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Par Elodie Dalloo
1 février 2021 14:13
Elle faisait la fierté de sa famille. Elle était amicale, joviale, une bonne vivante, comme diraient les siens. Mais par-dessus tout, Rukshar Cadersaib, 21 ans, était ambitieuse et avait d'innombrables projets. Des projets qu’elle ne pourra hélas jamais concrétiser. Grièvement blessée lors d'un accident le 26 janvier, cette habitante de Plaine-Lauzun a succombé à ses blessures aux soins intensifs de l'hôpital SSR trois jours plus tard. Un choc, un drame, pour sa famille, notamment pour son oncle Faizal qui revient sur le parcours de cette jeune femme qui avait un avenir prometteur devant elle.
Après ses études, elle s'est lancée dans le domaine de l'hôtellerie, avant de travailler sur des bateaux de croisière. Elle est rentrée à Maurice l'an dernier, juste avant le confinement. Il y a à peine trois semaines, raconte son oncle Faizal, il était prévu qu'elle reprenne le large. «Mais elle avait finalement choisi de rester pour terminer ses études et prendre part à ses examens parce que cela lui aurait permis de monter en grade.» Malheureusement, le mardi 26 janvier, vers 13 heures, Rukshar Cadersaib a été victime d'un accident, alors qu'elle allait rendre visite à un ami, à Grand-Baie, qui avait lui-même été blessé dans un accident. La grosse cylindrée qu'elle conduisait, une Kawasaki, et une fourgonnette sont entrées en collision à Belle-Vue Harel. Grièvement blessées, elle a été transportée d'urgence à l'hôpital SSR par le Samu. Elle y a rendu l'âme après trois jours. Quant au conducteur de l’autre véhicule impliqué, un chauffeur opérant pour la compagnie Terra Sugar Estate, il a été soumis à un alcootest qui s'est révélé négatif. Une accusation provisoire d'homicide involontaire a été logée contre lui.
Pour les proches de Rukshar Cadersaib, la nouvelle de sa mort a fait l'effet d'une bombe. «C'est vraiment dur pour nous de la perdre ainsi. Elle était si jeune et voulait accomplir tellement de choses. Elle avait d'ailleurs déjà entamé la construction de sa maison», confie son oncle. «À chacune de nos réunions familiales, elle mettait l'ambiance, faisait rire tout le monde. Un vrai rayon de soleil.»
Amoureuse des grosses cylindrées, Rukshar Cadersaib s'était elle-même payé son deux-roues après avoir mis de l'argent de côté. «Elle a pourtant toujours été prudente au volant», assure Faizal. La jeune femme, qui était enfant unique, laisse derrière elle des proches affligés par sa disparition tragique.
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