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30 juillet 2023 14:43
Il l’aime, beaucoup, passionnément, à la folie... Depuis quelques années, le kitesurf a le vent en poupe dans la petite île. Et ces derniers jours, la discipline sportive s’est retrouvée sous les feux des projecteurs avec les kitesurfers qui ont fait leur show. Pour beaucoup, dans l’île, pratiquer ce sport est devenu plus qu’une passion. Pour Hogan Raboude, 20 ans, par exemple, c’est devenu une raison de vivre. «Je le pratique depuis l’âge de 7 ans, mais c’est quand j’ai eu 9 ans que j’ai découvert tous les bienfaits de ce sport. C’est pour le plaisir avant tout. Le fait de devoir se surpasser est pour moi très important. Il y a aussi l’aspect spectacle de la discipline qui me séduit», nous confie le jeune homme qui a participé récemment à un événement sur l’île.
La 8e édition du Festival de kitesurf dans son île a, surtout, été pour lui riche en partage. «Au-delà d’être un sport, pratiquer le kitesurf, c’est aussi faire de belles rencontres. On apprend beaucoup en côtoyant les autres et on s’enrichit des expériences des autres et ça aide à découvrir plus sur le sport», ajoute Hogan Raboude.
Comme lui, Jean Daryll Clair, 29 ans, est aussi un mordu de la discipline. «L’évenement est à la fois important pour l’île, en termes de visibilité touristique, mais aussi pour nous les athlètes. Pour moi, le pays a tout, notamment avec notre grand lagon qui est aussi sécurisant pour devenir une destination connue pour la pratique du kitesurf. Et si le bon travail qu’on a commencé continue, je pense aussi que ce sport peut définitivement faire rayonner Rodrigues et Maurice dans des compétitions internationales», conclut le sportif qui se donne beaucoup pour l’amour du kitesurf.
Il y avait du soleil, la mer, des couleurs, des sourires et des bonnes vibes... Le Rodrigues International Kitesurf Festival (RIKF) 2023 a été rythmé de plusieurs actions en faveur de l’écologie, notamment à travers les actions de Rodclean et ses opérations de nettoyages. Pour Marie Véronique Ramdally, secrétaire à Rodclean, l’événement de la RKA, est tout à fait en phase avec l’objectif de faire de Rodriques une destination verte: «On ne s’occupe pas que du nettoyage de l’île. On oeuvre aussi pour l’embellissement du pays pour conscientiser la population sur des nécessités comme le tri des déchets qui ne peuvent que nous aider à avancer dans la bonne direction.»
Verohanitra Nirina Ramiandrarivo, co-fondatrice de SORE (Save Our Rivers Ecosystem), a aussi saisi l’opportunité de conscientiser en s’associant au festival de par sa dimension écologique. «Ça a été une vraie plateforme pour pouvoir informer sur la nécessité de protéger nos rivières et, en même temps, Rodrigues», nous a confié l'écologiste engagée.
La Mauritian Wildlife Foundation a également fait don de plusieurs plantes aux habitants. Un snorkelling trail était aussi au programme. RIKF 2023 a aussi eu un volet éducatif. Des concours : «Dessine-Moi une Ile Rodrigues Ecolo» et «Raconte-Moi une Ile Rodrigues Ecolo» ont été adressés aux élèves du primaire. Un concours du Jeune Reporter de l’Environnement était aussi destiné aux étudiants du secondaire. Pendant quelques jours donc, Rodrigues a rassemblé tous ceux et celles qui ont à coeur le développement durable de l’île.
Jean-Luc Prosper, 19 ans, jeune Rodriguais, a tenu à être présent parce qu’il soutient à fond, dit-il, le travail de la RKA. «C’est très bien de montrer Rodrigues au monde et le festival le fait très bien», précise le jeune homme.
Si le festival a rassemblé son peuple et des Mauriciens, certains sont également venus par exemple, de la Réunion, entre autres. Hélène Lucas et sa famille qui viennent de l’île Soeur donc, ont eu un véritable coup de foudre pour la petite Cendrillon des Mascareignes. «On avait participé à la première édition du festival en 2013 et 10 ans plus tard, on a décidé de remettre ça parce que il y a que du positif autour de cet événement», souligne cette grande fan de la discipline qui, il y a quelques jours également, a tenu à se marier sur le sable de la petite île qui a une grande place dans son coeur, face à une mer qui fait toujours naître des étoiles dans ses yeux...
Ils illuminent le ciel et mettent plein de couleurs dans les yeux des petits comme des grands. Car de tout temps, les cerfs-volants, de toutes les formes, de toutes les couleurs et de toutes les tailles ont toujours fasciné... Et, pour la 8e édition du Festival international de kitesurf, le cerf-volant, sur une initiative de Dario Meunier, vice-président de la Rodrigues Kitesurfing Association, a été à l’honneur. C’est sous la houlette de Manningal Mohammed Sahir et Maliyekal Mohammed Abdulla de The One India Kite, venus spécialement d’Inde, que sera orchestrée cette attraction qui, à l’heure où nous mettions sous presse, était prévue pour ce dimanche 30 juillet à Anse-Mourouk dont le ciel accueillera des objets volants très spéciaux...
