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Rallye contre les augmentations : de la grogne à la résistance

20 mars 2022

Un autre rallye aura lieu bientôt, a annoncé l'ACIM.

À savoir que ce rassemblement avait été préalablement interdit par la police. L’ACIM a alors saisi la justice en jurant un affidavit pour contrer ce refus. Ce n’est que la veille que les deux parties sont arrivées à un compromis et que la juge de la Cour suprême a donné son accord pour que le rallye soit maintenu. Toutefois, les organisateurs ont été contraints d’accepter certaines conditions – 28 au total – pour le respect des mesures sanitaires. Pour le secrétaire général de l’ACIM, Jayen Chellum, il était important de descendre dans les rues malgré tout. «Nous savons que l’interdiction était avant tout politique et ne venait pas de la police elle-même. La démocratie est bafouée. Ce rallye est d’abord symbolique. Nous ne nous attendions pas à avoir énormément de monde vu les conditions dans lesquelles ce rallye s’est fait mais il était important de marquer notre présence en ce 19 mars.»

 

Pour soulager la population, Jayen Chellum estime que certaines taxes imposées par le gouvernement sur le carburant doivent être abolies. «Enlever la taxation sur les produits pétroliers. Nous payons pour le métro, pour le vaccin que nous avons gratuitement. Kot nou pe ale ?» Jayen Chellum et Georges Ah Yan ont appelé la population à se mobiliser et à dire assez, non seulement au prix de l’essence et du diesel, mais aussi à la cherté de la vie qui plonge de nombreuses familles dans la souffrance. Un autre rallye a été annoncé pour prochainement.

 

C’est la deuxième mobilisation de cette semaine par rapport au coût de la vie. Le jeudi 17 mars, c’est Raouf Khodabaccus, Ivann Bibi et plusieurs autres Mauriciens qui ont protesté à bicyclette dans la capitale. Tout comme l’ACIM, ils ont réclamé l’abolition de certaines taxes pour alléger le fardeau des consommateurs qui suffoquent sous le coup de cette flambée des prix.

 


 

Rationnement de l’huile : ça panique dans les supermarchés

 

 

La décision est tombée dans la soirée du vendredi 18 mars, semant un vent de panique chez les consommateurs qui ont pris d’assaut les supermarchés et autres commerces pour faire leur stock d’huile. Le ministère du Commerce a, en effet, décidé de limiter l’achat de l’huile à deux litres par personne. Cela fait quelques jours que les étagères avaient commencé à se vider. Selon le ministre Soodesh Callichurn, il ne s’agit que d’une mesure de précaution et le pays ne souffre pour l’heure d’aucune pénurie d’huile comestible. Il a expliqué que cette décision fait suite à celle de l’Égypte d’imposer une restriction pour trois mois sur son exportation. Il faut dire que c’est le même scénario qui se joue dans plusieurs pays, principalement d’Europe, en ce moment.

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