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Reddy Mooneesawmy, 57 ans, assassiné à Stanley - Son cousin : «Ses agresseurs en avaient sûrement après son argent»

31 mai 2022

Le corps sans vie de la victime a été retrouvé dans une chambre à coucher au premier étage.

Il était à genoux, la tête posée sur le lit, et avait les mains ligotées derrière le dos. C’est dans une chambre à coucher, située au premier étage de sa maison, que le corps sans vie de Reddy Mooneesawmy a été retrouvé dans la matinée du samedi 28 mai. La découverte macabre a été faite par un maçon venu effectuer des travaux de construction sur place. À leur arrivée sur les lieux, les forces régulières de Stanley et les officiers de la brigade criminelle de Camp-le-Vieux ont constaté que la maison de la victime, âgée de 57 ans, était sens dessus dessous. Bien qu’aucune trace d’effraction n’ait été constatée, ils n’écartent pas la possibilité qu’il s’agirait d’un vol ayant mal tourné.

 

À la rue Barbier, Stanley, Rose-Hill, les habitants sont sous le choc, même s’ils n’ont pas beaucoup côtoyé la victime. «Ici, nous nous entendons tous très bien. Nous sommes comme une famille et nous nous sommes toujours entraidés. Ce qui s’est produit nous a beaucoup attristés.» Depuis, ils craignent davantage pour leur sécurité. «Il y a trois semaines, un vol est survenu en pleine journée. Personne n’est à l’abri. Les agresseurs de cet homme ont sûrement surveillé ses faits et gestes et s’en sont pris a lui dès qu’ils en ont eu l’occasion», estime une voisine de la victime.

 

Dans le voisinage, les habitants ne disposent pas de beaucoup d’informations sur le quinquagénaire car il était peu bavard. Tous s’accordent à dire qu’ils avaient beaucoup plus d’affinités avec son père Permal, qui est porté disparu depuis février. «Du peu que je me souvienne, son père et lui ne s’entendaient pas très bien. Son père ne nous avait jamais même fait part de son existence jusqu’à ce qu’on le rencontre il y a quelques mois», laisse entendre une voisine. D’ailleurs, Reddy Mooneesawmy était tellement discret que nombre d’entre eux pensaient qu’il avait emménagé dans la localité seulement cette année. Toutefois, selon un cousin ayant souhaité garder l’anonymat, il serait rentré à Maurice il y a environ trois ans et habitait chez son père depuis, après avoir longtemps vécu en France.

 

Pas marié et sans enfant, Reddy Mooneesawmy ne travaillait pas. Il n’avait pas eu à le faire car sa famille possédait beaucoup d’argent. «Il vivait avec sa mère en France mais lorsque celle-ci est tombée malade, elle est rentrée à Maurice. Après son décès, mon cousin est rentré et a emménagé chez son père», raconte le cousin du quinquagénaire. Ce n’est que lorsque son père a disparu qu’il a commencé à sortir de chez lui. «Il était très porté sur la bouteille. Il y a une semaine, il s’est écroulé devant sa maison et ses voisins ont dû l’aider pour qu’il puisse rentrer chez lui. Il avait une grosse somme d’argent sur lui. Ses agresseurs en avaient sûrement après son argent», estime ce proche de la victime. Une autopsie a été pratiquée et a attribué le décès de Reddy Mooneesawmy à une «smothering asphyxia», soit un étouffement.

 

Ce drame en cache-t-il un autre ? Plusieurs voisins, ainsi que des membres de la famille de la victime, se posent d’innombrables questions. Bien qu’affligés par le décès tragique de Reddy Mooneesawmy, ils s’interrogent encore sur les circonstances dans lesquelles son père, un octogénaire, a disparu en février. «Lorsque sa soeur est décédée, mon oncle est sorti pour se rendre aux funérailles à Montagne-Longue. Il n’est jamais arrivé sur place et nous n’avons plus eu de nouvelles. Nous nous posons encore des questions sur ce qui a pu lui arriver.»

 

D’autre part, la police enquête toujours afin de retrouver les agresseurs de Reddy Mooneesawmy. À l’heure où nous mettions sous presse, aucune arrestation n’avait encore eu lieu. Un suspect a toutefois été interrogé. L’enquête suit son cours.
 

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