Une ambiance particulière a fait vibrer ces derniers jours la petite île Rodrigues. Le pays, situé à environ 560 kilomètres au nord-est de Maurice, soit à 1h30 de vol, est reconnu pour sa dolce vita. Et, a accueilli le temps du Rodrigues International Kitesurf Festival, (RIKF 2023), un événement sportif et écologique, des visiteurs venant d’un peu partout, invités de marques, passionnés et champions de kitesurf. Ce sport de glisse à la mode, entre ciel et mer, permet de naviguer sur l’eau avec une planche tout en étant tracté par une voile et de faire des sauts et autres acrobaties. Il a aussi attiré des journalistes venant de plusieurs pays - France, Réunion, Madagascar, Vietnam et Maurice - pour vivre cette expérience unique à la rodriguaise. Le festival se clotûre ce dimanche 30 juillet et se veut surtout être une vitrine pour la petite île qui se positionne comme un haut-lieu pour la pratique de cette discipline sportive. Cela tout en étant en phase avec l’environnement et le statut de pays écologique qu’elle revendique.
C’est une initiative qui fait, surtout, la fierté des habitants. Sous le soleil d’Anse-Mourouk, face à un lagon d’un bleu limpide, dans une ambiance festive, qui a rythmé la plage ces derniers jours, nous rencontrons la souriante Dolaine Lebrun, qui soutient à fond le festival. «Cet événement est un bienfait pour l’île, déjà économiquement, car le mois de juillet est la basse saison au niveau du tourisme. L’essence même de cet événement international est de mettre Rodrigues en valeur et à l’honneur. Merci Dame Nature!» Très heureuse d’avoir pu, ce mercredi 26 juillet, vivre la cérémonie d’ouverture la Rodriguaise confie: «Rodrigues peut devenir une référence dans le domaine du kitesurf. Nous avons le deuxième plus grand lagon dans l’océan Indien, après la grande barrière de corail australienne, et nous avons des moniteurs très professionnels. Une reconnaissance internationale serait la bienvenue pour tous les passionnés de ce sport... On en revient encore une fois à Dame Nature.»
Pour elle, le message Go Green, qui a été bien mis en avant durant cette 8ᵉ édition, a été bien reçu par les habitants. «L’organisation même de ce festival est un hommage à Dame Nature, car sans elle, rien ne se ferait. Profiter de cet événement pour sensibiliser la population, les participants, les organisateurs sur un message fort au niveau de la protection de notre environnement est un plus. Il faut préserver notre île absolument pour que cet événement puisse perdurer dans le futur. La nature reste l’atout principal de Rodrigues», souligne cette fan du Kitesurf Festival.
Wendy Milazare, un habitant de Petit Gabriel soutient aussi à fond RIKF 2023. «Rodrigues est unique, notamment de par son rapport à la nature. Je soutiens l’aspect écologique du festival et je me sens prêt à mettre la main à la pâte pour aider à ce que Rodrigues devienne cette destination verte par excellence. Bien évidemment, je salue aussi le côté sportif du festival, je pense que la pratique du kitesurf peut être bénéfique pour nos jeunes à travers une activité saine, au lieu de se retrouver à fréquenter des mauvais chemins.» Le jeune homme félicite les organisateurs «pour cette belle initiative»... dont l’expérience restera gravée dans la mémoire de tous ceux et celles qui ont pu vivre ces quelques jours au rythme de ce festival pas comme les autres.
Jean-Christ Spéville, président de la Rodrigues Kitesurfing Association : «Le RIFK a toujours été plus que du kitesurfing. Il s’agit de mettre en lumière la beauté de Rodrigues, son côté unique et son beau lagon. Le RIFK, ce n’est pas uniquement les riders ou encore les spectateurs, il s’agit aussi de la communauté locale. C’est une grande fierté pour nous de fournir une plateforme pour permettre à la communauté de briller et de montrer leur culture, sens de l’accueil et hospitalité. À travers le RIFK, on essaye d’apporter notre soutien à l’économie du pays en soutenant les commerces et les individus...»
Alain Wong So, commissaire au Tourisme : «La tenue d’un événement comme le Rodrigues International Kitesurf Festival aide à permettre aux gens à travers le monde de découvrir le potentiel du pays comme une destination touristique. Rodrigues est un world kitesurf spot avec l’île qui est entourée d’un vaste terrain de jeu fait d’eau d’un bleu cristallin...»
