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22 juin 2021 17:18
En attendant la rentrée scolaire, le 5 juillet : «Si nous comprenons que les autorités ont dû réagir très vite pour fermer les institutions scolaires à partir du 5 mars, nous saisissons moins la décision de ne pas nous avoir permis de rouvrir – même en demi-jauge – lorsqu’on n’avait presque pas de cas positifs de Covid-19. C’était une décision qui allait concerner que les écoles privées. La maison bleue devait travailler jusqu’à la fin de mai. Quatre mois de fermeture, donc, et, bien sûr, l’école à la maison s’est faite dans l’improvisation. Si les parents ont joué le jeu avec les fiches et les leçons sur WhatsApp dans un premier temps, ils se sont vite lassés par manque d’informations, d’énergie ou de patience. Ensuite, ils ont repris tout simplement le travail et les plus téméraires faisaient l’école vers 21 heures le soir... Je n’ai pas besoin de vous brosser le tableau quant au paiement de la scolarité. Quatre mois qu’ils font le travail à notre place. Certains ont demandé à retirer les enfants de l’école dès le début du confinement pour les réintégrer au début de 2022, d’autres ont joué aux abonnés absents. Nous comprenons. Par rapport à la prochaine rentrée, nous avons reçu des appels des parents disant qu’ils préfèrent garder les enfants à la maison parce qu’ils n’ont aucune envie, eux, de se faire vacciner. Rappelons que c’est officiellement un des critères applicables à partir du 21 juin.»
L’école à la maison en question : «On est d’accord que la pandémie a mis encore plus en exergue notre créativité : trouver des thèmes pour encourager les enfants à vouloir travailler avec leurs parents, alors que, dans la normalité, on rappelait aux parents de se contenter de jouer leur rôle de parents et de ne pas faire l’école à la maison. Il fallait expliquer tout le procédé de la leçon. Les tâches se faisaient au compte-gouttes. S’improviser coach scolaire a été un vrai défi pour les parents. Il y a eu des drames, des crises et même des coups. Il y a forcément des parents qui n’ont pas étudié, qui ne lisent pas. Ensuite, il y a les conditions d’études à la maison – accès à Internet, disponibilité des parents et encadrement – qui sont tellement inégales. À l’école, on aplanit ces inégalités. À la maternelle, on apprend avec tout son corps, on vit des situations, on fait de nouvelles expériences, des nouvelles découvertes. On manipule, on crée des relations, on apprend à s’exprimer. Si le confinement nous a prouvé l’utilité du numérique, nous revenons aussi sur la dangerosité des écrans ! Le numérique ne sera jamais l’outil substitutif au tableau, aux cubes, aux puzzles et autres outils pédagogiques de l’école maternelle.»
Interrogations autour de la campagne de vaccination : «Nous sommes contre l’obligation et, comme je disais précédemment, l’apprentissage de la vie passe par apprendre à tout questionner, penser le monde différemment, philosopher, développer un esprit critique. Et là, si la situation sanitaire nous pousse à la résilience, on ne peut pas tout encaisser sans réagir. Cela ne va pas dans le sens de notre vocation. Tout nous prouve que se faire vacciner ne nous protège pas d’avoir la maladie mais ce qui est probant, c’est sa dangerosité qui a ironiquement été prouvée. Nous rejoignons le collectif My Body, My Choice, My Voice sur le principe de liberté. Qu’enseignerons-nous à nos petits, si nous n’arrivons pas nous-mêmes à pouvoir faire des choix, à utiliser notre liberté de discriminer ?
Si on me demandait des suggestions : «Adoptons dès maintenant la demi-jauge ou le quart, selon la dimension et les capacités des écoles. Encourageons le plus possible des classes à l’extérieur, des classes ouvertes. Encourageons les familles à adopter une hygiène de vie saine afin d’augmenter l’immunité de tous. Les cas graves de Covid-19 ont démontré que les patients souffraient de maladies chroniques souvent liées à l’alimentation – diabète et obésité – et aux maladies cardio-vasculaires.»
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