains. Quand ces derniers se donnent la main ou s’embrassent, par exemple, nous, on saute d’une personne à l’autre. Notre mot d’ordre : infection maximum.

 

Tout est fermé

 

Les écoles, les bureaux, les restaurants, les cinémas, les magasins. Tout est fermé. Les endroits publics aussi restent clos car plus il y a de personnes dans un espace, plus il y a de chance que moi, le virus, je me propage d’une personne à une autre. À travers le monde, des milliards de personnes ne sortent plus de chez eux. Partout, on entend des messages comme «restez chez vous», «res zot lakaz». Du coup, ça n’arrange vraiment pas mes affaires. Je guette chaque contact pour pouvoir me frayer un chemin mais je dois te l’avouer, ça devient difficile.


C’est la guerre

 

Les humains sont intelligents. Ils ont vite compris qui je suis, même s’ils ignorent encore beaucoup de choses à mon sujet. Les chercheurs et les scientifiques ne me quittent pas d’une semelle. Ils font des tonnes de recherches et ont appris un tas de choses sur mes faiblesses. Par exemple, ils savent aujourd’hui que je suis lourd comme virus et que je ne vais pas plus loin qu’un mètre. Ils ont aussi compris que si je n’ai pas de corps humain dans lequel me réfugier, je meurs. Je n’aime pas le savon, le soleil et les courants d’air. Je peux rester sur les surfaces comme le métal ou le plastique mais si les heures passent et que personne ne me touche, je me désactive.

 

Ils veulent nous mettre K.O.

 

Ils se sont passé le mot pour se défendre contre moi et mes acolytes. Des chercheurs et des médecins travaillent très dur. Même s’ils n’ont pas encore trouvé de vaccin pour nous faire la peau, ils ont un médicament qui semble marcher. Les personnes guéries aussi viennent aider les autres à s’en remettre. C’est sûr, à ce rythme-là, bientôt, nous allons disparaître.

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