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Quatrième sommet national de Gender Links : Seize Mauriciens bientôt en Afrique du Sud

28 avril 2014

Un peu de Maurice sur le continent africain. Pourquoi pas ? Seize Mauriciens, tous gagnants du quatrième sommet national de Gender Links, qui s’est déroulé les 22 et 23 avril à l’hôtel Gold Crest, à Quatre-Bornes, s’envoleront pour l’Afrique du Sud, afin d’y représenter notre quadricolore du 26 au 30 mai, au sommet régional.  Où les projets gagnants à l’échelle nationale seront présentés et concourront avec les meilleures soumissions des autres pays de la SADC.

 

Ainsi, dans la catégorie Droits des femmes post 2015, c’est la conseillère de district de Savanne, Priscilla Bignoux, qui a été primée. Elle participait en tant que présidente de l’association des conseillères de district. 

 

Dans les catégories Institutionnelles – Administrations régionales urbaine et rurale, ce sont respectivement les projets du  Conseil de district de Grand-Port et de la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill qui ont été récompensés. Le ministère de l’Égalité du genre, du Développement de l’enfant et du Bien-Être de la famille, et  celui de l’Environnement et du Développement durable, ont, pour leur part, décroché le premier prix dans les catégories Institutionnelles secteur public et Changement climatique

 

Le grand vainqueur de ce sommet est sans conteste la Mauritius Broadcasting Corporation qui est repartie avec cinq trophées dans la catégorie Médias, à savoir : Leadership, Centre d’Excellence du Genre dans les Médias, Photographie, Radio et Télévision. De son côté, le réseau APPCAN s’est distingué dans la catégorie Violence basée sur le genre

 

L’Institut Cardinal Jean Margéot s’est également démarqué lors du sommet national de Gender Links. L’établissement, représenté par Jean-Max Appanah, s’est distingué dans la catégorie Alliance et organisations confessionnelles, avec son programme Zezi Vre Zom. Celui-ci vise à encourager les hommes à devenir de vrais partenaires des femmes. «Cela a été un immense plaisir de représenter le groupe Zezi Vre Zom à ce sommet, d’avoir eu l’opportunité de parler de ses objectifs par rapport au genre, notamment», confie Jean-Max Appanah. 

 

L’aventure se poursuit

 

Depuis la création de ce programme en 2009, dit-il, 5 600 hommes ont suivi ce parcours à travers l’île : «On accueille aussi les hommes de foi non catholique. Ce cours, étalé sur une dizaine de sessions, a changé les attitudes dites machos que les participants avaient envers les femmes. À leur tour, ils ont pris l’engagement de transmettre les valeurs qu’ils ont reçues aux autres hommes de leur entourage.» 

 

L’aventure de Jean-Max Appanah se poursuivra en Afrique du Sud. «C’est un vrai cadeau que nous offrons aux autres pays qui pourront s’inspirer de notre programme pour changer les attitudes machistes des hommes envers les femmes», avance-t-il. 

 

Deux anciennes victimes de violence ont également participé au sommet national de Gender Links. Aujourd’hui des femmes entrepreneurs grâce à une formation en entrepreneuriat assurée par Anushka Virahsawmy, Country Manager de Gender Links, Noëlette Simirone et Véronique Célestin, deux  habitantes de La Gaulette, ont remporté chacune un prix. «J’ai aujourd’hui mon élevage de poules et de canards, et je prépare aussi des fast-foods tels que des mines frits, des boulettes ou encore du curry de poulet ou de canard sur commande. Ce business m’a permis d’être économiquement indépendante», souligne Noëlette Simirone qui participera également au sommet régional en Afrique du Sud. «Ce sera mon premier voyage. Je suis très heureuse», avoue-t-elle. 

 

Véronique Célestin, pour sa part, dit s’être lancée dans un business d’achards il y a bientôt deux ans. L’aventure de cette mère de famille a débuté alors qu’elle travaillait comme bonne dans sa localité. «Ma patronne avait mis de côté de petits pots vides qui contenaient de la nourriture pour enfant. Un jour, elle m’a demandé de les donner à des gens qui pourraient en avoir besoin. J’ai préféré les conserver et, au fil du temps, je les remplissais avec des achards que je faisais à la maison. Au départ, je distribuais gratuitement mes produits dans mon entourage jusqu’à ce qu’on me dise que je ferais mieux de les vendre. C’est ainsi que, de bouche à oreille, mes produits ont eu du succès», explique-t-elle. 

 

À présent, son vœu le plus cher, c’est d’exposer ses produits. «Pour le moment, le mode ‘‘bouche à oreille’’ fonctionne. Mais j’aurais souhaité disposer d’une vitrine chez moi, où je pourrai exposer mes produits», confie-t-elle. 

 

En attendant, c’est en Afrique du Sud qu’elle se rendra pour y poursuivre sa belle aventure.

 


 

 

Laura Samoisy décroche la palme dans la catégorie «Media Print»

 

C’est avec une immense émotion que cette journaliste de 5-Plus dimanche a reçu, il y a quelques jours, le Gender Links for Equality & Justice 2014 National Award dans la catégorie Media Print, à l’issue d’un concours organisé par l’association en vue du quatrième sommet régional de Gender Links. Laura Samoisy a fait de la lutte contre la violence domestique et de la promotion de la parité homme-femme un engagement personnel après avoir assisté à un atelier régional organisé par Gender Links, avec la collaboration de la Commission de l’océan Indien (COI). Celui-ci avait pour thème Le traitement de la violence basée sur le genre dans la presse. 

 

C’est ainsi que notre collègue a présenté, lors de ce concours, l’histoire de Zarina, 24 ans, brûlée vive par son époux. Récit que vous aviez découvert avec stupeur dans nos colonnes le 8 décembre dernier. La prochaine étape, pour Laura Samoisy, sera de représenter 5-Plus dimanche et le pays lors du quatrième sommet régional de Gender Links, en Afrique du Sud. 

 

Amy Kamanah

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