Henry Jardine, ambassadeur des États-Unis à Maurice : «Depuis que je suis à Maurice, je voulais vraiment découvrir l'île Rodrigues et je suis vraiment heureux d'avoir pu découvrir le pays autour de ce grand festival qui cadre avec les 10 ans du Rodrigues Kitesurfing Association. Je trouve aussi très intéressant le thème de l'événement qui est Go Green. Je suis venu avec mon épouse et mon fils et nous avons pris beaucoup de plaisir à en apprendre plus sur l'île et aussi de voir comment les Etats-Unis peuvent aider l'île en terme de protection de l'environnement. J'ai été très honoré d'être associé à ce grand rendez-vous.»
De la bonne humeur, des sourires, du professionnalisme, et de l’amour, beaucoup d’amour pour une petite île et son festival international... En effet, Jalou Langeree, triple Championne du monde de kitesurf, et le Franco-Mauricien, Louka Pitot, qui a remporté quatre fois le Championnat de France de kitesurf et qui s’est classé sixième sur le plan mondial, la marraine et le parrain (pour la 2e fois) de RIKF 2023, ont illuminé le festival de par leur présence.
«J’ai répondu oui à cette invitation, car je voulais découvrir ce spot très connu ici, mais aussi, je voulais surtout voir les jeunes qui pratiquent le kitesurf dans l’île car je suis définitivement pour le développement de ce sport. Je suis extrêmement honorée d’être la marraine de cet événement cette année», nous déclare une Jalou Langeree très pétillante, qui a aussi pu ces derniers jours, découvrir Rodrigues, ses paysages, son train de vie, sa culture, et ses saveurs, entre autres. Une autre raison qui motive la marraine qu’elle est, c’est le fait de pouvoir être un exemple pour les jeunes et les femmes. «Ça n’a pas été facile du tout quand j’ai commencé ce sport très masculin en 2002, mais heureusement que ça évolue. Alors, j’encouragerais toutes les filles, mais aussi les jeunes à vraiment se lancer dans ce sport qui nous permet d’être en contact avec les éléments», ajoute la jeune femme, du soleil dans la voix, sous le regard de Catharina Edin, la Suédoise qui a remporté deux médailles de bronze au Championnat du monde de kitesurf et qui est aussi, l’une des invitées du festival.
Jalou Langeree cherche, constamment, à inspirer les femmes à partager sa passion et c’est pour cela qu’elle ne rate jamais une occasion de parler de sa passion pour encourager les jeunes à découvrir cette discipline riche en bienfaits.
Louka Pitot, 24 ans, qui a toujours eu les pieds... dans l’eau, influencé par son père et son grand-père, tous les deux passionnés de voile, a également attrapé le virus de la mer très jeune. C’est à 10 ans, en voyant des kitesurfers à l’oeuvre, qu’il est tombé... en amour pour le sport de glisse. Et depuis, il ne cesse de cultiver sa passion sous les cieux en affrontant les vagues du monde entier.
«C’est une opportunité de réunir la communauté mauricienne et rodriguaise et passer des bons moments ensemble. Rodrigues est un endroit qui me tient beaucoup à coeur parce que j’y ai fait ma première compétition. J’avais alors 13 ans. Et être parrain de l’événement qui a compté pour moi est vraiment important. Rodrigues est parfait pour la pratique du kitesurf. Le lagon d’Anse-Mourouk est connu pour sa grandeur, ses couleurs et aussi pour une question de sécurité car le lagon n’est pas très profond», nous confie Louka Pitot. Il encourage bien évidemment les jeunes à s’intéresser à la pratique du kitesurf et de profiter de «ces magnifques terrains de jeu qu’il y a chez nous». Le thème Go Green du festival a aussi résonné en lui. «Le kitesurf un sport qui nous permet d’être connecté aux éléments et l’aspect écologique du festival est tout à fait en phase avec cela», conclut-il.
Catharina Edin, ne cache pas non plus en avoir pris plein les yeux par la beauté de Rodrigues et les talents de ses habitants. «Il y a tellement de potentiels dans cette petite île, à la fois pour le développement du kitesurf encore plus, mais aussi pour faire rayonner le cachet authentique et écologique du pays», conclut la jeune femme, très fière, dit-elle, d’avoir été associée à un événement tellement riche en promesses...
Et si vous surfiez aussi sur la vague... Si vous êtes à Rodrigues et que vous n’avez rien de prévu, l’équipe organisatrice du festival, vous donne rendez-vous à Anse-Mourouk pour un final festif, ce dimanche 30 juillet. Car après 5 jours, le Rodrigues International Kitesurf Festival tombe le rideau sur la 8e édition. Au programme : une bonne ambiance, mais surtout le Rodrigues Craziest Kite Competition à 13h30 (prévu à l’heure où nous mettions sous presse) pour colorer encore plus le ciel. À partir de 17 heures, et cela jusqu’à 22 heures, place à un mini- concert pour clôturer en beauté, un festival très coloré qui fait la fierté de tout un peuple...
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